Les habitants de la commune Kayokwe en province Mwaro ne décolèrent pas après que leurs administratifs leur ont obligé de démolir encore une fois leurs maisons, ce qui les ruine financièrement. Ces autorités ont ordonné à ces habitants de reculer encore une fois de deux mètres sur les 6 mètres exigés.
Les habitants dont il est question sont ceux dont leurs maisons sont construites le long de la route nationale numéro 18 reliant la localité de Nyakararo à celle de Nyakibari. Un tronçon qui vient par ailleurs d’être réhabilité.
Selon les informations que nous détenons des habitants du secteur, ils ont procédé à la démolition de leurs maisons conformément à la loi y relative. D’où, ils se disent étonnés de voir leurs autorités communales les obliger à reculer encore une fois de 2 mètres. Un de ces habitants témoigne. « Hier vers 15 heures, l’ingénieur communal s’est pointé avec deux agents de police et il a mesuré la distance à respecter jusqu’à 8 mètres. Nous leur avons alors demandé pourquoi ils mesuraient 8m au lieu des 6 m règlementaires approuvés d’ailleurs par le ministre de l’intérieur. Ils nous ont répondu que nous devons nous plier à cette nouvelle exigence, faute de quoi nous payerons une amande ».
Cette deuxième destruction vient encore une fois ruiner ces habitants vu qu’ils avaient déjà reconstruit les maisons démolies. Pour le moment, ils se demandent qui obéir entre le ministre de l’intérieur et l’administration locale. « Nous avons été étonnés de voir une autre personne qui vient nous dire qu’il faut détruire jusqu’à 8m alors que le ministre, lui, dit qu’il faut observer les 6m des deux côtés de la route. Cela nous oblige à recommencer et ce qui est étrange c’est qu’il y a un autre groupe qui dit qu’on devra s’attendre à ce qu’on nous demande de reculer à nouveau. Et si cet autre groupe nous exige de respecter 9 ou 10 m jusqu’à quand nous allons démolir et reconstruire nos maisons ? », s’interroge une des victimes.
Ces habitants exigent de la lumière pour ne pas continuer à dépenser inutilement leur argent.
La rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Honorée HATUNGIMAN administrateur de Kayokwe ni le CPC Gervais NDIRAKOBUCA ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique pour qu’ils s’expriment là-dessus.