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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La concession sucrière de TBC se transforme en une ferme d’élèvage.

 Après l’échec de l’implantation d’une sucrerie,  l’homme d’affaires NAHUM BARANKIRIZA tenterait de se lancer dans l’élevage. Il a implanté une étable à  l’intérieur de la plantation de ses  cannes à sucre à Rukoko. Chose toutefois que le ministre  de l’environnement avait interdite pour éviter que la RUKOKO ne devienne une zone d’élevage.      

Ayant enregistré un échec dans son projet de monter une sucrerie, l’homme d’affaire NAHUM BARANKIRIZA tente petit à petit d’installer ses vaches dans la réserve naturelle de la RUKOKO en pleine plantation de cannes à sucre.

Dans cet espace préalablement aménagé pour abriter l’usine est érigé aujourd’hui une étable qui compte encore peu de vaches, révèle la population de Gihanga. «  Il a une étable dans cette réserve. Je sais très bien qu’il élève ses vaches là-bas parce que je les ai vues. Seulement, elles ne sont pas très nombreuses».

La population, quant à elle, indique qu’en principe aucune présence de vache n’est autorisée dans la réserve de RUKOKO. « Il est strictement interdit d’élever du bétail dans cette réserve de la Rukoko. Si on t’attrape, tu es directement conduit à la prison centrale de Mpimba. S’ils t’appréhendent avec des vaches, ils t’accusent de les acheminer vers les combattants en RD Congo », raconte un habitant de Gihanga.

En date du 7 Janvier 2015, Jean-Claude NDUWAYO, ministre en charge de l’environnement de l’époque, avait précisé que la forêt naturelle de la RUKOKO est une réserve protégée. Pour ce faire, aucune personne n’a le droit d’y effectuer quoi que ce soit. A cette même occasion, le ministre a signifié qu’il est strictement interdit d’y élever des vaches. Bien avant sa sortie médiatique, l’on s’était servi des militaires pour démolir toutes les étables qui y étaient montées. 

Les Imbonerakure de Buganda s’enrichissent sur le dos des personnes qui rentrent de la R. D. Congo.

La population de la commune Buganda en province Cibitoke s’insurge contre des montages orchestrés par des imbonerakure de cette localité à l’endroit  des personnes qui se rendent en République démocratique du Congo  à la  recherche  de l’emploi. Ces montages se font dans le but de leur soutirer de l’argent. L’exemple récent est celui de lundi dernier où deux jeunes interceptés sur la frontière burundo– congolaise ont été taxés de rebelles.

Ces jeunes gens arrêtés lundi dernier sont Jérôme NDAYIRUKIYE et  Enock NSHIMIRIMANA, tous originaires de la colline Muremera en commune Buganda de la province Cibitoke.

Les informations fournies par les habitants de la localité indiquent que ces deux hommes provenaient  de la République  Démocratique du Congo. Ils s’y étaient rendus à la recherche d’un gagne-pain.

Arrivés en commune Buganda  sur la frontière burundo-congolaise, ces sources font savoir qu’ils ont été interceptés par des imbonerakure qui ont l’habitude d’effectuer des patrouilles dans la région avec des armes. Faute d’argent exigé par ces imbonerakure, ces deux individus ont été ligotés et sérieusement  tabassés. Ces Imbonerakure leur ont fait porter les fusils de types Kalachnikov  sur les épaules.

La population de la colline Muremera où habitent Jérôme NDAYIRUKIYE et Enock NSHIMIRIMANA s’insurge contre ce montage orchestré par ces imbonerakure. « Ils étaient partis à la recherche de l’argent. Ils ont été  surpris en cours de route et ces fusils ne leur appartiennent pas. Tout simplement, ils n’ont pas pu avoir de l’argent  qu’on leur avait exigé. Ils leur ont collé ces fusils pour leur taxer de rebelles. Mais en réalité, ils ne sont   pas des rebelles », précise un voisin.     

Les habitants de la commune Buganda indiquent que les imbonerakure ont l’habitude de  tendre des embuscades  aux gens qui reviennent de la  RD-Congo et les dépouillent  de leurs biens soit de l’argent soit des habits.

La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Pamphile HAKIZIMANA,  administrateur de la commune  Buganda, pour de plus amples éclaircissements.

Les administratifs du quartier Gatunguru sont complices dans des cambriolages.

Les administratifs  à la base  au quartier Gatunguru, zone Rubirizi  de la commune Mutimbuzi sont cités dans les actes de vol  qui se sont multipliés ces derniers jours  dans cette localité. Un des voleurs récemment appréhendé a révélé ses complices parmi les administratifs et certains habitants chargés de sécurité.    Ces derniers  les hébergent lorsqu’ ils viennent voler.

Le quartier Gatunguru est l’un des quartiers où, à cause d’une recrudescence de cas de vol, les habitants disent qu’ils ne peuvent plus dormir tranquillement la nuit de peur d’être cambriolés. Les voleurs trouent les maisons et emportent les objets de valeur. Comme le témoigne un des habitants de cette localité, un des deux voleurs qui ont été appréhendés la semaine dernière en train de voler dans la localité communément appelée Kwitangi au quartier Gatunguru a révélé le nom de l’un des habitants chargé de sécurité qui les aide à cambrioler en collaboration avec certains administratifs. « J’ai entendu que l’un de ces deux bandits attrapés est mort par la suite. L’autre est détenu aux cachots à Kamenge. L’un des habitants chargés de sécurité qui les hébergeaint est surnommé Homeboy. Ces habitants chargés de sécurité collaborent avec les chefs de cellules. Alors, ces voleurs étaient hébergés chez lui avant d’aller voler pendant la nuit. Le matin,  ils retournaient d’où ils venaient. C’est pourquoi cette histoire s’est passée  sous un silence total. Mais,  les gens qui sont victimes de ces cambriolages sont très nombreux ici. La plupart des habitants n’ont plus de télévisions, de radios, d’ordinateurs car ils ont été volés », précise- t- il.

Ces habitants de Gatunguru relèvent pour expliquer cette complicité des administratifs  du  quartier Gatunguru que tous ces actes de vol passent  sans suite. Aucune enquête n’est faite pour identifier les auteurs. «Plusieurs ménages ont été cambriolés.  Mais,  il n’y a aucun jour où les administratifs ont organisé une réunion de sécurité pour s’enquérir de la situation afin de la résoudre. Les gens sont volés et il n’y a aucune suite. C’est pourquoi les habitants se plaignent que les responsables dans tout cela sont en grande partie les autorités administratives», ajoute notre source.     

A propos de ces accusations des habitants de Gatunguru, la rédaction n’a pas pu joindre Siméon BUTOYI, administrateur de la commune Mutimbuzi.

La concession de TBC a été faite en violation de la loi

La concession par décret présidentiel  du 14 novembre 2011 d’une bonne partie de la réserve naturelle de la RUKOKO   pour un projet de plantation de  cannes à sucre  a été faite en violation de la loi. Malgré les contestations des défenseurs de la préservation de l’environnement,  le gouvernement de feu  président Pierre Nkurunziza a  fermé les yeux face à la  destruction de  cette réserve naturelle.

En 2011, feu président  Nkurunziza   signe une loi  portant  modification de certaines dispositions du décret no 100/007 du 25 janvier 2000 portant délimitation d’un parc national et de 4 réserves naturelles.    Ce décret présidentiel n°100/282 du 14 novembre 2011   ramenait la superficie de la réserve de la Rusizi à ses dimensions de 1980  soit 10000 hectares.

Une année plus tard, cette loi a été violée. Le gouvernement a attribuée plus de 3000 hectares de cette réserve à la société Tanganyika Businness Campany, TBC, appartenant à  l’homme d’affaire NAHUMU BARANKIRIZA  pour la plantation de la  culture de cannes à sucre dans le but de produire du sucre.

Devant  l’image  des machines  qui ont déraciné le faux palmier,  Albert Mbonerane, représentant légal  de l’association ACVE,  Action ceinture verte pour l’environnement n’a pas pu résister.  A travers une correspondance adressée le 10 décembre 2012 à Pie Ntavyohanyuma et à Gabriel Ntisezerana, respectivement président de l’assemblée nationale et président du sénat burundais, il appelait ces personnalités à sauver le parc national de la Rusizi envahi par la culture de cannes à sucre de la société TBC de Nahum Barankiriza. Pour Albert MBONERANE, non seulement l’investissement de Nahum Barankiriza menaçait la palmeraie unique en Afrique  soit disant pour générer  beaucoup d’emplois mais également il trouvait  que des effets néfastes de la dégradation de cette réserve allaient  coûter plus chers que le bénéficie de la  sucrerie. Hélas 10 ans après,  la sucrerie n’a pas encore vu le jour et  il n’y a   point d’emplois pour  qui que ce soit.

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