Les enfants réfugiés au camp de Nakivalé situé en Ouganda viennent de passer une longue période sans aller à l’école suite aux mesures de lutter contre la COVID-19. Les burundais réfugiés dans ce camp s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants.
Depuis l’apparition de la pandémie à COVID-19, les élèves du camp de Nakivalé ne vont pas à l’école. Une situation qui touche également tous les enfants ougandais. Les parents burundais réfugiés dans ce camp indiquent que le suivi de ces élèves devient de plus en plus difficile et qu’ils manquent d’occupation depuis les deux années scolaires qu’ils restent à la maison. Ceux qui ont de moyens cherchent des enseignants qui assurent le suivi de leurs enfants à la maison. Ce qui n’est pourtant pas possible pour tous les parents. « C’est dommage de rester avec l’enfant à la maison. Il ne va pas labourer un champ. Il ne va pas chercher du bois de chauffage. Il n’a pas de quoi faire si ce n’est que la lessive et la cuisine. Mais, cela ne peut pas l’occuper pendant toute la journée. Les enfants passent tout leur temps à déambuler. Leur éducation devient difficile. Ce n’est pas vraiment facile sauf pour ceux qui ont de moyens pour payer des cours à la maison. Sinon, ils n’ont pas d’occupations qui pourraient les priver du vagabondage », se plaint un parent.
Les conséquences qui découlent de cette situation sont très multiples et parmi lesquelles les cas de grossesses non désirées. « Des conséquences ne peuvent pas manquer quand les enfants restent à la maison. Chez les filles, c’est le pire. Les unes se sont mariées et d’autres ont des grossesses non désirées. Les choses ont changé par rapport à leur éducation et discipline. Ces enfants passent leur temps à vagabonder », poursuit le parent.
Entretemps, les enfants issus des familles qui ont plus de moyens suivent des cours en ligne.