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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les écoliers du camp de réfugiés de Nakivalé viennent de passer deux ans à la maison.

Les enfants réfugiés  au camp de Nakivalé situé en Ouganda viennent de passer une longue période sans aller à l’école suite aux mesures de lutter contre la COVID-19.  Les burundais réfugiés dans ce camp s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants.

Depuis l’apparition de la pandémie à COVID-19,  les élèves du camp de Nakivalé ne vont pas à l’école. Une situation qui touche également tous les enfants  ougandais. Les  parents burundais réfugiés dans ce camp indiquent que le  suivi de ces élèves devient de plus en plus difficile et qu’ils manquent d’occupation depuis les deux  années scolaires qu’ils restent à la maison. Ceux qui ont de moyens cherchent des enseignants qui assurent le suivi de leurs enfants à la  maison. Ce qui n’est pourtant pas possible pour tous les parents. « C’est dommage de rester avec l’enfant à la maison. Il ne va pas labourer  un champ.  Il ne va pas chercher du bois de chauffage. Il  n’a pas de quoi faire si ce n’est que la lessive et la cuisine. Mais,  cela ne peut pas l’occuper pendant toute la journée. Les enfants passent tout leur temps  à déambuler. Leur  éducation  devient difficile. Ce n’est pas vraiment facile sauf pour ceux qui ont de moyens pour payer des cours  à la maison. Sinon,  ils n’ont pas  d’occupations qui pourraient les priver du vagabondage », se plaint un parent.    

Les conséquences qui découlent de cette situation sont très multiples et parmi lesquelles les cas de grossesses non désirées. « Des  conséquences ne peuvent pas manquer quand les enfants restent à la maison. Chez les filles, c’est le pire.  Les unes se sont mariées  et d’autres ont des grossesses non désirées. Les choses ont changé par rapport à  leur  éducation  et discipline. Ces enfants passent leur temps à vagabonder », poursuit le parent.  

Entretemps, les enfants issus des familles qui ont plus de moyens suivent des cours en ligne. 

A Bujumbura, le prix du matériel scolaire est hors portée de la bourse des citadins

A quelques jours de la rentrée scolaire, les habitants de la ville de Bujumbura s’inquiètent et ont peur de ne pas parvenir à trouver assez d’argent pour l’achat du matériel scolaire. Ces citadins indiquent que les prix des cahiers et des uniformes ont vertigineusement grimpé alors qu’ils sont dans une précarité sans nom.

Les acheteurs et les vendeurs du marché Cotebu sont unanimes pour dire que les prix du matériel scolaire ont grimpé par rapport à l’année dernière. « Une douzaine de cahiers de 100 feuilles s’achète actuellement à 13.000 francs burundais alors que l’année dernière elle s’achetait à 10 500 francs burundais. Celle de 60 feuilles est passée de 5 500 à 7500 francs burundais tandis que la douzaine de cahiers de 36 feuilles coûte  4000 francs alors qu’avant elle se vendait entre 3200 et 3500 francs burundais. Les prix ont vraiment sensiblement grimpé », précise un vendeur.

Ces citadins indiquent qu’ils ne savent pas comment ils vont se procurer de ces matériels scolaires indispensables pour leurs enfants compte tenu de la situation d’extrême pauvreté dans laquelle ils se trouvent. « Certaines familles ne voient pas comment ils vont s’en sortir car même  les prix des livres pour élève et ceux des cartables ont été revus à la hausse. Si nous demandons le pourquoi de cette hausse des prix, on nous explique que cela est dû au manque de devises et à la dévaluation de la monnaie burundaise. Avec notre situation financière, on ne voit pas comment nous allons envoyer nos enfants à l’école », se lamente un parent.

Les vendeurs du matériel scolaire constatent d’ores et déjà cette pauvreté qui gangrène la population car, à deux semaines seulement de la rentrée scolaire, l’affluence des demandeurs de ces matériels a sensiblement chutée.

Le Lyccé de Rugazi fait face à plusieurs problèmes à la veille de la rentrée scolaire.

Alerte des éducateurs  du lycée RUGARI situé en  province MUYINGA sur les difficultés auxquelles fait face cet établissement pour affronter la nouvelle année scolaire qui s’annonce. Parmi ces difficultés figurent  quelques locaux en état vétuste, le manque d’eau potable et de matelas mais aussi l’insuffisance d’enseignants. Une situation susceptible de perturber la rentrée et toutes les activités scolaires.

Le lycée RUGARI  compte à peu près 320 élèves. C’est une école à régime d’internat. Il  fait face à d’innombrables  problèmes qui risquent d’entraver  son fonctionnement. L’un de problèmes majeur c’est un manque de matelas. Non seulement ils sont vieux mais aussi ils sont insuffisants comme le témoigne un des enseignants  de ce lycée. « Je commence par les écoles à régime d’internats car c’est là où la logistique est problématique. Les matelas à notre disposition sont en état vétuste  car nous les avons eus en 2009.  Nous les utilisons ainsi mais ils sont vraiment en mauvais état.  Donc, nous avons besoin de 250 matelas en plus de ceux que nous avons et qui sont dans un état plus ou moins supportable ».

L’autre  problème se situe du côté des sanitaires. Non seulement le bloc sanitaire est en état piteux mais aussi le lycée connaît un problème d’eau. « Notre plus grand problème est lié au manque de blocs  sanitaires. Ils ont été détruits car ils datent de très longtemps. Il y a deux blocs sanitaires qui sont hors d’usage. Les garçons utilisent aujourd’hui un seul bloc de douze portes et les filles utilisent également un autre bloc sanitaire de douze portes. C’est ça notre plus grand problème. Un autre problème crucial est lié au manque d’eau. D’habitude,  le lycée de Rugari  et le chef-lieu de la commune Rugari sont  toujours confrontés  au problème de manque d’eau », poursuit l’enseignant.

Par ailleurs, cette école a un problème de  ressources humaines. « Sur le plan des ressources humaines, nous avons aussi un problème de manque d’enseignants et d’encadreurs  car ceux qui sont partis n’ont pas été remplacés », a- t- il précisé.

Enfin,  ce lycée enregistre un manque de supports pédagogiques tandis que ses  locaux  et dortoirs sont en état de délabrement.

Les parents de Gitega risquent de manquer du matériel scolaire

Les parents à faibles revenus de la province Gitega craignent de manquer du matériel scolaire pour  la prochaine rentrée scolaire. Au marché, les prix des cahiers et des uniformes sont exorbitants.

Depuis le début de ce mois d’Août, le matériel scolaire inonde le marché central de Gitega. Sur tous les stands,  on y trouve des cahiers et couvertures, des uniformes, des stylos et d’autres matériels scolaires.

Les parents à faibles  moyens trouvent que les prix de ce matériel scolaire  sont trop exorbitants. Un cahier de 100 feuilles s’achète à 1.100 francs  ou 1.200Frbu, celui de 60 feuilles à 800 francs, celui  de 48 feuilles à 700 francs, celui de 36 feuilles à 600 francs, celui de 24 feuilles à 500 francs  et enfin celui de 12 feuilles à 300 francs.  Des sommes de loin supérieures à la capacité financière des parents.

Les uniformes coûtent également chers. Une jupe, une culote ou une chemise  en Kaki pour les écoliers de l’école fondamentale  coûte entre 8000 et 12.000 francs burundais tandis qu’une jupe, un pantalon ou une chemise pour les élèves de l’école secondaire s’achète entre 10.000 et 20.000 francs. Des montants  toujours supérieurs au pouvoir d’achat des parents.

La majorité de ces parents à faibles revenus  se trouve  dans la catégorie de simples cultivateurs ou tâcherons. Certains fonctionnaires de l’état  ont de faibles revenus compte tenu de leurs maigres salaires et craignent aussi de manquer du matériel scolaire pour leurs enfants.

Entretemps, la rentrée scolaire édition 2021-2022 est projetée pour le 06 septembre de cette année. 

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