Le gouvernement tanzanien et les organisations en charge des réfugiés ne font rien pour fournir une éducation de qualité aux réfugiés. Une situation qui est aggravée par les persécutions dont ils sont victimes dans ce camp.
L’éducation est l’un des domaines de la vie des réfugiés qui est négligée au camp de réfugiés des burundais à Nduta en Tanzanie. Ces réfugiés font face à de nombreux problèmes tels la pauvreté et les persécutions de toutes sortes. Ceci nuit gravement à l’éducation des élèves qui ne peuvent plus étudier en toute tranquillité. L’un des parents raconte. « Ici au camp de Nduta, l’éducation n’est pas du tout satisfaisante car les enfants ne sont pas bien suivis à l’école. A cause des problèmes qu’ils rencontrent dans ce camp, plusieurs d’entre eux manifestent des traumatismes et des troubles mentaux. D’autres adoptent de mauvais comportements. En plus du problème de manque de suivi à l’école, la plupart des élèves va étudier mais a des difficultés de manque de vêtements, de nourriture et est victimes des persécutions dont sont victimes les familles ».
Les burundais réfugiés au camp de Nduta accusent la Tanzanie, pays hôte, et les organisations chargées d’aider les réfugiés de ne pas se préoccuper de l’éducation des enfants vivant dans ce camp. Ils ne reçoivent pas le matériel scolaire suffisant d’une part et les élèves de la 9ème année viennent de passer toute une année sans passer l’examen d’état, dit Necta, qui leur donne la possibilité de continuer les études. Par conséquent, plusieurs élèves abandonnent l’école. « Le gouvernement tanzanien ainsi que les organisations en charge des réfugiés ne fournissent aucun effort pour que les enfants puissent recevoir une bonne éducation. Avec l’organisation CARITAS, les enfants recevaient des cahiers en nombre suffisant. Mais avec la nouvelle organisation IRC, les cahiers sont distribués aux élèves très tardivement et en quantité insuffisante. Un autre problème est que i les élèves de la 9ème année n’ont pas encore fait l’examen d’état. A cause de cette longue attente, plusieurs d’entre eux finissent par abandonner l’école tandis que d’autres vont se marier et d’autres encore vont chercher du travail dans les villes environnantes », déplore un des parents.
Soudi Mwakibasi, commissaire chargé du département des réfugiés au sein du ministère tanzanien de l’intérieur, avait récemment annoncé aux réfugiés burundais que ceux qui veulent passer ce test de Necta doivent aller le faire au Burundi. Dans l’entretemps, les réfugiés burundais demandent avec insistance au HCR d’apporter des changements dans le secteur de l’éducation afin que les élèves reçoivent une éducation de qualité car c’est un droit inhérent à chaque être humain.