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Burundi : des détenus doivent payer pour dormir dans des prisons surpeuplées

Dans plusieurs prisons du Burundi, la surpopulation a favorisé un commerce illégal : pour obtenir un lit ou un espace pour dormir, les détenus doivent payer des sommes pouvant atteindre 500 000 Fbu. Ceux qui n’ont pas les moyens dorment à même le sol, dans les couloirs ou à l’extérieur, exposés au froid et aux insectes.

À la prison centrale de Ngozi, dans la province de Butanyerera, la surpopulation rend difficile l’accès à un espace pour dormir. Selon nos sources, un nouveau détenu doit payer entre 150 000 et 500 000 Fbu pour obtenir un emplacement, même avec son propre matelas. Un emplacement pouvant accueillir un matelas de 1,60 mètre coûte au minimum 300 000 Fbu. Ceux qui n’ont pas les moyens dorment sur le ciment ou sur des planches, parfois contre un paiement de 5 000 à 30 000 Fbu. Les responsables de l’orientation des détenus participeraient à ce commerce.

À la prison centrale de Ruyigi, en province de Buhumuza, les détenus qui ne peuvent pas payer dorment dans la cour, exposés au froid. En 2023, l’établissement accueillait plus de 800 détenus pour une capacité initiale de 300. Le prix pour un espace de sommeil varie entre 70 000 et 150 000 Fbu, auxquels s’ajoutent 10 000 Fbu pour l’inscription au registre et 10 000 Fbu pour les agents de sécurité.

Conditions de vie indignes pour les plus pauvres

À Muramvya, la prison construite en 1943 pour 100 détenus abrite désormais environ 1 200 personnes, selon un rapport d’organisations de défense des droits humains publié fin 2024. Obtenir un emplacement pour dormir coûte 70 000 Fbu pour un espace ordinaire et 140 000 Fbu pour un espace dit VIP. Ceux qui n’ont pas ces moyens dorment sous les lits ou dans les couloirs sombres appelés kirongozi, souvent sans couverture et exposés aux moustiques.

La situation est similaire à Rumonge, où un espace pour dormir peut atteindre 200 000 Fbu. Un détenu explique : « Avoir un endroit pour dormir n’est pas synonyme de repos, c’est une bataille quotidienne pour respirer jusqu’au matin ». Les détenus qui ne peuvent pas payer se partagent les couloirs ou dorment à même le sol.

Un appel à réduire la population carcérale

Dans toutes ces prisons, la surpopulation est à l’origine de ce commerce illégal. Les détenus demandent aux autorités burundaises de prendre des mesures pour réduire le nombre d’incarcérations, améliorer les conditions de détention et mettre fin à ces pratiques qui pénalisent les plus vulnérables.

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