Quelques recommandations après évaluation de la réforme éducative au Burundi.
Dégonfler les classes pléthoriques, accompagner la réforme des formations scolaires sont quelques-unes des recommandations suggérées par l’équipe d’évaluation de la réforme éducative après avoir conclu qu’après 6 ans cette dernière n’a pas encore atteint les objectifs qu’elle s’était fixée lors de son lancement. Le gouvernement est appelé aussi à toujours prioriser le décaissement des fonds adoptés selon les priorités du secteur.
Pour arriver aux objectifs visés lors du lancement du système fondamental, le gouvernement est appelé à améliorer la réforme et la réorienter à certains niveaux. Il doit renforcer les points forts de la réforme, combler les insuffisances et suivre de nouvelles orientations lui proposées par l’équipe de l’évaluation.
Les points à renforcer concernent l’accès à l’éducation, l’équité et l’achèvement du cursus par les enfants. Ici, les experts qui ont fait l’étude recommandent entre autres que les forts effectifs des classes soient diminués; la formation des enseignements et leur affectation selon les priorités et les besoins. Ils demandent également plus d’efforts dans la lutte contre la déscolarisation, en particulier des garçons, ainsi que dans la lutte contre les grossesses précoces en milieu scolaire.
Les insuffisances à combler se ramènent quant à elles à l’amélioration de la qualité des services éducatifs. C’est-à-dire rendre disponible des manuels scolaires et des matériels didactiques, détecter où réside jusque-là le blocage et résoudre le problème afin d’arriver à assurer la gratuité d’un manuel par élève au moins en lecture et en mathématiques aux trois premiers cycles du fondamental.
Les experts qui ont mené l’étude recommandent aussi la reformulation des contenus et des modalités de la formation initiale pour les adapter aux nouveaux curricula et aux méthodes actives. Renforcer la cohérence entre les matières enseignées dans les institutions académiques formatrices des enseignants et les programmes de formation du cycle 4 et organiser des recyclages des enseignants en cours d’emploi. Pour ce qui est des cours regroupés, l’équipe demande que le regroupement fait soit revu pour permettre que les cours soient dispensés par des enseignants qualifiés.
Le groupe qui a fait l’étude recommande enfin une planification et un cadrage bien défini, des priorités et leur budgétisation. Un déblocage à temps des fonds nécessaires, le suivi de leur utilisation, le suivi et évaluation réguliers de la mise en œuvre de la réforme et un recrutement des enseignants sur base des compétences.
Les experts demandent aussi à réviser certaines filières au niveau du supérieur pour prendre en compte un certain nombre de filières clés du post-fondamental qui n’ont pas d’équivalent à l'université.