Cibitoke : L’hôpital provincial privé d’eau potable depuis deux semaines
Depuis plusieurs jours, l’hôpital de la province Cibitoke n’est plus alimenté en eau potable. Une situation qui rend inconfortable le séjour dans cet établissement sanitaire. Malades et gardes malades alertent sur des risques d'attraper des maladies de manque d’hygiène et l’épidémie du Mpox.
Cela fait deux semaines qu’aucune goutte d’eau ne coule des robinets de l’hôpital de la province Cibitoke. Ce qui complique la vie des malades et des gardes malades, surtout en ce qui est de l’hygiène.
En cette période où le Burundi fait face à une fulgurante propagation de l’épidémie de la variole du singe, les malades, tout comme leurs accompagnateurs, se disent très inquiets, surtout que trouver l’eau même pour laver les mains une fois sorti des toilettes n’est plus évident. « Le pays est attaqué par l’épidémie de la variole de singe, on nous demande de nous laver régulièrement. Quand un membre de la famille t’apporte de la nourriture et qu’il oublie d’amener de l’eau, tu te retrouves obligé de manger sans te laver les mains. Je pense que dans de telles conditions, on ne peut pas se conformer aux mesures barrières. » Regrette une source sur place.
Les malades et gardes malades de cet hôpital du nord-ouest du pays demandent à la REGIDESO, Régie de Production et de Distribution d’Eau et d’Électricité du Burundi, de fournir plus d’efforts pour que même le peu d’eau disponible soit équitablement distribuée. Ils demandent également que les structures sanitaires soient priorisées en cas d’insuffisance d’eau potable.