Bujumbura : certains magasins fermés pour fraude liée à la facturation électronique

Certains commerces situés dans les quartiers Asiatiques et Rohero, en commune Mukaza, mairie de Bujumbura, ont été fermés ce jeudi 10 juillet. La mesure a été prise lors d’une descente du ministre des Finances, Nestor Ntahontuye, accompagné des responsables de l’Office burundais des recettes (OBR). Les autorités dénoncent une mauvaise utilisation de la machine à facturation électronique et le recours persistant aux factures écrites à la main.
Selon le ministre, les irrégularités relevées dans certains établissements ne permettent pas de garantir la transparence fiscale exigée par la législation en vigueur. « Nous avons trouvé des commerçants qui utilisent la machine, d'autres qui n'en disposent pas, et certains qui l’ont mais ne l'utilisent presque pas », a déclaré Nestor Ntahontuye. Il cite en exemple un grand magasin du quartier Asiatique qui, après un mois d’activité, n’affichait que 462 000 francs burundais de ventes sur des factures manuelles, un chiffre jugé irréaliste compte tenu de la taille du commerce.
Parmi les anomalies constatées, le ministre a évoqué la présence de nombreuses factures indiquant de très faibles montants. « Nous avons trouvé des factures où il est inscrit 2 000, 4 000 ou 10 000 francs. On se demande comment un client peut venir faire de si petites dépenses dans un grand magasin. »
Nestor Ntahontuye a rappelé l’obligation pour les commerçants d’émettre une facture électronique pour chaque vente. Les clients sont également invités à l’exiger systématiquement. « Si un client ne demande pas de facture générée par la machine, ce qu’il achète pourra être saisi, et il devra payer une amende équivalente à 20 % de la valeur de l’achat, comme le prévoit la loi. »
Le ministre a également souligné que certains établissements ont été fermés pour non-paiement des impôts dans les délais.