Un trafic humain d’hommes, femmes et enfants est signalé au camp des réfugiés de Dzaleka au Malawi. Ce dernier héberge à majorité des réfugiés congolais et burundais. Selon une enquête de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, Onudc, les victimes sont recrutées en Ethiopie, en RDC et au Burundi par des agents du réseau de trafiquants. Ils leur proposent des opportunités de travail en Afrique du Sud.
Selon l’Agence de Presse Africaine, APA news, dans son numéro paru ce lundi, les femmes et les filles sont exploitées sexuellement à l’intérieur du camp de réfugiés de Dzaleka et dans d’autres régions du Malawi ou transportées vers d’autres pays d’Afrique australe à des fins d’exploitation sexuelle.
Les réfugiés de sexe masculin sont soumis au travail forcé à l’intérieur du camp ou dans des fermes du Malawi et d’autres pays de la région, a ajouté APA News.
La plupart des victimes secourues sont des hommes âgés de 18 à 30 ans, des filles et des femmes âgées de 12 à 24 ans originaires d’Ethiopie, du Burundi et de la République démocratique du Congo selon le rapport de l’Onudc repris par APA News.
Selon Maxwell Matewere de l’Onudc, l’exploitation est généralisée au camp de réfugiés de Dzaleka avec plus de 90 victimes de la traite des êtres humains identifiées et secourues depuis octobre 2020. « J’ai même été témoin d’une sorte de marché dominical où les gens viennent acheter des enfants qui sont ensuite exploités dans des situations de travail forcé et de prostitution » a déclaré Matewere, un cadre de lOnudc.
Selon APA News, Maxwell Matewere a affirmé que les victimes sont recrutées en Ethiopie, en RDC et au Burundi par des agents du réseau de trafiquants qui leur proposent des opportunités de travail en Afrique du Sud.
Les victimes de ce trafic transitent par le camp de Dzaleka où on leur dit qu’elles doivent rembourser les dettes contractées lors de leur arrivée clandestine au Malawi. Jusqu’à présent, cinq trafiquants présumés originaires du Malawi, d’Ethiopie, du Burundi, du Rwanda et de la RDC ont été arrêtés, conclut APA News.