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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Plus de 30 enfants sont incarcérés aux cachots de la police judiciaire à Ngozi

Depuis ce mardi, plus de 30 enfants de la rue ont été arrêtés et mis au cachot de la police judiciaire de Ngozi. Victimes de la mise en application de la mesure prise par la ministre en charge des droits de l’homme de retirer tous les enfants et adultes mendiants dans les rues, ils sont détenus dans ce cachot qui ne possède pas une cellule réservée spécialement aux mineurs.

La matinée de ce mardi, la police a commencé l’arrestation des enfants et adultes mendiants ou errants dans la ville de Ngozi. Au cours de cette rafle,  les habitants de cette localité affirment  que 33 enfants ont été arrêtés par la police puis conduits au cachot de la police judiciaire situés au quartier Muremera de la ville de Ngozi.

Pourtant, les informations en provenance de la police indiquent que ce cachot n’a pas de cellule réservée seulement aux mineurs. Ainsi, les enfants de la rue qui sont appréhendés sont souvent enfermés dans les cellules réservés aux adultes. Les garçons sont mis dans la cellule réservée aux hommes et les filles sont enfermées dans la cellule réservée aux femmes.

Toujours selon nos sources, ces enfants sont alors conduits dans la petite cours de ce cachot et sont obligés de dormir dehors quand les détenus sont très nombreux dans ces cellules.

Ces arrestations de la police vont continuer dans le but de retirer définitivement les enfants et les adultes mendiants ou errants dans les rues selon les désidératas de la ministre de la solidarité nationale et des droits de l’homme à travers son communiqué sorti le 21 juin dernier.  A l’époque, un ultimatum de deux semaines avait été donné pour que cette mauvaise habitude de mendier soit éradiquée dans le pays.

HRW demande à Gitega de donner accès au Rapporteur Spécial de l’ONU au Burundi.

Human Rights Watch demande au gouvernement du Burundi de donner accès au Rapporteur Spécial de l'ONU. Cette organisation internationale réclame aussi la libération des innocents et l'arrestation des auteurs des crimes.

Il est urgent de donner accès au Rapporteur spécial de l’ONU et de libérer les prisonniers politiques selon Human Rights Watch.

Dans sa publication de ce lundi, cette organisation se focalise sur le récent refus du gouvernement du Burundi de donner accès à son territoire au Rapporteur Spécial sur les droits de l’homme lors de la 50ème  session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Selon Human Rights Watch, le Burundi a mis fin à tout espoir de coopérer avec ce rapporteur spécial chargé de surveiller et de rendre compte de la situation des droits de l’homme dans le pays.

Cette organisation internationale rappelle qu’au cours de cette réunion de mercredi dernier, certains Etats ont exprimé leurs préoccupations du fait que des figures de l’opposition sont prises pour cibles. Human Rights Watch rappelle aussi que ces Etats ont demandé aux autorités de mener des enquêtes approfondies et de poursuivre les cas présumés d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de torture et d’autres violations et abus des droits humains.

Human Rights Watch rappelle toutefois que de nombreux États ont aussi salué les efforts du gouvernement, les progrès supposément accomplis et le travail de sa commission nationale des droits humains, qui manque pourtant d’indépendance selon Human Rights Watch.

Cette organisation internationale qui lutte pour les droits de l’homme estime que malgré quelques mesures positives limitées sous Evariste Ndayishimiye, son régime commet depuis environ deux ans les mêmes abus que ceux du régime Nkurunziza. Human Rights Watch dénonce au passage l’emprisonnement injuste du défenseur des droits humains Tony Germain Nkina et de six réfugiés burundais renvoyés de force au Burundi par les autorités tanzaniennes.

Donner accès au Rapporteur spécial, libérer toutes les personnes injustement emprisonnées, arrêter les auteurs de violations des droits humains et entamer des poursuites à leur encontre figurent parmi les recommandations adressées aux autorités burundaises par Human Rights Watch.

Un imbonerakure fait la terreur à Karagara et reste impuni.

Certains habitants de la colline Karagara en commune et province de Rumonge s’insurgent contre un des imbonerakure qui les malmène et qui a déjà blessé plusieurs personnes. Ces habitants demandent aux autorités administratives et judiciaires d’arrêter cet imbonerakure qui jusqu’ici n’est pas inquiété avant qu’il ne commette le pire.

Médon Bukuru est le nom de cet imbonerakure du parti CNDD-FDD qui est accusé par les habitants de la colline Karagara en commune de Rumonge de les malmener. Ces habitants indiquent que Médon Bukuru a blessé Aaron Niyongabire dimanche dernier en le frappant à coups de gourdin sur la tête en présence des autres citoyens. Mais, il n’est pas inquiété. « Nous plaidons pour Aaron Niyongabire qui a été frappé sur la tête à coups de gourdin par l’imbonerakure Médon Bukuru. C’était dimanche dernier. Les gens ont pu l’emmener à l’hôpital et ont apporté la facture payée pour le soigner aux autorités locales afin qu’elles arrêtent le coupable et que ce dernier puisse continuer à le faire soigner. Mais, rien n’a été fait car ces autorités administratives de la colline Karagara soutiennent cet imbonerakure », révèle un citoyen.  

Ces habitants donnent quelques exemples d’autres personnes qui ont été blessées par Médon Bukuru sur la colline Karagara. Ils s’étonnent alors de voir qu’il continue à commettre ces violations des droits humains sans que la justice ne le poursuive alors que certaines victimes avaient déposé des plaintes contre lui. « Les crimes commis par l’imbonerakure Médon Bukuru sont nombreux et ce qui est déplorable il récidive toujours. A part la récente victime, Aaron Niyongabire, qu’il a failli fracasser la tête, il avait aussi auparavant frappé sur la tête de Denis Misigaro qui a échappé de justesse à la mort. Le mois dernier, il a mordu au niveau de la tête un certain Pierre Ndayarinze où il a failli couper son oreille. Même si les victimes portent plaintes contre lui, il n’y a pas de résultat », poursuit ce citoyen.

Même si ces habitants demandent que l’imbonerakure Médon Bukuru soit arrêté et puni conformément à la loi vu qu’il ne cesse de maltraiter et blesser les citoyens et qu’il risque de tuer les gens, le chef de colline Karagara, Onésime Nizigama de son côté, n’a pas réfuté que cet imbonerakure malmène la population et il n’a pas voulu s’exprimer sur ces allégations.

La somme de toutes les mauvaises odeurs au chef- lieu de la province de Mwaro.

Les détenus du cachot du commissariat de la police à Mwaro  vivent dans de très mauvaises conditions à cause de leur effectif très élevé. De plus, ils respirent des odeurs nauséabondes provenant des toilettes qui débordent de déchets.

Les conditions carcérales dans lesquelles vivent les détenus aux cachots du commissariat de police de Mwaro sont très déplorables.  Les prisonniers n’ont pas d’espace pour dormir suite à leur nombre très élevé. Normalement, ce cachot devrait accueillir 40 personnes. Actuellement, il héberge plus de 100 détenus. Notre source dans ce commissariat de police révèle que ces détenus ont même du mal à trouver d’espace pour se tenir debout parce qu’ils sont très nombreux.

Un autre problème qui hante ces détenus est qu’ils n’ont pas de lieux d’aisance. Les fosses septiques des toilettes de ce commissariat de police sont saturées et ces détenus ne respirent que des odeurs nauséabondes qui proviennent de ces toilettes. Les déchets qui proviennent de ces fosses septiques pleines se déversent sur la route qui mène vers les bureaux de la province de Mwaro et ceux de la commune de Gisozi. Les bureaux du parquet de la République et ceux des autorités sanitaires se trouvent aussi sur cette route. Cette insalubrité étonne les habitants de cette localité étant donné que ce problème existe depuis plus d’une année sans qu’il ne soit résolu.

A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre le commissaire de police en province de Mwaro. Son téléphone sonnait sans que personne ne décroche.

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