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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les services secrets burundais au cœur des disparitions forcées.

Quatre  individus arrêtés  il y’a plus d’un mois par les agents du service national de renseignements restent introuvables.  Leurs familles ont cherché dans les différents cachots mais en vain. Ces familles pensent d’ores et déjà que les leurs auraient été exécutés.

Ces quatre personnes portées disparues avaient été arrêtées en date du 31 Juillet 2021 par des agents du service national de renseignements. Hormis leur arrestation à caractère d’enlèvement, leurs familles n’ont jamais su le mobile de leur arrestation. Parmi les quatre victimes, figuraient deux natifs de la commune  Matongo en province  Kayanza à savoir Selemani Niyonzima et Venant Kayobera. 

Ces derniers ont été arrêtés à l’ endroit dénommé Gare du nord en zone  Kamenge de la Mairie de Bujumbura. Les témoins oculaires révèlent que les agents des services secrets qui les ont arrêtés se déplaçaient à bord d’un véhicule de type Toyota- Hilux et l’un d’entre eux est connu sous le nom de Rama. Le même jour, ces agents secrets ont arrêté un autre prénommé Bosco, un chauffeur de bus au le parking dit de Cotebu. Lui aussi a été conduit à une destination inconnue.

Ernest Nzambimana, un habitant de la province  Muramvya et ancien militaire des Ex-Forces ArméesBurundaise a été  également arrêté le même jour du 31 Juillet 2021 par des agents des services secrets.  Ces derniers sont passés par leur indic nommé Berchmans Nduwimana alias Jeshi, un ex-Fab détenu à la prison de Muramvya. Il fut un ancien compagnon d’armes d’Ernest Nzambimana.

Les témoins ont révélé que les agents des services secrets qui l’ont arrêté se déplaçaient à bord d’une voiture de marque Toyota Carina TI aux vitres teintées. Ils l’ont embarqué alors qu’il était devant une maison dans laquelle il exerçait son métier de coiffeur.  Après son arrestation, certaines sources de Muramvya ont indiqué qu’il aurait été conduit manu militari en Mairie de  Bujumbura. Son lieu de détention reste inconnu.

Les proches des familles des 4 personnes ci-haut citées vivent dans une crainte de ne plus voir les leurs. Elles ont cherché dans tous les cachots mais sans succès.

Certains proches de ces familles qui n’ont pas voulu s’exprimer sur les micros de la RPA demandent au président de la république de suivre de près ce qui se fait au sein du Service National des renseignements, un service par ailleurs sous sa tutelle, afin d’éradiquer le phénomène de disparitions forcées opéré souvent par ce service est et qui reste d’actualité. 

Des imbonerakure en patrouille à Buganda tabassent des gens.

Un habitant de la zone Ndava en commune Buganda de la Province Cibitoke a été sérieusement  battu ce mardi par des imbonerakure. Ces imbonerakure auteurs du forfait étaient en patrouille et ont croisé leur victime.

La victime de ces actes de violation des droits humains s’appelle Gaspard Minani de la zone Ndava, commune Buganda en province de Cibitoke. Selon nos sources sur place, le citoyen Minani Gaspard rentrait chez lui la nuit de ce mardi. En cours de route, au niveau de la colline Mirango tout près de la rivière Rusizi, il a croisé un groupe d’imbonerakure du CNDD-FDD qui fait des patrouilles nocturnes. Ces derniers l’ont conduit dans un ménage de l’un d’entre eux et l’ont mis à tabac. Pour le moment, la victime est dans un état critique,  déplore notre source. « Ces imbonerakure sont en possession des appareils de communication communément appelés Motorola. Minani a été tabassé par quatre imbonerakure de ce groupe qui patrouillent pendant la nuit. Ils allaient le tuer n’eut été l’intervention des habitants de la localité. Il est pour le moment alité au centre de santé de Ndava».

Les habitants de la zone Ndava indiquent que ces imbonerakure ont remplacé les forces de l’ordre car ils font des patrouilles et utilisent les outils de communication qui sont utilisés par les agents de sécurité. Celui qui a la malchance de les rencontrer en cours de route, s’il n’est pas tué il est tabassé et est dépouillé de tout ce qui est en sa possession. Cette population demande aux autorités administratives et sécuritaires de prendre des mesures qui s’imposent afin de couper court à ces actes de violation des droits humains dont elle est souvent victime.

A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre Pamphile Hakizimana, administrateur de la commune Buganda, sans y parvenir.

Le silence du MCVE le rend coupable et complice de Gitega.

Le Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi de la CIRGL, MCVE, refuse de s’exprimer sur le dossier des 19 combattants de RED- TABARA remis  aux autorités burundaises.  Ce qui renforce les inquiétudes  dans l’opinion surtout que le sort de ces combattants reste inconnu.

Le 18 août dernier, la rédaction de la RPA a contacté le commandant du Mécanisme Conjoint de Vérification Elargie de la CIRCGL, le colonel José Rui Miranda pour avoir des informations fiables sur la situation des combattants du mouvement  Red-Tabara. A l’époque, des rumeurs  liées à leur détention aux apparences irrégulière disaient que leurs vies seraient en danger surtout que les délais légaux de détention avaient été largement dépassés. Briefé sur les raisons de l’appel,  le  Col  Miranda  a répondu qu’il était en voyage de retour du Burundi vers la ville de Goma,  siège du MCVE. Il a promis de s’exprimer le lendemain.

 Depuis lors, deux autres échanges ont eu lieu entre le Colonel José Rui Miranda et la rédaction jusqu’à demander préalablement les questions à transmettre au porte-parole du mécanisme.  Un poste qui, avons-nous  appris, n’existe pas.

Après toute une semaine de silence- radio, le commandant du MCVE a fait transmettre via son assistante un message à la rédaction de la Radio Publique Africaine  que  je cite « le MCVE  ne parle pas aux médias, il faut contacter les Etats concernés ». Fin de citation. Dans le cas d’espèce, ces Etats sont le Rwanda et le Burundi.

Les 19 combattants du Red-Tabara ont été remis aux autorités burundaises en date du 30 juillet 2021. La remise a eu lieu à la frontière burundo- rwandaise à Nemba  en présence du Mécanisme Conjoint de Vérification Elargie de la CIRCGL, la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs qui est en réalité responsable  et garant de cette remise de ces combattants burundais.  Mais plus d’un mois après cette remise des combattants, le lieu et les conditions de leur détention ainsi que  l’état de leur dossier judiciaire restent inconnus.

L’exiguïté du cachot de Shombo décriée par la population

Les habitants de la commune Shombo en province Karuzi lancent un cri d’alarme pour les membres de leurs familles qui sont détenus dans de mauvaises conditions  au  cachot de cette commune.  Une cellule qui devrait abriter 4 personnes est occupée pour le moment par plus de 10 personnes

Les familles des  personnes  détenues  dans les cachots de la commune Shombo indiquent que les leurs  vivent    dans des  mauvaises conditions de détention  dues à l’exiguïté du cachot. Alors qu’une cellule devrait  accueillir   tout au plus  4 détenus,   14 personnes y sont présentement détenues. Par conséquent,  les  détenus  ne  peuvent pas s’allonger   par manque d’espace. « Par estimation, la cellule du cachot de Shombo ferait 2 m de long sur 1,5 m de largeur. Vous comprenez qu’elle est trop petite. A voir la superficie de la cellule au cachot de Shombo et qu’elle renferme plus de 15 détenus, c’est vraiment honteux. Ceux qui y sont détenus passent la journée  et la nuit en étant débout.  L’étroitesse  de la cellule ne permet à  personne de s’allonger car cette cellule est trop petite par rapport au nombre de détenus. Personne ne peut même porter un T-Shirt ou un pull à cause de la chaleur », précise une source.

Les familles des détenus estiment qu’ils sont  en train d’être torturé alors que  leur culpabilité n’a   pas encore  été  établie. Elles  demandent que les leurs soient relâchés  en attendant qu’une solution soit trouvée.

La rédaction de la RPA n’a pas  pu joindre  le commissariat communal de la police à Shombo.

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