La route reliant Bujumbura à Cibitoke est impraticable depuis plus d'une semaine, notamment au niveau de Nyamitanga, dans la commune de Buganda. Les chauffeurs de transports en commun, confrontés à une situation désastreuse, déplorent l'inaction des autorités malgré leur connaissance du problème.
Depuis une semaine, cette artère vitale est devenue un véritable bourbier, rendant la circulation impossible. Un chauffeur témoigne de la gravité de la situation : « La route a passé toute la saison sèche en mauvais état. Maintenant, elle est complètement bloquée par un véhicule enlisé dans la boue. Les tentatives de rendre la route praticable échouent rapidement, elle est à nouveau obstruée. »
Les chauffeurs se disent travailler à perte, achetant du carburant au marché noir et passant plusieurs jours sur la route sans atteindre leur destination. « Nous devons souvent demander aux passagers de descendre et d'attendre pendant que nous essayons de dégager le véhicule. Si nous échouons, nous restons coincés dans la boue tandis que les clients partent », explique l'un d'eux.
Les commerçants, quant à eux, voient leurs marchandises se détériorer après plusieurs jours bloquées dans des véhicules. Les légumes et fruits pourrissent, causant des pertes financières considérables. « Si les tomates se détériorent dans un véhicule, c'est problématique. Elles passent deux jours dans le véhicule et commencent à pourrir à cause de la chaleur », explique un commerçant.
En plus des pertes économiques directes, les marchandises endommagent également les véhicules. Les fruits pourris libèrent des acides qui causent de la rouille sur certaines pièces des véhicules.
Les chauffeurs et commerçants appellent avec insistance les autorités compétentes à réhabiliter rapidement cette route cruciale. L'inaction prolongée menace non seulement leur subsistance mais aussi l'économie locale qui dépend fortement de cette voie de communication essentielle.