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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Début ce lundi de la délocalisation des réfugiés burundais du camp de Mtendeli vers celui de Nduta.

300 réfugiés burundais du camp de Mtendeli en Tanzanie ont été délocalisés ce lundi vers le camp de Nduta se trouvant dans ce même pays. Cette activité a été effectuée par le HCR en collaboration avec le gouvernement tanzanien dans son plan de fermer définitivement ce camp de Mtendeli.

Ces réfugiés burundais délocalisés sont composés d’hommes, de femmes et d’enfants. Selon nos sources à Mtendeli, le déménagement a commencé par la zone 10. Ils ont été délocalisés au camp de Nduta où ils ont été chaleureusement accueillis. « Les préparatifs pour accueillir ces burundais  en provenance du camp de Mtendeli sont presque finis. La construction de leurs maisons d’accueil ainsi que les toilettes est terminée et ils vont loger  dans la zone 11. Pour ce qui est des soins de santé, l’organisation Médecins Sans Frontières a promis de s’en occuper», précise une source au camp de Nduta.

Quant aux élèves qui n’avaient pas encore achevé leurs études, leur question a trouvé une solution, selon notre source qui vivait dans le camp de Mtendeli.  « Le problème en rapport avec les études des élèves inquiétait les parents. Mais, les responsables de ce domaine ont remédié à ça. Ils ont décidé de donner la moyenne des notes de deux trimestres à tous les élèves».

Cette activité de délocaliser ces réfugiés burundais vers le camp de Nduta a pour but de fermer définitivement le camp de Mtendeli et est chapeautée par le HCR en collaboration avec le gouvernement tanzanien.

Le camp de Mtendeli abritait 20 mille réfugiés burundais. Néanmoins, certains d’entre eux ont refusé de s’installer à Nduta et  ont préféré retourner au Burundi.

Manque de terres aux habitants du village de paix de Nyakiga à Butaganzwa.

Accès difficile à l’alimentation des habitants du village de paix de Nyakiga situés en commune Butaganzwa de la province de Ruyigi. Ces habitants  manquent de terres cultivables et demandent  assistance au gouvernement.

Les habitants du village de paix de Nyakiga  ont du mal à se nourrir car ils manquent des terres cultivables. Pour survivre, plusieurs travaillent dans des champs d’autrui. L’un d’entre eux témoigne ; « Ici chez nous, la majorité parvient à se nourrir en cultivant dans des champs d’autrui comme des tâcherons. Les rapatriés de la Tanzanie avaient obtenu de petits lopins de terres. Mais, ils ne leur permettent pas de cultiver différentes variétés de cultures. Autre chose, ces terres sont  de petite superficie et non fertiles et nous ne pouvons pas semer durant toutes les saisons culturales. Comme c’est la saison sèche, il est difficile de trouver actuellement un travail de tâcheron. La famine risque d’emporter des vies humaines ».

Ce manque de nourritures  affecte  beaucoup les enfants en bas- âge qui manifestent des symptômes de mauvaise croissance. « Un petit enfant  qui n’obtient pas au moins de la bouillie le matin, qui peut ne pas avoir de la nourriture durant la journée  et des fois même  le soir, comment est-ce qu’il ne pourrait pas souffrir de Kwashiorkor? Tu peux trouver un enfant de 8 ans qui pèse soit 10 ou soit 12 Kg », se lamente un des villageois.

Ces habitants du village de paix de Nyakiga sollicitent l’aide du gouvernement pour obtenir des terres cultivables et des logements.

De Mtendeli, les réfugiés burundais seront bientôt installés au camp de Nduta

Dans les deux camps de Mtendeli et  Nduta, les préparatifs pour délocaliser et installer ces réfugiés burundais sont en cours. Dans une vérification en cours au camp de Mtendeli, ces réfugiés choisissent entre être rapatriés au Burundi ou  être délocalisés vers Nduta. 

Le camp de Mtendeli est l’un des trois camps  qui abritent les réfugiés en Tanzanie et n’abrite que les réfugiés burundais. Ce camp va être fermé car tous les réfugiés qui y vivaient vont être délocalisés vers le camp de Nduta, un autre  camp qui abrite les réfugiés burundais seulement.

Selon les informations que nous détenons des réfugiés du camp de Mtendeli, les préparatifs  pour quitter ce camp avancent. Les premiers partiront le 26  de ce mois en cours. Ce réfugié  du camp Mtendeli explique. « Dans une réunion qu’a tenu le chef du camp communément appelé Makazi à l’intention des réfugiés, il nous a dit que les premiers quitteront le camp le 26 de ce mois, c’est- à- dire la semaine prochaine. Les préparatifs sont en cours, on vérifie que toutes les familles sont toujours là. Ils ont dit qu’ils vont procéder zone par zone »

Dans une vérification en cours dans ce camp de Mtendeli, les réfugiés sont appelés à choisir entre  aller au camp de Nduta ou être rapatrié au Burundi. « Il y a deux options : être rapatriés et partir au camp de Nduta. Pour ceux qui choisiront d’être rapatriés, ils partiront en convoi deux fois la semaine tandis que ceux qui choisiront d’aller à Nduta ça se fera trois fois la semaine. Pour ceux qui ne veulent pas retourner au Burundi, nous allons accepter d’aller à Nduta malgré les nouvelles qui n’y sont pas bonnes », a indiqué un réfugié.

Toutefois, cette délocalisation des réfugiés du camp de Mtendeli vers le camp de Nduta, pourrait perturber les élèves car, elle intervient au moment où les examens de fin d’année scolaire  sont en cours.

L’OIM crie au secours de la situation humanitaire au Burundi

La situation humanitaire suite à la montée des eaux du lac Tanganyika qui a envahi la population burundaise ces derniers temps s’avère de plus en plus préoccupante. Dans son rapport de ce mardi, l’Organisation Internationale pour les Migrations, OIM en sigle, alerte les différents partenaires dans ce domaine à multiplier leurs efforts pour que le Burundi puisse faire face aux défis climatiques.

Selon l’Organisation Internationale pour les migrations, le Burundi fait partie des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique au monde et l’un des moins préparés à le combattre en raison de la gravité exceptionnelle des risques naturels.

Dans son rapport de ce mardi, cette organisation montre que jusqu’en mai 2021, le Burundi  avait 127 775 personnes déplacées dont 54 % de femmes et qu’environ 85 % de ces déplacements se sont produits dans le cadre de catastrophes.

Entre autre, la montée du lac Tanganyika à des niveaux dangereux a englouti  des routes entières, des marchés, des cours d'école, des églises pour ne citer que ceux-là. Les averses ont fait des ravages sur les vies et les moyens de subsistance au Burundi et dans toute la sous-région.

Depuis mars de cette année, plus de 52 000 personnes ont été touchées par les inondations, selon la matrice de suivi des déplacements de l'OIM. Après les inondations des champs entiers de cultures, la plupart des agriculteurs constituant normalement plus de 90 pour cent des Burundais ont  enregistré une perte dévastatrice d'au moins un an de stocks alimentaires pour la plupart qui dépend de l'agriculture de subsistance.

Pire encore, l’OIM constate que la réponse d'urgence du pays est chroniquement sous-financée. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), seuls 17% des 194,7 millions de dollars US nécessaires au Plan de réponse humanitaire du Burundi 2021 ont été atteints.

L’OIM  trouve que si le phénomène d’inondations considéré comme cyclique par l'Institut Géographique du Burundi continue en 2022, les destructions seront énormes.  De son côté, la direction de l'environnement pour les autorités du lac Tanganyika au Burundi explique que cette situation  nécessiterait alors un inventaire du coût économique et humain pour concevoir un plan de récupération.

Face à ces catastrophes, l’OIM préconise plus concrètement de cartographier les zones à risque d'aléas naturels sur le territoire du pays, l’évaluation du niveau de vulnérabilité et la capacité du pays à répondre aux catastrophes et aux impacts sur la mobilité. L’OIM envisage également d’aider les autorités nationales à élaborer des plans d'urgence informés et actualisés par province ainsi que le renforcement de l'expertise technique de ces autorités.

En collaboration avec le gouvernement du Burundi, l'OIM envisage de s'associer aux médias nationaux pour aider à mettre en œuvre des mesures de prévention et de réponse grâce à des messages d'alerte précoce et au partage d'informations qui atteignent la population au sens large.

Parallèlement à ces efforts, le coordinateur des urgences et de la préparation pour l'OIM Burundi, Michael Asima, fait savoir qu’il est essentiel que cette organisation obtienne plus de financement pour de répondre aux besoins immédiats des plus vulnérables notamment en ce qui concerne des abris sûrs, de l'eau potable, des services d'hygiène de base et un soutien à la protection.

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