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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

A quand l’enterrement digne des militaires burundais récemment tombés dans l’attaque des terroristes en Somalie ?

Attente insupportable pour certaines des familles qui ont perdu les leurs dans l’attaque contre la base des militaires burundais à Ceel Baraaf, en Somalie, en mai 2022.  Jusqu’à présent, elles ne connaissent pas l’identité des restes des corps des militaires retrouvés pour pouvoir les enterrer  dignement.

Pendant les deux jours qu’a duré l’opération de recherche des corps des militaires burundais tombés lors de cette attaque des terroristes El-Shabab, qui avait commencée le 29 juin 2022, il a été retrouvé les restes  de corps  de  11 militaires.

Cette dernière opération a suivi la première qui avait été menée au milieu du mois de mai. Pendant laquelle, il a été découvert 7 restes de corps des militaires tués  dans cette même attaque.

Toutefois, un seul des 7 corps a pu être identifié. Il s’agit d’un commandant bataillon qui a été identifié grâce au bracelet qu’il avait l’habitude de porte sur son bras.

Malgré cela, selon des sources concordantes, l’attaque de Ceel Baraaf  contre la base des militaires burundais de la Mission de Transition de l’Union Africaine en  Somalie, ATMIS en sigle, a coûté la vie de 34 militaires burundais. Parmi eux, 18 corps ont été retrouvés  mais jusqu’à présent  2 militaires seulement ont pu être identifiés et enterrés dignement. Les  16 qui restent  parmi les restes de corps retrouvés  devront être identifiés par le test ADN.

A ceux-là  s’ajoutent 16 autres militaires morts dans cette attaque dont les familles auront trop peu de chances de pouvoir retrouver leurs corps pour un enterrement  digne.

Ainsi, l’attente a été longue pour  toutes  ces familles qui voudraient connaître  la suite des évènements. La rédaction de la RPA a tenté de joindre  Floribert Biyereke, le porte-parole de l’armée burundaise, sans y parvenir. Il était injoignable sur son portable.

Encore et toujours des mesures drastiques contre les burundais réfugiés en Tanzanie

Le responsable du camp de réfugiés de Nyarugusu situé en Tanzanie a pris ce mardi 16 août 2022 une mesure qui interdit la circulation des vélos et des motos dans ce camp. Les burundais réfugiés dans ce camp s’insurgent contre cette mesure contraignante qui s’ajoute à d’autres.

Aucun vélo, aucune moto ne pourraient plus circuler dans le camp de réfugiés de Nyarugusu à partir de ce Mardi 16 août 2022.  Le responsable de ce camp Siasa Manjenje  a  annoncé  cette mesure à travers un communiqué dans lequel il a bien précisé qu’un délai de sept jours est accordé aux propriétaires de ces engins, pour s’en débarrasser.  

Ce n’est pas tout. Ce responsable a également interdit  aux réfugiés de  sortir du camp pour se rendre aux marchés de Nyarugusu, Makere et Nyamiduha sans autorisation.

Pour les burundais réfugiés de ce camp, c’est un véritable coup dur car les vélos étaient leurs moyens de locomotion notamment pour le transport du charbon qui ne leur est plus servi. Ils s’en servaient également pour emmener les malades dans les structures sanitaires. 

« Pour nous les femmes, c’est un embargo difficile à supporter. J’utilisais un vélo pour ramener du bois de chauffage de l’extérieur du camp afin de pouvoir préparer la nourriture pour mes enfants. Aussi, nous utilisions ces vélos pour transporter les malades à l’hôpital », s’indigne une femme réfugiée avec une voix pleine de colère et de désolation.  

 Sans ce moyen de transport, les réfugiés ne savent pas comment ils vont continuer à survivre.

« Nous demandons qu’ils plaident pour nous car nous ne savons pas comment nous allons nous en sortir », ajoute-t-elle.

De plus, ces réfugiés qualifient de radicale la mesure les interdisant de sortir du camp sans permission, puisque tous les marchés de l’intérieur du camp ont été fermés.  

Ainsi, ces réfugiés burundais du camp de Nyarugusu en Tanzanie demandent à la communauté internationale ainsi qu’au Haut-Commissariat pour les réfugiés d’exhorter la Tanzanie afin qu’elle respecte leurs droits.

L’adduction d’eau potable à Vugizo grâce à la Croix-Rouge espagnole

Amélioration de la salubrité et de l’assainissement dans le secteur Nyagatovu-Matyazo,  en commune VUGIZO,  de la province MAKAMBA. C’est après  l’adduction d’eau potable et l’installation des tanks permettant de récupérer l’eau de pluie  par la Croix-Rouge espagnole. Ces installations profitent énormément aux filles et aux femmes.

 

La colline Nyagatovu –Matyazo est une  des collines de la commune Vugizo ayant bénéficié de l’eau potable. Des systèmes d’adduction ont été réhabilités ou des nouvelles installations implantées. En plus de l’eau des robinets, certaines écoles de cette colline ont reçu des tanks permettant de retenir  et de conserver l’eau de pluie.

Pour une élève, l’approvisionnement en eau leur permet de faire leur propreté et ainsi éviter d’attraper de nombreuses maladies : « Lorsque nous revenons de la maison, on se lave les mains avant d’entrer en classe. On se lave les mains également lorsque nous revenons des latrines. Cela nous permet de nous protéger contre des maladies liées aux mains sales ».

La joie règne aussi dans les ménages car l’adduction en eau potable sur cette colline va leur faciliter la vie. « Les enfants devaient se réveiller  très tôt pour parcourir de longues distances à la recherche d’eau potable. Ce qui leur occasionnait des retards à l’école. Mais aujourd’hui, c’est fini les retards. Nous nous réjouissons d’avoir eu de l’eau propre tout proche de nos ménages », déclare   un parent.

L’adduction de l’eau potable sur la colline Nyagatovu-Matyazo est l’œuvre de l’ONG Croix-Rouge espagnole via le projet Tubehoneza sur le financement de l’Union Européenne.

Préoccupation des parents face à la flambée des prix du matériel scolaire

Les prix du matériel scolaire inquiètent les parents à la veille de la rentrée   scolaire 2022-2023. Ils ne savent pas à quel saint se vouer car les prix de certains matériels ont doublé.

 Les parents qui ont déjà songé à l’achat du matériel scolaire pour leurs enfants font savoir que leurs prix sont exorbitants. Notre source en mairie de Bujumbura indique que par rapport au prix de l’année scolaire dernière, un montant de  plus 300 francs BIF a été ajouté sur  le prix d’un cahier de cent feuilles pour cette année. 

« Un cahier de cent feuilles s’achetait à 1500 francs BIF. Mais maintenant, il coûte 1800 francs. La douzaine coûte 20 000 francs. Vous comprenez que c’est très difficile pour moi qui  achète ces cahiers pour mes huit enfants ainsi qu’aux deux autres enfants de la famille que j’aide. Comment est-ce que je m’en sortirai pour cette année ? » S’inquiète un des parents.

Un autre parent qui a acheté les cahiers à la librairie Saint-Paul affirme que la tâche n’est pas du tout facile même si ses enfants ne sont pas nombreux : « C’est terrifiant, moi j’ai acheté les cahiers pour mes deux enfants dans cette librairie. Et, j’ai dû payer 103 000 francs. Ils étudient à l’école Saint-Michel Archange à Kinanira. Un cahier de cent feuilles coûte 2300 cent francs. C’est terrible ! ».

Mise à part ces cahiers, ces parents indiquent aussi que les prix des cartables ont sensiblement augmentés. Certains ont même doublé de prix. 

« Tout coûte très cher. Un cartable de bonne qualité  qui  s’achetait  entre 25 mille et 35 mille francs, se vend entre 50 et 55 mille francs. Les cartables de moyenne qualité qu’on achetait entre 8 mille et 15 mille francs coûte à présent 30 mille francs », précisent-ils.

Ces parents déplorent l’inaction du gouvernement pour revoir à la baisse   ces prix afin d’alléger les dépenses des citoyens qui font actuellement face à une pauvreté sans nom.

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