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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Une année de détention arbitraire, des voix réclament la libération de Floriane Irangabiye

Une année de détention arbitraire, des voix réclament la libération de Floriane Irangabiye

Quatre organisations internationales qui luttent pour la protection des droits humains et la liberté de la presse ont sorti un communiqué conjoint ce 30 août 2023, un an après l’arrestation et l’emprisonnement de la journaliste Floriane Irangabiye. Elles considèrent que le cas de cette journaliste se positionne dans les pratiques, bien établies, de détentions arbitraires et poursuites engagées contre les voix critiques et les opposants au gouvernement.

 

Les quatre organisations qui ont sorti un communiqué conjoint  sont  Human Right Watch, Amnesty International, Initiative pour les droits humains au Burundi (IDHB) et le comité pour la protection des Journalistes (CPJ).

Ces organisations, qui militent pour la protection des droits de la personne humaine et de la liberté de la presse, déclarent dans leur communiqué qu’elles trouvent que : ‘’ la condamnation et l’emprisonnement de Floriane Irangabiye ne visent qu’à la punir pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression.’’

Selon Clémentine Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique de Human Right Watch, emprisonner la journaliste Floriane Irangabiye démontre que : ‘’ la répression envers tous ceux qui osent critiquer le gouvernement au Burundi est loin d’être terminée.’’

Dans la même logique, l’organisation Amnesty International par le biais de son directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe Tigere Chagutah, indique que : ‘’le procès de Floriane Irangabiye viole sa liberté d’expression en plus qu’il lui retire son droit d’obtenir une justice équitable. ‘’

Le fait d’empêcher à cette journaliste d’obtenir des soins de santé dont elle avait besoin, est également critiqué par les quatre organisations internationales. Muthoki Mumo, représentante pour l’Afrique subsaharienne du Comité pour la protection des journalistes, y revient et qualifie ce fait de :’’cruel dont l’objectif pour le gouvernement burundais est de réduire au silence les personnes critiques’’

Quant à l’initiative pour les droits humains au Burundi, cette organisation déplore l’inaction du numéro un burundais qui, selon elle, se manifeste par un silence alors qu’il est au courant de l’emprisonnement arbitraire de Floriane Irangabiye. 

Carina Terstakian de cette organisation estime que : ‘’le président Evariste Ndayishimiye devrait faire un appel à la justice pour qu’elle libère immédiatement la journaliste Floriane, et devrait aussi veiller à ce que son gouvernement n’ait pas recours au système judiciaire pour cibler et persécuter les voix critiques et les opposants. ‘

Des actes qui, selon l’IDHB, permettraient de croire aux discours du président Ndayishimiye souvent révélateurs des promesses  de réformes.  

Floriane Irangabiye, journaliste de la radio en ligne Igicaniro,  séjourne actuellement à la prison centrale de Muyinga. Elle a été accusée d’atteinte à l’intégrité territoriale et condamnée par deux instances à 10 ans de prison et d’une amende d’un million de BIF. La dernière instance à l’avoir condamnée est  le tribunal de grande instance de Mukaza, c’était au mois de Janvier  cette année 2023.

Karuzi : Des détenus en trop au cachot du commissariat provincial

Mauvaises conditions de détention au cachot du commissariat de la  province Karuzi. En surnombre, les détenus ne peuvent pas dormir  tous en même temps.  Des maladies liées à ces conditions d’incarcération sont signalées.

Ce cachot du commissariat provincial  de Karuzi (Centre-Est du Burundi) est fait de trois cellules. La première  est réservée aux femmes et  les deux  autres aux hommes. Chaque cellule mesure deux mètres sur trois, décrivent des sources du commissariat. Les conditions de détention  des  prisonniers sont très déplorables, leur nombre passe souvent du simple au triple.

‘’Dans les trois cellules,  tu peux y trouver quatre-vingt-dix détenus alors que la capacité d’accueil  se situe entre trente et  quarante détenus. Les  détenus alternent pour dormir, les uns dorment et les autres attendent leur tour debout’’, témoigne un des anciens détenus du cachot qui précise que certains  détenus ont déjà attrapé la maladie de gonflement de jambes car ils passent de longs moments en position debout.

Les informations recueillies sur place font savoir que  ce surnombre est entre autres dû aux problèmes de déplacement: le manque de véhicule ou de carburant pour transférer  certains détenus vers des prisons. ‘’Ils sont très nombreux parce que le parquet ne se presse pas pour transférer ceux qui doivent être conduits  à la prison centrale de Gitega suite au manque de véhicules ou de carburant. Les délais de détention  ne sont donc pas respectés.’’

Le procureur de la République à Karuzi ne s’est pas encore exprimé sur ces conditions de détention au cachot du commissariat provincial.

 

Gitega : Privé des soins de santé appropriés, un détenu de la prison de Gitega décède

Gitega : Privé des soins de santé appropriés, un détenu de la prison de Gitega décède

Un détenu est récemment décédé à l'hôpital régional de Gitega des suites d'une maladie du foie. Les proches accusent le procureur général près la cour d'appel de Gitega d'avoir refusé à la victime et les soins adéquats et la libération après son acquittement.

Mévain  Shurweryimana c’est le détenu qui est décédé dans la nuit du 24 au 25 août 2023  à l’hôpital régional de Gitega qui le traitait depuis plusieurs jours. Pourtant, depuis le 9 de ce même mois d’août, les médecins de cet hôpital avaient recommandé son transfert à Bujumbura pour être consulté par un hépato-gastro-entérologue  mais le Parquet Général près la cour d’appel de Gitega ne lui avait jamais accordé d’autorisation.

La procureure générale  Félicité Nishemezwe n’avait pas non plus autorisé sa libération  conformément au jugement du tribunal de grande instance de Gitega, un jugement qui lui avait été  informé  le mardi  22  août  2023.

 Selon des sources à Gitega, la procureure générale près la cour d’appel de Gitega a signé le billet d’élargissement de Mévain lorsqu’elle a appris sa mort. Les proches de Mévain Shurweryimana demandent que la procureure  Félicité Nishemezwe soit poursuivie devant la justice.

 RDC : Grand mouvement de retour des Burundais vers l’exil

RDC : Grand mouvement de retour des Burundais vers l’exil

Plusieurs Burundais dont  des rapatriés sont en train de s’exiler  de nouveau vers la République Démocratique du  Congo depuis un certain temps. Même s’ils  sont enregistrés par le Conseil National pour les Réfugiés CNR, ces burundais  font  actuellement  face à un grave problème  de manque d’assistance.

Parmi ces Burundais, demandeurs d’asile en République  Démocratique du Congo, certains étaient très récemment rapatriés. Selon notre source au camp de Mulongwe, plus de cinq cent Burundais ont été conduits dans ce site  depuis la mi-août de cette année 2023. Plusieurs d’entre eux  disent  fuir  la famine et la cherté de la vie.‘’ Lorsqu’ils arrivent au Burundi, ils ne parviennent pas à s’adapter, et ils  reviennent alors dans les sites ou les camps  des refugiés. Au cours  de ces deux dernières semaines, on a transféré  ici huit cents demandeurs d’asile  et près de  six cents étaient dans ce même site avant de se rapatrier.’’ Fait savoir un des Burundais du site Mulongwe.

Ces Burundais demandeurs d’asile sont enregistrés par le Conseil National pour les Réfugiés en RDC mais ils n’ont pas de quoi mettre sous la dent comme le témoigne notre source. ‘’On n’a pas encore donné de la nourriture à ceux qui sont déjà arrivés. Ils attendent toujours, ils sont dans des hangars, on leur a donné des nattes. D’autres dorment dans des églises. Ils n’ont pas encore eu d’assistance alimentaire pas même des ustensiles de cuisine.’’

Ce retour massif des Burundais en exil inquiètent plus d’un dans ce site  des  réfugiés de Mulongwe. Le même mouvement s’observe aussi dans d’autres sites de réfugiés du Sud Kivu. Dans les sites de transit de Sange, proche de la commune Rugombo et  de Kavimvira se trouvant non loin de la zone Gatumba  se trouvent  plus de huit mille  Burundais demandeurs d’asile, soulignent les mêmes sources.

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