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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Ngozi : La prison centrale sans eau potable ni nourriture suffisante

Ngozi : La prison centrale sans eau potable ni nourriture suffisante

Manque de farine de maïs depuis huit jours à la prison centrale de Ngozi qui est destinée à nourrir les détenus. Actuellement, la vie est dure pour ces détenus qui font également face au manque d'eau potable depuis trois semaines.

Les détenus de la prison centrale de Ngozi sont affamés, car depuis mercredi 19 juin, ils ne reçoivent pas la farine de maïs qu’ils mangent avec du haricot. Durant toute cette période, ces détenus mangent juste la petite quantité de haricot leur offert et une fois par jour.

Ce manque de nourriture est aggravé par le problème de pénurie d’eau potable qui vient de durer trois semaines dans cette prison de Ngozi. « La direction sollicite un camion des sapeurs-pompiers pour apporter l’eau aux détenus afin qu’ils puissent faire cuire le haricot. » Cependant, cette quantité d’eau ne peut pas suffire à plus de 2000 détenus afin que chacun ait une qualité suffisante et qu’il puisse se laver et faire la propreté, surtout dans les latrines.

Les détenus qui le peuvent, achètent l’eau à l’extérieur de la prison où « une bouteille d’un litre et demi s’achète à 300 Francs burundais, tandis qu’un bidon de 20 litres est vendu à 2000 francs burundais. » Une somme jugée énorme par les détenus qui n’ont aucun revenu entre les quatre murs de la prison.

Ainsi, les détenus de la prison centrale de Ngozi demandent avec insistance au gouvernement ainsi qu’aux bienfaiteurs de leur venir en aide en leur fournissant de la farine de maïs, et que le problème de manque d’eau potable soit réglé une fois pour toutes et ainsi leur éviter d’attraper des maladies liées au manque d’une bonne hygiène.

Echec de la CNIDH à faire respecter les droits des Burundais

Echec de la CNIDH à faire respecter les droits des Burundais

La Commission Nationale Indépendante pour les Droits de l'Homme au Burundi a été rétrogradée au statut B pour la deuxième fois dans une période de 7 ans. Une mesure qui intervient en cas de non-respect de son mandat d’institution indépendante de protection et de promotion des droits humains.

En date du 08 mai cette année 2024, le sous-comité d’accréditation de l’Alliance globale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI)  a décidé la révocation du statut A de la Commission Nationale Indépendante pour les Droits de l’Homme du Burundi. Ce sous-comité de l’Alliance globale qui promeut et renforce les Institutions Nationales des Droits de l’Homme afin qu’elles soient conformes aux Principes de Paris et qui assume un leadership en matière de promotion et de protection des droits de l’homme reproche à la CNIDH le manque de collaboration avec le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Burundi, la surveillance sélective des cas de violations des droits de l’homme à connotation politique, le manque d’effort pour faciliter la coopération entre le Burundi et les mécanismes internationaux des droits de l’homme ainsi que la désignation du secrétaire du bureau de la CNIDH en violation des principes de Paris.

La CNIDH avait été rétrogradée au statut B en 2018 et avait retrouvé ce statut A, qui vient de lui être enlevé, en 2021.

Réagissant à cette nouvelle décision de révocation du Statut A, le président de l’Association Chrétienne pour l'Abolition de la Torture au Burundi ACAT-Burundi a déclaré que depuis sa réaccréditation en 2021, les défenseurs burundais des droits humains ont toujours dénoncé que la CNIDH minimise et passe sous silence les graves violations des droits humains commises au Burundi dans ses rapports annuels.

 Maître Armel Niyongere d’ajouter, « nous saluons donc cette décision de rétrogradation de la CNIDH parce que cette commission ne méritait pas d’être au statut A, une place réservée aux Institutions Nationales des Droits de l’Homme qui respectent les principes de Paris. »

Le président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme au Burundi lui a réfuté, le 10 juin 2024 lors d’une conférence de presse, cette décision du sous-comité d’accréditation de l’alliance globale des institutions nationales des droits de l’homme de rétrograder la CNIDH au statut B.  « Nous avons donné un long rapport d’une soixantaine de pages, mentionnant en détails toutes les personnes que nous avons assistées. Mais ce qui nous a surpris, ils n’ont pas pris le temps d’approcher ces personnes que nous avons aidées pour vérifier, ils n’ont même pas consulté les représentants des différents pays accrédités ici au pays, ni les organisations internationales qui exercent leurs activités au Burundi. » A expliqué Sixte Vigny Nimuraba qui a aussi annoncé que la CNIDH a déjà saisi la GANHRI demandant la relecture du rapport et de révision de cette décision de révocation du statut A.

Ces explications du président de la CNIDH sont qualifiées de mensongères par Maître Armel Niyongere le président de l’ACAT-Burundi. Il précise que la procédure appliquée est la même pour tous les pays. Chaque Institution Nationale des Droits e l’Homme en examen reçoit un questionnaire auquel elle répond par écrit, mais aussi en présentiel devant l’Alliance globale des institutions nationales des droits de l’homme et la CNIDH l’a fait, affirme Maitre Niyongere.

Cette procédure est prévue à l’article 18 du statut de la GANHRI qui stipule que la décision visant à retirer l’accréditation de statut A à une Institution Nationale des Droits de l’Homme(INDH) ne peut pas être prise sans qu’elle n’en soit informée et n’ait reçu la possibilité de fournir les pièces justificatives.

La révocation du statut A de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme sera effective dans une année. Le président de l’ACAT-Burundi conseille le président de la CNIDH, Sixte Vigny Nimuraba de bien travailler en faisant preuve de l’indépendance de la commission durant ce délai d'une année pour que la commission ne perde pas le statut A.

Selon l’article 24 du statut de l’Alliance globale des INDH, l’Institution Nationale des Droits de l’Homme qui perd son statut A, donc qui n’est plus pleinement conforme aux principes de Paris, reste membre de la GANHRI mais perd sa voix délibérative.

 Quel sort réservé à Jean-Marie Bizimungu ?

Quel sort réservé à Jean-Marie Bizimungu ?

Plus de deux semaines après son enlèvement, Jean-Marie Bizimingu n’est pas localisable. La famille avait été informée qu’il était détenu dans un des cachots du Service National des Renseignements(SNR), pour après être signifié que Bizimingu n’y est pas.

Jean-Marie Bizimungu a été kidnappé le 07 juin, c’était un vendredi. Il a été arrêté en début d’après-midi de ce vendredi, au Quartier Industriel, près du rondpoint Chanic  (en maire de Bujumbura)  et emmené par des hommes en tenue policière.

A la poursuite des traces de cet habitant du Quartier Mutakura mais originaire de la commune Gihanga en province Bubanza, la famille a été informée par des sources diversifiées que Jean-Marie Bizimungu était détenu dans un cachot du SNR en zone Rohero près de la Cathédrale Régina Mundi. Les mêmes sources leur disaient qu’il avait été torturé et que sa santé était critique. 

Nos sources de la famille de Jean-Marie Bizimingu disent avoir été également averties qu’il figurait sur la liste des prévenus à comparaitre en chambre de conseil le 11 juin. Un rendez-vous auquel il n’a pas répondu ce jour-là, et à chaque fois les informateurs de la famille, dont des agents du SNR, leur expliquait qu’il allait comparaitre le jour suivant, que c’est à cause de son état de santé, qu’il repoussait sa comparution. N’ayant pas finalement comparu toute la semaine, les parentés de Bizimungu ont cherché à s’informer sur la situation réelle du leur, qu’ils n’ont d’ailleurs jamais vu malgré ces informations qui affirmaient qu’il était détenu par la police présidentielle.

L’agent de la police présidentielle qui a été contacté leur a juste conseillé de ne plus perdre leur temps à chercher les nouvelles de Jean-Marie Bizimungu, sans un mot de plus. C’était le vendredi 14 juin et depuis, la famille n’a plus de nouvelles de ce jeune homme.

Où sont  trois combattants du mouvement RED-Tabara ?

Où sont trois combattants du mouvement RED-Tabara ?

Trois combattants du mouvement armé RED-Tabara ont été remis au Service des Renseignements après une détention de plus de deux ans à la prison centrale de Mpimba. Plus de trois mois sans aucune nouvelle d’eux, les proches et les familles alertent pour leur sécurité.   

C’est en date du 30 juillet 2021 que le Rwanda a remis officiellement au Burundi  19 combattants du mouvement rebelle RED-Tabara que l’armée rwandaise avait capturé. Après une détention par le Service National des Renseignements, ces combattants ont été tous transférés à la prison centrale de Mpimba (Bujumbura Mairie) en novembre 2021. Mais depuis quelques mois, trois ont été remis encore aux agents de la documentation.

Gérard Niyonkuru  est le premier à avoir été séparé de ces codétenus, c’était le 21 février 2024. Il a été isolé des autres prisonniers pour par la suite être ramené à la police présidentielle. Sept jours après, le 28 février 2024, Egide Nkurunziza et Saturne Minani ont subi la même opération et ont été conduits, selon des sources internes à la prison centrale de Mpimba,  de façon inhumaine au service des renseignements. Inquiétés à la fois par leur situation sécuritaire et  leur état de santé, leurs familles alertent les instances habilités : « Nous ne savons pas s’ils sont encore vivants ou s’ils seraient morts. Nous craignons aussi qu’ils soient enrôlés dans d’autres actes ignobles ou de criminalités. Nous voulons réellement être informés de leur situation actuelle. »

Le premier responsable, précisent les proches de ces trois prisonniers,  est l’ancien directeur de la prison de Mpimba prénommé Serge et surnommé GIKONA car c’est lui qui les a remis au Service National des Renseignements.

Remis par Kigali le 30 juillet 2021 à Gitega, 19 combattants du mouvement RED-Tabara avaient été appréhendés en septembre 2020 par l’armée rwandaise.  Depuis novembre 2021, ils sont détenus à la prison centrale de Mpimba. Au mois de février 2022, deux des 19 combattants remis par Kigali ont été acquittés et libérés. Les 17 autres ont été condamnés à perpétuité par le Tribunal de Grande Instance Muha au mois de juillet 2022. Ces combattants ont interjeté appel et le dossier est encore pendant devant la cour d’appel.

 

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Photo : Les 19 combattants du RED-Tabara  remis par Kigali, à la frontière Gasenyi-Nimba (30 juillet 2021)

 

 

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