Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi : Les droits des défenseurs des droits humains ne sont pas respectés selon Amnesty International

Burundi : Les droits des défenseurs des droits humains ne sont pas respectés selon Amnesty International

Amnesty International demande aux autorités burundaises de lever des sanctions visant les organisations de défense des droits humains et les médias. Dans son rapport intitulé "Burundi. Les discours et la réalité", l'organisation Amnesty International estime que les paroles ont souvent été contraires aux actes durant les quatre ans de pouvoir du président Evariste Ndayishimiye.

 Malgré les propos flatteurs au début de son mandat, les actes d’Evariste Ndayishimiye et son gouvernement n’ont pas été conformes au respect des droits de l’homme selon Amnesty international. Dans son rapport sorti dans ce mois d’août, cette organisation indique que les membres et les anciens membres de la société civile ainsi que les journalistes continuent d’être persécutés par le pouvoir en place. Les mêmes charges contestables relatives à la sûreté de l’État, notamment la « rébellion » et « l’atteinte à la sûreté intérieure de l’État » en particulier, continuent d’être utilisées contre des défenseurs des droits humains et des journalistes pour étouffer la dissidence pacifique selon Amnesty international.

 A l’approche des élections de 2025, Amnesty international demande au président Evariste Ndayishimiye et son gouvernement d’annuler les déclarations de culpabilité visant les 12 défenseurs des droits humains et journalistes jugés et condamnés en leur absence à l’issue d’un procès inique, pour le seul exercice pacifique de leurs droits humains ; de renoncer à l’appel interjeté par le ministère public contre les cinq défenseurs des droits humains Sonia Ndikumasabo, Marie Emerusabe, Audace Havyarimana, Sylvana Inamahoro et Prosper Runyange ; d’autoriser les organisations de la société civile à mener librement leurs activités sans avoir à craindre d’ingérences ou de représailles, de lever les interdictions visant des organisations burundaises de défense des droits humains et favoriser leur retour au Burundi au moyen d’un dialogue efficace et inclusif.

 Amnesty international demande aussi aux autorités burundaises de favoriser la tenue de véritables consultations avec des journalistes et d’autres parties prenantes sur le projet de révision de la loi relative à la presse, et dépénaliser complètement les délits de presse. Cette organisation réclame aussi la levée de l’interdiction d’émettre imposée à Radio Publique Africaine (RPA) et à Télé Renaissance.

 Dans son rapport, Amnesty international demande aussi à la communauté internationale, surtout l’Union Européenne et ses Etats membres de nouer le dialogue avec les autorités burundaises au plus haut niveau afin de protéger, respecter et réaliser leurs engagements en faveur des droits humains, d’évaluer en continu les avancées concrètes accomplies par le Burundi en ce qui concerne ses engagements relatifs aux droits humains, lors de l’examen périodique universel, et de soutenir les défenseurs des droits humains. Dans les cas où il est jugé dangereux pour des défenseurs des droits humains, des journalistes et les membres de leur famille de rester sur le territoire burundais ou dans les pays voisins, selon Amnesty international, les Etats membres doivent sans délai délivrer des visas humanitaires afin de favoriser leur relocalisation d’urgence.

Le Rapporteur Spécial de l’ONU sur le Burundi alerte sur un éventuel regain de tensions

Le Rapporteur Spécial de l’ONU sur le Burundi alerte sur un éventuel regain de tensions

Le Rapporteur Spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Burundi dit être préoccupé par une série de faits qui pourraient constituer des signes précurseurs de violations graves du droit international des droits de l’homme lors des élections législatives prévues en 2025 au Burundi. Dans un rapport qui sera soumis à la 57 ème session du conseil de l’ONU des droits de l’homme, Fortuné Gaetan Zongo relève de fortes tensions internes qui ont marqué le Burundi les douze derniers mois.

Le Burundi a été marqué ces douze derniers mois par de fortes tensions internes, qui se sont matérialisées par un rétrécissement de l’espace civique et une répression des opposants politiques, des professionnels des médias et des défenseurs des droits de l’homme. Indique  le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Burundi Fortuné Gaetan Zongo, dans son rapport qu’il va soumettre au conseil de l’ONU des droits de l’homme à sa cinquante-septième session, prévu du 9 septembre au 9 octobre 2024  ainsi qu’à l’Assemblée Générale, à sa soixante-dix-neuvième session.

Le rapport parle ainsi de l’impunité généralisée des auteurs de violations des droits de l’homme lors des différentes crises que le pays a traversées, notamment celle de 2015, la situation sécuritaire qui se détériore, particulièrement avec la reprise des attaques du groupe rebelle Résistance pour un État de droit au Burundi, RED Tabara, ainsi que l’augmentation des cas de disparitions forcées et des arrestations arbitraires restent des motifs de préoccupation pour le Rapporteur Spécial. Cette situation est aggravée par une crise économique sans précédent dans un contexte économique volatile marqué par une inflation à deux chiffres (26,3 %), une rareté de devises, une forte dépréciation de la monnaie et une pression fiscale élevée qui limitent considérablement le pouvoir d’achat des ménages, avec un taux de pauvreté qui dépasse 50 %.

Fortuné Gaetan Zongo ajoute que les Burundais font face à de nombreuses difficultés dont la pénurie de carburant, de l’eau, le manque d’électricité et autres produits de première nécessité. Le processus de réconciliation nationale inachevé, la crise humanitaire liée au climat et les faibles capacités institutionnelles pour contrer et traiter les facteurs externes et internes de la crise ont aggravé les vulnérabilités et réduit les perspectives d’amélioration de la situation.

Afin que soient déployés des mécanismes de prévention, de médiation et de garantie de la sécurité pour limiter l’apparition de nouvelles tensions, Fortuné Gaetan Zongo dit que le rapport évalue les facteurs susceptibles d’entraver l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles et les risques de perturbation de la paix et de la sécurité au Burundi. Il tient ainsi lieu d’alerte précoce et vise à interpeller les autorités burundaises et les acteurs de la diplomatie.

Burundi : Les détenus des deux capitales affamés

Burundi : Les détenus des deux capitales affamés

Les  détenues des prisons centrales  de Gitega (capitale politique) et de Bujumbura (capitale économique) du  Burundi lancent un appel d’alerte. Ils sont affamés car, depuis une période allant d’un mois à plus de deux mois, ils ne mangent que du haricot. La farine  de pâte, deuxième aliment constituant  leur ration journalière,  n’est plus servie.

 La farine de pâte (à base du manioc ou du maïs), une des deux sortes d’aliments donnés aux détenus, n’est plus servie depuis plusieurs semaines, et ce dans presque toutes les prisons du pays. A Gitega, la capitale politique, les sources de la RPA font savoir qu’ils ne reçoivent plus la farine  depuis plus de deux  mois.

Dans la prison centrale de Mpimba, en mairie de Bujumbura, les détenus ne se nourrissent que du haricot seulement depuis plus d’un mois. Et même là, la quantité leur donnée est très insuffisante.  Au Burundi, un détenu reçoit par jour, 305 grammes de haricots et 350 grammes de farine de manioc ou de maïs. Actuellement, les détenus des prisons centrales des capitales économique et politique du pays ne reçoivent donc que ces 350 grammes de haricots par jour.

Ces milliers de détenus craignent de mourir de faim si rien n’est fait pour remédier à la situation. Déjà, poursuivent nos sources, certains prisonniers commencent à présenter des signes de faiblesse, surtout ceux souffrant de maladies chroniques.

Les sources de la RPA prestant dans  le département  pénitentiaire font savoir que cette rupture de stocks d’aliments servis aux détenus, serait due aux retards de paiement de fournisseurs de vivres, lesquels se retrouvent dans l’impossibilité d’éponger à leur tour les dettes  contractées auprès des commerçants.

Contacté, Sixte-Vigny Nimuraba,  président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, CNIDH, nous a répondu qu’il ne peut pas s’exprimer sur le sujet car,  en mission d’affaires dans une autre province du pays.

Au 28 juin, la prison centrale de Mpimba comptait 4984 détenus et celle de Gitega 1714, selon les chiffres des organisations burundaises de défense des  droits humains.

Massacres des Banyamulenge à Gatumba : Vingt ans d’impunité

Massacres des Banyamulenge à Gatumba : Vingt ans d’impunité

La communauté des réfugiés banyamulenge,  rescapés des massacres commis la nuit du 13 au 14 août 2004 à Gatumba, en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura  réclame toujours  justice. Cette nuit-là,  166 Banyamulenge ont été sauvagement tués, 108 autres blessés et 8 portés disparus. 

Dans un communiqué de presse  sorti ce 13 août 2024, dans le cadre de la commémoration des vingt ans passés, la communauté des Banyamulenge déplore le fait que rien n'a été entrepris pour sanctionner de tels crimes ignobles et pour dédommager les familles victimes. Les victimes, réfugiés hébergés par le Burundi,  avaient fui les violences qu’elles subissaient en République Démocratique du Congo, en raison de leur groupe ethnique.

Ce communiqué  rédigé par l’association, Gatumba Refugees Survivors Foudation(GRSF), déplore que  jusqu'à ce jour, aucune enquête judiciaire n'a été engagée, ni la Cour Pénale Internationale saisie.

Malgré cette inertie, vingt ans plus tard, cette communauté ne lâche pas. Elle souhaite que les souffrances des familles victimes  soient enfin prises en compte et que l'œuvre de justice s'accomplisse surtout que les crimes de génocide et contre l'humanité sont imprescriptibles.

D’après un communiqué rendu public par Human Rights Watch ce 14 août 2024, ces victimes de l’attaque du camp de réfugiés de Gatumba ont porté plainte contre les auteurs présumés dans leurs pays d’origine, le Burundi, le Rwanda et la République Démocratique du Congo.

La nuit du 13 au 14 août 2004,  des assaillants estimés entre 100 et 300 hommes lourdement armés, ont tiré à l'arme automatique sur les tentes qui servaient d’abris à  ces réfugiés, ont incendié  les tentes et  brûlé certaines des victimes , à l’aide de l’essence.

Le mouvement rebelle burundais FNL a revendiqué ces massacres même si, des années après, le porte-parole de ce mouvement armé, Pasteur Habimana, qui avait lui-même revendiqué l’attaque l’a nié.

Selon toujours le communiqué de HRW, les nouvelles plaintes visent Agathon Rwasa et Pasteur Habimana, respectivement ancien président et porte-parole du mouvement armé FNL.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 256 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech