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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

 Gitega : Le cachot du commissariat de police, une chambre de torture

Gitega : Le cachot du commissariat de police, une chambre de torture

Les anciens détenus au cachot du commissariat de police en province Gitega s’insurgent contre la torture physique que les détenus subissent de la part d’autres détenus, chefs de sécurité, en collaboration avec certains policiers. Egalement victimes, ils alertent les défenseurs des droits de l’homme ainsi que la ministre de la justice.

 

Les détenus du cachot du commissariat de police en province  Gitega subissent des violences physiques. Un ancien détenu du cachot révèle qu’ils reçoivent des gifles et des coups de bâtons au niveau des pieds. Les détenus, chefs de sécurité de la cellule torturent ainsi leurs codétenus pour qu’ils puissent payer de l’argent exigé à chaque détenu dès son emprisonnement ;  une somme d’argent baptisée ‘’l’argent de Paul’’.

’Quand tu arrives dans cette cellule, et que tu n'as pas d'argent, tu leur donnes un numéro de téléphone d'un membre de ta famille pour qu'il puisse l'appeler. En passant ce coup de fil, ils te tabassent pour que la personne au bout du fil puisse entendre tes cris de détresse. Ta famille envoie  ainsi l'argent  pour te sauver la vie.’’ Témoigne l’ancien détenu du cachot.

Chaque détenu doit payer une  somme de 50 mille francs. Et si ces détenus, responsables de la sécurité de la cellule, soupçonnent que tel  détenu peut être libéré sous peu ou transféré ailleurs, ils le torturent beaucoup pour le contraindre à payer vite la somme et sauver sa vie, ajoute le même témoin.

Ces détenus auraient le soutien de certains officiers de la police judiciaire et des policiers qui gardent le cachot avec qui ils partagent le butin. ‘’C'est beaucoup d'argent car ce cachot peut accueillir plus de 70 personnes. L'argent est alors partagé entre le groupe des détenus, les policiers de garde ainsi que certains officiers de police judiciaire ‘’, indique l'une des victimes de cette pratique.

Les anciens détenus du cachot du commissariat de police en province Gitega (centre du pays) qui se sont entretenus avec la RPA demandent intervention de la commission nationale indépendante des droits de l’homme CNIDH et de  la ministre de la justice  pour que ces tortures cessent.

Le commissaire de police à Gitega ne s'est pas encore exprimé sur ces accusations des anciens détenus de ce cachot.

L’étau se resserre de plus en plus autour des réfugiés burundais du camp Nyarugusu

L’étau se resserre de plus en plus autour des réfugiés burundais du camp Nyarugusu

Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu se trouvant en Tanzanie, ont été informés  que l’accès   aux soins de santé et à l’éducation leur sera prochainement  plus difficile.  Annonce faite ce mardi  lors d’une visite d’une  délégation burundaise dans ce camp pour les sensibiliser  au rapatriement.  Les réfugiés ont demandé plutôt l’arrêt  des  menaces et persécutions  et que le rapatriement soit volontaire.

Cette délégation burundaise qui était en visite au camp de Nyarugusu ce 01 août  2023 était accompagnée par Sudi Mwakibasi, le commissaire chargé des questions des réfugiés au ministère de l’intérieur en Tanzanie.  La délégation burundaise était dirigée par Carine Mbarushimana, la secrétaire permanente au ministère  de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire. Dans son discours, mentionnent  les réfugiés du camp Nyarugusu, la cheffe de délégation burundaise  a dit qu’ils ont été envoyés par le Président de la République pour les sensibiliser  au rapatriement.   L’ambassadeur du Burundi  à  Kigoma, qui faisait  aussi partie de la délégation, a informé  ces réfugiés que  plusieurs centres de santé  et hôpitaux seront fermés.

‘’Nous avons parlé avec le personnel du HCR. Ils nous ont dit la vérité : ils n’ont plus les moyens pour aider les réfugiés. C’est pour cela qu’il  y a des difficultés  dans le secteur de l’éducation. Nous avons aussi été informés que des centres de santé seront fermés, lorsqu’ ils seront fermés  même le nombre  personnel soignant sera diminué. Que ferez-vous en cas de maladie ?’’A déclaré l’ambassadeur burundais Jérémie Kekenwa avant de déplorer le fait que les réfugiés ne répondent pas  à l’appel du président de la République et rentrer au lieu de rester dans ses conditions difficiles.

Ayant constaté l’absence des représentants  du  Haut-Commissariat pour les Réfugiés, les réfugiés burundais n’ont pas manqué de poser la question à cette délégation.  Et de leur signifier que le rapatriement doit être volontaire comme chacun a pris la décision de fuir le Burundi.

‘’Nous, réfugiés de Nyarugusu, voulons la paix. Nous savons que les réfugiés burundais du camp  Mtabila ont été chassés du territoire tanzanien  et nous savons que c’est ce que  vous comptez faire. Si une personne veut rentrer de son gré  c’est bien mais chaque personne  a les   causes qui l’ont  contraint  à l’exil.’’

Cette  délégation burundaise  était accompagnée d’un groupe de rapatriés,  rentrés de différents pays de la région, pour tenter de tranquilliser ceux qui sont en encore en exil.

Rumonge : La visite du patron du CNDD-FDD paralyse toutes les activités en commune Muhuta

Rumonge : La visite du patron du CNDD-FDD paralyse toutes les activités en commune Muhuta

Paralysie des activités dans la zone Gitaza en commune Muhuta province  Rumonge suite à la visite du secrétaire général du parti CNDD-FDD depuis le matin de ce jeudi. Les habitants de la zone Gitaza ont également été  contraints par des imbonerakure  à  contribuer pour  une réception clôturant  la visite de leur chef.

Les habitants de la zone Gitaza en commune Muhuta qui exercent différents métiers n’ont pas vaqué à leurs activités ce jeudi 03 août 2023. Ils  ont été arrêtés et forcés par la police et les imbonerakure (jeunes du parti CNDD-FDD) d’aller accueillir Révérien Ndikuriyo, le  secrétaire général du parti au pouvoir le CNDD-FDD  qui était en  visite dans cette commune. Une  paralysie des activités  qui a perturbé la journée des habitants de la zone Gitaza qui se plaignent n’avoir  même  pas pu trouver où acheter de la nourriture à manger. ‘’Aucune activité n’a été faite depuis  la localité de Kirasa  jusqu'à Nyaruhongoka. Les bars, les marchés et les marchands ambulants n'ont pas travaillé de  10h  à  16h. Les activités ont repris après le départ du responsable du CNDD-FDD au niveau national.’’

Ce qui a le plus attristé ces habitants de la zone Gitaza c’est  le fait que les imbonerakure rançonnaient les gens et prennaient  leurs marchandises  au vu des policiers. ‘’ Les imbonerakure malmenaient les gens et intimaient l'ordre à toute personne qui habite tout près de la route de planter les palmiers ou les bananeraies au bord de la route qu’a pris  Révérien Ndikuriyo. En cas de refus,  la personne doit payer  une amende’’, déplorent les habitants de Gitaza qui dénoncent aussi les contributions exigées aux commerçants :’’ils passaient également dans chaque coin où il y a des boutiques et  imposaient aux boutiquiers de donner une somme de 3000BIF chacun pour la réception. Ces imbonerakure mangeaient  tout ce qu'ils trouvaient sur leur chemin.’’

Ces habitants de la zone Gitaza font en outre savoir que ces policiers et imbonerakure triaient. Certains  membres du parti au pouvoir, le CNDD-FDD,  ont travaillé comme d’habitude. Nos sources dans cette commune de Muhuta  (sud du pays) indiquent que lors du passage du secrétaire général  du parti au pouvoir dans la zone Muhuta, la même scène s’est reproduite, les gens ont été contraints d’aller l’accueillir.

Muramvya : la prison centrale sans eau ni électricité

Muramvya : la prison centrale sans eau ni électricité

La prison centrale de Muramvya  n’a ni eau potable ni électricité  depuis lundi 24 juillet 2023.Une situation qui complique davantage le quotidien des prisonniers qui doivent s’arranger pour trouver eux-mêmes l’eau à utiliser.

 

Selon nos sources  de cette  prison de Muramvya (centre du pays), pour avoir de l’eau à utiliser, les détenus doivent en acheter. Un bidon de 20l leur coûte 600francs, transport inclus car ils l’achètent en dehors de la maison de détention. Un service assuré par les détenus qui sortent de la prison pour vaquer aux activités champêtres. Ne pouvant pas tous trouver  cet argent pour acheter l’eau, la propreté laisse à désirer dans cette prison, déplorent les prisonniers.

La prison centrale de Muramvya est parmi les prisons les plus surpeuplées. Elle compte plus de 750 détenus  soit presque 8 fois plus sa capacité d’accueil qui n’est que de 100 détenus. Les prisonniers craignent donc d’attraper des maladies liées au manque d’hygiène.

Cette prison  n’est pas aussi  éclairée depuis le même lundi 24 juillet 2023. Cette situation combinée à la rupture de stocks de farine qui dure déjà un mois rend encore plus difficile la vie dans cette maison pénitentiaire.

Le directeur de cette  prison centrale de la province Muramvya  ne s’est  pas encore exprimé sur cette situation qui prévaut dans cette prison sous sa responsabilité.

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