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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La vulnérabilité des enfants congolais réfugiés au Burundi

La vulnérabilité des enfants congolais réfugiés au Burundi

Depuis le début de l'année 2025, environ 53 % des réfugiés fuyant les violences dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC) sont des enfants. Parmi eux, 987 ont été identifiés comme non accompagnés et séparés, une situation alarmante qui les place dans une grande précarité. L'UNICEF alerte sur cette crise humanitaire qui touche particulièrement les enfants réfugiés au Burundi.

Ces jeunes réfugiés, souvent seuls et vulnérables, ont besoin de solutions de prise en charge adaptées pour garantir leur sécurité et leur protection. L'UNICEF souligne la nécessité urgente de fournir une assistance spécialisée pour ces enfants, qui ont perdu tout repère en raison du conflit.

Dans son communiqué du 29 mars, l'UNICEF met également en lumière les conditions sanitaires préoccupantes dans les camps de réfugiés. En raison du manque de latrines et de kits d’hygiène, les enfants sont régulièrement exposés à des épidémies, notamment le choléra. Cette situation aggrave encore leur vulnérabilité et leur bien-être.

L'accès à l'éducation et aux activités récréatives reste également limité pour ces jeunes réfugiés, ce qui contribue à l'isolement et au stress qu'ils subissent. Le manque de personnel médical et de médicaments complique davantage leur situation sanitaire et met en danger leur santé.

Près de 70 000 Congolais ont déjà fui les combats dans l’est de la RDC pour se réfugier au Burundi, selon les derniers chiffres.

Ruyigi : un citoyen livré à des inconnus par la police

Ruyigi : un citoyen livré à des inconnus par la police

Un habitant de la zone Kabuyenge, dans la commune de Gisuru, province  Ruyigi, est porté disparu depuis une semaine après son arrestation par la police locale. Salomon Bemerimana a été appréhendé le lundi 17 mars 2025, plongeant sa famille dans l'angoisse et l'incertitude quant à son sort et son lieu de détention actuel.

Selon des témoignages recueillis auprès de sources locales, Bemerimana a d'abord été placé en garde à vue dans un cachot de la commune. Cependant, le lendemain de son arrestation, le responsable de la police de Gisuru l'a remis à des individus non identifiés circulant dans un véhicule immatriculé en Tanzanie. Un voisin de Bemerimana a déclaré : « Il a été remis à des personnes non identifiées qui se déplaçaient à bord d'un véhicule qui avait une plaque tanzanienne. Il avait été accusé de collaborer avec des groupes de malfaiteurs qui commettent des vols en Tanzanie. »

Cette situation soulève de graves préoccupations quant à la sécurité de Salomon Bemerimana. Les habitants de Gisuru, inquiets, demandent que les autorités fassent la lumière sur cette affaire. « Nous demandons avec insistance qu'on nous montre où il se trouve et s'il a commis un crime, qu'il soit jugé conformément à la loi », a déclaré un membre de la communauté.

Les tentatives de la rédaction de la RPA pour obtenir une réaction de Jean Gentil Nizigiyimana, responsable de la police en province Ruyigi, sont restées vaines jusqu'à présent.

Tortures et abus à la prison centrale de Gitega

Tortures et abus à la prison centrale de Gitega

A la prison centrale de Gitega, un détenu prénommé Joël a échappé de peu à la mort, mercredi dernier, suite à une altercation qui a rapidement dégénéré, impliquant le représentant en chef des prisonniers, connu sous le nom de "capita général".

L'affaire a débuté par une dispute entre Joël et le frère aîné du capita général, Siméon Nzikwitonda. Selon des témoignages recueillis auprès de sources internes à la prison, Nzikwitonda est intervenu rapidement pour défendre son frère, mais sa réaction a été d'une violence disproportionnée.

« Sans poser de questions, le capita général a immédiatement commencé à battre Joël avant de le traîner dans la cellule de correction où il l'a aspergé d'eau », rapporte un prisonnier témoin de la scène. L'incident a provoqué une révolte parmi les autres détenus, choqués par la brutalité de l'agression. Les sources indiquent que Joël a non seulement subi des coups et blessures, mais a également été victime de tortures ciblant particulièrement ses organes génitaux.

Ce n'est apparemment pas un cas isolé. Le capita général est accusé d'avoir un comportement abusif récurrent, y compris envers les détenues. « La dernière fois, il est allé jusqu'à abuser sexuellement des femmes détenues en leur donnant un peu d'argent, en collaboration avec des policiers. Ils ont versé des pots-de-vin pour étouffer l'affaire », révèle notre source.

Le comportement du capita général est décrit comme provocateur et intimidant, créant un climat de peur au sein de la prison.La rédaction a tenté de contacter Salomon Nduwayezu, directeur de la prison centrale de Gitega, pour obtenir des commentaires sur cette affaire, mais sans succès.

Le PAM sonne l'alarme : la situation des réfugiés congolais au Burundi se détériore

Le PAM sonne l'alarme : la situation des réfugiés congolais au Burundi se détériore

Depuis janvier 2025, près de 70 000 Congolais ont trouvé refuge au Burundi, fuyant les violences qui ravagent l’est de la République Démocratique du Congo. Cet afflux massif, inédit depuis des décennies, met à rude épreuve les capacités d’accueil et les programmes d’aide humanitaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM), déjà fragiles et sous-financés.

La majorité des réfugiés sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, arrivant dans des conditions précaires après avoir traversé des rivières dangereuses et parcouru de longues distances à pied. Dragica Pajevic, directrice régionale adjointe du PAM pour l’Afrique de l’Est, décrit une situation qui se détériore chaque jour avec l’arrivée continue de nouveaux réfugiés, souvent démunis. Face à cette crise humanitaire croissante, le PAM a dû prendre une décision difficile : réduire les rations alimentaires quotidiennes pour les réfugiés déjà présents, passant de 75 % à seulement 50 % des besoins nutritionnels essentiels. Cette mesure vise à étendre l’aide aux nouveaux arrivants malgré les ressources limitées.

Pour maintenir un soutien alimentaire jusqu’à la fin de l’année, le PAM estime qu’un financement supplémentaire de 19,8 millions de dollars est nécessaire. Cette somme permettrait non seulement d’assurer des rations complètes pour les réfugiés, mais aussi de répondre aux besoins des populations vulnérables dans les zones d’accueil. Sans ce financement urgent, le PAM avertit d’une possible interruption de l’aide dès juillet 2025, un scénario aux conséquences dramatiques.

Le PAM appelle la communauté internationale à intensifier son soutien pour éviter une catastrophe humanitaire imminente. L’urgence est réelle : répondre rapidement aux besoins essentiels des réfugiés congolais au Burundi est crucial pour éviter une aggravation dramatique de leurs conditions de vie.

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