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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bujumbura: Des cachots de tous les maux

Bujumbura: Des cachots de tous les maux

Les habitants de la mairie de Bujumbura s’insurgent contre les mauvais traitements des personnes détenues dans les cachots de différentes zones de la capitale économique Bujumbura. Des mauvais traitements dont l’objectif serait entre autres de leur soutirer de l’argent pour qu’elles puissent être relâchées.

 

Certains habitants de Bujumbura qui ont été détenus au cachot de la zone Rohero ainsi qu’au cachot du commissariat municipal de police de la zone Buyenzi, l’ex Bureau Spécial de Recherche BSR, affirment que ‘’dans les 2 cachots se trouve 5 fois le nombre de personnes qui devraient y être détenues, et que la plupart des détenus sont incarcérés sans aucun motif valable.’’ Les conditions d’incarcération sont empirées par le fait que les détenus sont obligés de se soulager dans des récipients à l’intérieur même de la cellule.

‘’J'ai été détenu au cachot de la zone Rohero. Les détenus se soulagent dans des boîtes se trouvant dans cette cellule. On ouvre aux détenus une fois par jour pour qu'ils aillent faire le grand besoin dans les latrines’’, témoigne un ancien détenu du cachot.

Pour les habitants de ces deux zones Rohero et Buyenzi, cette situation n’est profitable qu’aux seuls responsables de la police dans ces zones, car ‘’c'est une stratégie qu'ils utilisent pour rançonner la population. Les policiers font des rafles et enferment des  gens dans ces cachots. C’est moyennant une somme de 20 à 50 mille francs burundais que ces détenus sont relâchés’’, déplorent nos sources.

 Des conditions très déplorables au cachot de la zone Kinama

Le cachot de la zone Kinama, commune Ntahangwa (nord de la mairie de Bujumbura) compte aussi plusieurs détenus dépassant sa capacité. ‘’ Le cachot qui devait accueillir 15 à 20 personnes  héberge actuellement 50 à 60 détenus qui dorment les jambes entremêlées’’, indiquent nos sources.

Les mêmes sources relèvent aussi le problème de  manque d’hygiène dans ce cachot de Kinama. ‘’Le cachot n’a qu’une latrine qui se trouve à l’intérieur. Mal entretenue, elle est pleine de déchets alors qu’elle sert de chambre à coucher pour certains détenus.’’

Dans ce cachot, les détenus dorment sur un sol poussiéreux plein de punaises et de tiques, décrivent nos sources qui ajoutent que durant la période de  détention,  le détenu ne peut pas  se laver même le visage, il n'y a pas de douche.

Les habitants de  ces différentes zones appellent au respect des droits de ces détenus. Ils demandent avec insistance à la commission nationale indépendante des droits de l’homme, CNIDH, de jouer son rôle pour que les gens ne soient plus incarcérés  injustement et dans des conditions inhumaines  mais aussi pour que les responsables des détentions arbitraires en répondent à leur tour devant la justice.

 

Ruyigi: Vie précaire des détenus du  cachot du commissariat provincial suite au  surnombre

Ruyigi: Vie précaire des détenus du cachot du commissariat provincial suite au surnombre

Les deux petites cellules du cachot du commissariat provincial de la police à Ruyigi étaient destinées à accueillir chacune une seule  personne, mais elles comptent  actuellement  15 détenus ou même plus. Ceux qui y sont incarcérés restent dans une même position.

 

Le cachot du commissariat de la police à Ruyigi a été construit sous la colonisation allemande. Conçue au départ  pour accueillir une seule personne, une cellule compte actuellement une dizaine de détenus. ‘’ Si on y passe deux jours, on sort les pieds gonflés  car on reste tout le temps  debout. La chambre que l’on dirait un peu vaste,  peut contenir jusqu’à 18personnes’’, témoigne  un habitant de la province Ruyigi ayant un membre de sa famille détenu dans ce cachot.

Hormis le surnombre de détenus, ils n’ont même pas l’autorisation de sortir  pour prendre la douche ou  aller se soulager en cas de besoin. ‘’Les détenus sortent  à la toilette à 6heures et à 16heures et à aucun autre moment. Pendant toute la période  de détention, ils  n’ont  pas la permission d’aller se laver. Un détenu  se lave soit après libération  soit  après le transfert  à  la prison centrale’’, ajoute une source de ce commissariat.

Pour se soulager, ces détenus se servent de sachets ou de petits bidons  ce qui, alertent  les familles, pourrait  leur causer différentes maladies. ‘’ Ils font le grand besoin dans  des sachets de 10francs de couleur blanche. Pour le petit besoin, ils utilisent un bidon de 5litres ou de petites bouteilles d’eau minérale. Le détenu fait ses besoins dans la cellule devant tout le monde, imaginez-vous ce calvaire”, déplore un membre  des familles des détenus.

A ce sujet, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu recueillir la réaction de Jean Gentil Nizigiyimana, le commissaire provincial de la police Ruyigi.

 L’assistance des réfugiés du Kenya sensiblement réduite

L’assistance des réfugiés du Kenya sensiblement réduite

L’assistance alimentaire des réfugiés des camps de Kakuma et Kalobeyei au Kenya vient d’être réduite. Les réfugiés burundais touchés par la mesure sont inquiets. L’assistance qui leur reste est très minime qu’ils ne peuvent plus joindre les deux bouts du mois.

 

Au camp de Kakuma (nord-ouest du Kenya), l’assistance alimentaire est donnée en argent et en vivres. Depuis le début de ce  mois de juillet, la somme a été réduite jusqu’à presque 50%. Alors que même cette assistance était  jugée insuffisante, les  burundais réfugiés dans ce camp de Kakuma craignent pour la suite.

‘’Chaque mois chacun recevait 850 shillings kenyan, mais depuis ce mois de juillet c’est 450 shilling kenyan.’’ Explique un des réfugiés de Kakuma qui souligne que sur cette somme l'on ajoute 1kilo de petit pois et 2 kilos de sorgho. Cette quantité de sorgho des fois est remplacée par  1 kilo de haricot.

Les autres réfugiés qui se retrouvent dans la même situation sont ceux du camp de Kalobeyei (nord du Kenya). Là aussi la somme  a été réduite et dans ce camp les réfugiés reçoivent uniquement de l’argent.  Ces réfugiés  font savoir que c’est une situation qui vient empirer les choses surtout que  leur  région a été frappée par un grand soleil que la récolte n’a pas été bonne  pour compléter l’assistance du HCR.

Les réfugiés du camp Kalobeyei recevaient mensuellement 2000 shillings kenyan, aujourd’hui la somme a été ramenée à 1600 shillings kenyan. ‘’Cet argent ne peut pas couvrir tous les besoins et parvenir à nous faire vivre pendant un mois’’, déplorent ces réfugiés qui affirment que s’ils pouvaient cultiver, même 1000 shillings auraient suffi.

Pour survivre, les réfugiés du  camp de Kalobeyei s’aventurent dans d’autres provinces à la recherche d’un travail.

Ces réfugiés des camps Kakuma et Kalobeyei  demandent tous au HCR de revoir la décision. La mesure de réduction de l’assistance alimentaire ne frappe pas uniquement les réfugiés du Kenya. Le Haut-Commissariat pour les Réfugiés a déjà réduit cette assistance dans d’autres pays comme le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi. La raison donnée est que le HCR n’a pas eu suffisamment d’appuis financiers pour bien assister les réfugiés se trouvant dans différents pays d’Afrique.

 

 

Bubanza: Un imbonerakure fait la pluie et le beau temps à Gihungwe

Bubanza: Un imbonerakure fait la pluie et le beau temps à Gihungwe

Un imbonerakure  de la  colline Gihungwe en commune Gihanga de la province Bubanza excelle dans la persécution et le passage  à tabac  de ses voisins. Ces derniers sont des fois  victimes de leur appartenance ethnique. Malgré l’alerte de la  population, l’administration n’agit pas.

Cet imbonerakure, jeune du parti au pouvoir CNDD-FDD,  qui est  devenu tristement célèbre  pour ses actions contre ses  voisins   est connu sous le nom de Ndagijimana  surnommé Bwayaze. Il habite sur la colline Gihungwe en commune Gihanga  de la province Bubanza (nord-ouest du Burundi). Son dernier forfait date de ce vendredi 30 juin.  Il a tabassé un vieil homme du nom de Gasongo qui, dénoncent nos sources,  n’a été victime que de son ethnie Tutsi.

’Il disait à Gasongo que tous les Tutsi doivent quitter la colline Gihungwe.’’ Révèlent nos sources locales  qui précisent que Bwayaze a tabassé et blessé le vieil homme au niveau de la tête. Il a beaucoup saigné de telle manière que ses habits étaient remplis de sang, décrivent les sources.

Selon toujours nos sources  ce n’était pas la première fois que cet imbonerakure  commet de tels forfaits. Et il se vante qu’il est intouchable. ‘’Il dit  qu’il est capable de tuer un homme, l’enterrer derrière sa propre  maison sans suite ni dossier. Il dit que Remy Nsengiyumva,  le  représentant collinaire  du parti  CNDD-FDD est son oncle maternel donc que personne ne peut l’inquiéter.’’

L’administrateur  de la commune Gihanga, Léopold Ndayisaba ne s’est pas encore exprimé sur cette situation. Toutefois, les habitants de la colline Gihungwe indiquent  qu’ils l’ont déjà signalé aux administratifs  mais qu’aucune suite n’a été donnée.

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