Les Etats-Unis d'Amérique estiment que, l'année dernière, il n'y a eu aucun changement significatif sur la situation des droits de l'homme au Burundi. Les assassinats et d'autres crimes se sont poursuivis selon les États-Unis qui expliquent, dans leur rapport de 2023, que l'intégrité de la personne n'a pas été respectée dans le pays.
Les Etats-Unis d’Amérique, évoquent en premier lieu, le non-respect de l'intégrité de la personne. Dans cette rubrique, ils indiquent qu’en 2023, il y a eu, au Burundi, une privation arbitraire de la vie ainsi que d’autres actes illégaux ou meurtres à caractère politique. Selon les Etats-Unis d’Amérique, de nombreux rapports ont indiqué que le gouvernement burundais ou ses agents, notamment la police, le Service National de Renseignements et des Imbonerakure, ont commis des meurtres arbitraires ou illégaux, souvent contre des personnes perçues comme des militants des partis d’opposition ou ceux qui ont exercé leurs droits légitimes. Ils se basent notamment sur le rapport de la ligue Iteka qui parle de 284 cas de meurtres jusqu’à la fin du mois d'août 2023, contre 232 cas en 2022.
Les médias ont rapporté que des corps portant des signes de violence avaient été découverts dans des lieux publics, peut-on lire aussi dans ce rapport produit par le Bureau de la démocratie, des droits de l'homme et du travail du département d’Etat américain. Les autorités locales enterraient souvent les corps même si elles étaient incapables de les identifier, poursuit ce rapport d’une cinquantaine de pages sur la situation des droits de l’homme au Burundi en 2023.
Dans la même rubrique du non-respect de l’intégrité de la personne, le rapport parle des disparitions. Les Etats-Unis d’Amérique citent de nombreux rapports qui ont fait état de victimes de disparitions pour des mobiles politiques après leur arrestation par des éléments des forces de sécurité ou après des enlèvements par des personnes dont les identités n’étaient pas claires. Ils citent les rapports des organisations comme la Ligue Iteka, le Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE), ainsi que la campagne SOS Torture Burundi qui ont signalé des disparitions, qui, parfois, s’avéraient être des meurtres lorsque les corps des victimes étaient découverts.
« Les victimes étaient enlevées par les imbonerakure, la police ou le Service National de Renseignement. Les ONG et les médias ont signalé que les victimes des disparitions forcées étaient des personnes soupçonnées de collaborer avec des groupes rebelles armés, des membres du parti CNL, et d'anciens militaires ».
Dans cette catégorie du non-respect de l’intégrité de la personne, le rapport des Etats-Unis d’Amérique parle aussi de la torture et des traitements inhumains signalés dans certains lieux de détention au Burundi.