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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Nduta : Les réfugiés burundais s’opposent à la torture de la police tanzanienne

Nduta : Les réfugiés burundais s’opposent à la torture de la police tanzanienne

Tension depuis ce mardi soir entre la police et les réfugiés burundais du camp de Nduta (province Kigoma). Les réfugiés ont attaqué les policiers par jet de cailloux pour les empêcher de torturer un des leurs. Depuis cette tentative de résistance, la police tanzanienne arrête en cascade des réfugiés dudit camp.

Avec la décision du gouvernement tanzanien d’interdire les réfugiés burundais d’animer les marchés, ces derniers se débrouillent en créant de petits marchés à l’intérieur du camp de Nduta. Ce 02 juillet, des policiers chassaient et dispersaient les commerçants. Au cours de l’opération, ils ont arrêté un réfugié et l'ont immobilisé tout en exerçant une pression du genou sur sa nuque. D’autres réfugiés sont intervenus, jetant des cailloux à ces policiers, pour qu’ils libèrent leur camarade. 

Après cette révolte des réfugiés, les policiers ont mené, la même nuit de ce mardi, une opération de chasse à l’homme. Plusieurs réfugiés ont été appréhendés, mais leur effectif exact n’est pas encore connu.

 « Les policiers entraient même dans nos maisons pour prendre les quelques articles que nous commercialisons.  Ils avaient la mission de tuer les réfugiés et de voler nos articles comme ils le font souvent à l’intérieur des zones. »  Affirme un des réfugiés de ce camp de Nduta.

Le camp de Nduta est occupé par des réfugiés burundais seulement. Depuis plusieurs années, les réfugiés burundais se trouvant sur le sol tanzanien sont malmenés, persécutés par des autorités tanzaniennes. Dans un communiqué sorti le mercredi 22 mai 2024, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa préoccupation par rapport aux mauvais traitements réservés aux réfugiés burundais.

 

 

Burundi : Les élèves en vacances privés  du droit de voyager  au-delà des  frontières  du pays

Burundi : Les élèves en vacances privés du droit de voyager au-delà des frontières du pays

Le gouvernement burundais interdit toute sortie vers l’extérieur du pays aux enfants en vacances. La déclaration a été faite jeudi dernier à Gitega par le ministre ayant l’intérieur dans ses attributions, c’était dans une réunion avec deux de ses homologues. Les élèves devraient se faire occuper par l’éducation civique et les travaux de développement.

C’est une décision qui devrait freiner le mouvement des élèves qui sortent le pays pour aller chercher du travail.  Martin Niteretse, ministre ayant l’intérieur et la sécurité dans ses attributions, avait, le jeudi 27 juin, demandé aux directeurs communaux de l’éducation ainsi qu’aux directeurs provinciaux de se préparer déjà pour retenir tous les élèves.

 « Je demande aux Officiers de la Police Judiciaire, eux qui sont chargés de punir les crimes, qu’ils nous aident à surveiller et éviter qu’il y ait quelqu’un qui trompe notre vigilance et réussisse à faire sortir ne serait-ce qu’un seul enfant », a déclaré Martin Niteretse, le ministre ayant l’intérieur et la sécurité dans ses attributions.

Dans cette réunion qui avait été convoquée par le ministre Martin Niteretse, participaient le ministre François Havyarimana ayant l’éducation dans ses attributions et Prosper Dodiko, en charge de l’agriculture. Prosper Didiko a indiqué que les élèves devraient être utilisés dans le traçage des courbes de niveau.

 « Ça fait partie des services civiques », a ajouté le ministre François Havyarimana, ministre ayant l’éducation dans ses attributions qui a également demandé aux administratifs d’assurer le suivi de ces activités. Les administrateurs communaux et les gouverneurs provinciaux avaient été conviés à la réunion.

Les parents déplorent la mesure

Les parents expliquent qu’ils laissaient leurs enfants majeurs franchir les frontières pour aller chercher de l’argent et ainsi appuyer financièrement leurs parents.

« Ils y vont pour gagner la vie. Ce ne sont pas des enfants, y aillent ceux qui ont plus dix-huit ans et qui possèdent des documents de voyage. C’est normal qu’ils aillent chercher ce travail. Comme ils ont pris cette mesure, qu’ils leur donnent donc du travail pour qu’ils ne restent pas désœuvrés, ce qui augmente le risque d’adopter de mauvais comportements comme la consommation des stupéfiants. » Dénonce un parent.

En ce qui est de contraindre ces enfants en vacances à des activités d’éducation civique, les parents estiment que ce ne sont pas leurs enfants qui devraient les faire en premier.

 « Les dirigeants du pays ont beaucoup besoin de ces séances d’éducation civique plus que nos enfants. Le président de la République l’a d’ailleurs récemment dit lors de la croisade à Mwaro. Il a dit que ses proches collaborateurs sont tous des gens malhonnêtes, des corrompus. Le pays a plus besoin de la moralisation de ces décideurs et non celle de nos enfants. 

………..

Photo :  Prosper Dodiko (à gauche), Martin Niteretse (milieu) et François Havyarimana (à droite), en réunion à Gitega

Cibitoke : Une imbonerakure persécute les habitants de Muyange

Cibitoke : Une imbonerakure persécute les habitants de Muyange

Une femme de la colline Muyange commue Mugina province Cibitoke  (nord-ouest du pays) a été sérieusement tabassée la soirée de ce lundi par   une imbonerakure prénommée Vangelique. Les habitants de cette colline de Muyange demandent aux autorités de sanctionner cette militante du parti au pouvoir, qui fait la pluie et le beau temps sur cette colline.

C’était dans la soirée de ce 1ᵉʳ juillet, vers 19 heures,   quand cette imbonerakure prénommée Vangelique   a battu une femme, habitant sur cette colline Muyange. Notre source fait savoir qu’elle l’a frappée en public, dévêtue. Selon toujours notre source locale, les bras et le dos de la victime ont gonflé et elle se trouve dans un état critique.   « Cette personne est vraiment dans un état critique. Son bras a trop gonflé. Elle est allée chercher un officier de police judicaire pour voir si on peut l’aider. »

Les habitants de cette colline indiquent que cette imbonerakure n’est pas à son premier forfait. Pendant les rondes nocturnes, elle frappe toute personne qu’elle croise sur son passage, sans en être inquiétée. Mis à part la victime de la nuit de ce 1ᵉʳ juillet, notre source affirme que Vangelique a déjà tabassé plusieurs autres citoyens de la localité, mais qu’ils n’ont eu aucune justice.   «  Des femmes et des hommes souffrent encore des coups leur infligés par un groupe dirigé par cette imbonerakure. Ils n’ont eu jusqu’à présent aucun secours. »

Ces habitants de la colline Mugina demandent aux autorités administratives de la commune Mugina de redresser cette femme, membre de la milice imbonerakure (qualification de l’ONU).

Contacté par la rédaction de la RPA, un des administratifs de Mugina a indiqué qu’au niveau de la commune, ils n’étaient pas encore au courant de la situation.  

 

Manque de farine de maïs dans la prison centrale de Gitega

Manque de farine de maïs dans la prison centrale de Gitega

Depuis le début de la semaine qui s’écoule, les détenus de la prison centrale de Gitega ne sont pas servis en farine de maïs et ne mangent que quelques grammes de haricots. Les détenus qui n’ont pas de familles pour les assister ou ceux qui n’ont pas de moyens pour s’acheter un complément de nourriture sont les plus touchés par la situation.

La carence de la farine de maïs dans la prison centrale de la province Gitega, la capitale politique, a commencé à s’y observer mardi 25 juin. Les détenus qui, d’habitude, reçoivent  350g de haricots et 350g de farine de maïs par jour, n’ont droit qu’à 350g de haricots uniquement depuis ce jour.

« La dernière fois qu’on nous a donnés de la farine, on nous a donnés un gobelet de farine soit 350 grammes et c’était lundi 24 juin, la semaine touche déjà à sa fin sans farine », déplore un des prisonniers de cette maison carcérale.

Dans de telles situations, chaque détenu doit s’arranger pour ne pas mourir de faim.  « Il y a un petit marché ici, ceux qui ont de l’argent s’achètent ce qui va avec le haricot comme la patate douce, la banane et le manioc, bien qu’ils soient trop chers. Pour ceux qui ont des familles près de la prison, elles les assistent », explique notre source.

Cette carence de farine de maïs s’observe également dans d’autres prisons, notamment la prison centrale de Ngozi où les détenus totalisent 11 jours sans farine de maïs.   

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