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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Nyakabiga : La lumière s'éteint, la peur grandit

Nyakabiga : La lumière s'éteint, la peur grandit

Nyakabiga, autrefois illuminée d'espoir, est aujourd'hui plongée dans une obscurité angoissante. L'Avenue de la République, artère vitale qui relie les quartiers Nyakabiga 2 et 3, est engloutie par la nuit depuis deux mois, un silence noir qui résonne avec les craintes grandissantes de ses habitants.

L'installation de l'éclairage public avait été perçue comme une nouvelle aube, un rempart contre l'insécurité. Mais cet espoir s'est évanoui aussi vite que la rosée du matin, laissant derrière lui des lampadaires muets, vestiges d'une promesse non tenue. Malgré les cris d'alarme répétés, les autorités locales restent sourdes, laissant la population dans le désarroi.

Le rétablissement de l'éclairage n'est pas qu'une question de confort, c'est une question de sécurité. Auparavant, la lumière chassait les ombres, réduisant les vols et permettant aux habitants de rentrer chez eux sans crainte. Aujourd'hui, l'obscurité est synonyme de danger, une invitation aux malfrats.

Les habitants, qui paient pourtant pour cette électricité, se sentent abandonnés. Le silence du chef de zone, Gervais Ndihokubwayo, face à leurs appels à l'aide, est assourdissant. Nyakabiga retient son souffle, espérant que la lumière finira par percer à nouveau, dissipant les ténèbres et ramenant la sécurité dans ses rues.

Insalubrité à Bujumbura : Quand les déchets envahissent Kajiji et Buterere

Insalubrité à Bujumbura : Quand les déchets envahissent Kajiji et Buterere

La gestion des déchets ménagers dans les quartiers de Kajiji (zone Kanyosha, commune Muha) et Buterere (commune Ntahangwa, Mairie de Bujumbura) est devenue une source majeure d'inquiétude pour les habitants, mettant en lumière une crise sanitaire et environnementale qui s'aggrave.

Dans le quartier Kajiji, l’hygiène laisse à désirer. Les habitants dénoncent le comportement de certains voisins qui stockent leurs déchets ménagers pour ensuite les jeter dans les rues lors des pluies, espérant que l’eau les emportera. Ce phénomène contribue à la prolifération des ordures dans les allées et devant les maisons, créant une insalubrité généralisée.

Un habitant témoigne : « Après la pluie, les allées sont remplies d’ordures. Ces déchets sont poussés par l’eau jusque devant les maisons voisines. Imaginez recevoir un visiteur et qu’il trouve des immondices devant votre porte ! » Les résidents demandent aux autorités locales d’intervenir fermement en sanctionnant les contrevenants afin de dissuader ces pratiques.

Cette situation fait craindre une recrudescence des maladies liées au manque d’hygiène, comme le choléra ou la dysenterie, surtout en cette saison pluvieuse.

Le quartier Buterere fait face à une problématique similaire, mais aggravée par l’absence totale de services de collecte des ordures. Les habitants se disent dépassés par la quantité de déchets qui s’accumulent dans leurs ménages. Pour pallier ce manque, certains font appel à des collecteurs informels qui transportent les ordures moyennant un paiement variant entre 1 000 et 2 000 Francs burundais. Cependant, ces collecteurs jettent souvent les déchets dans des endroits inappropriés, comme le long de la rivière Kinyankonge ou dans des ruelles, aggravant ainsi la pollution.

Les habitants dénoncent également l’inaction des autorités administratives et des entreprises censées gérer ces déchets. « Les administratifs savent ce qui se passe, mais restent inactifs », déplore un résident. Cette situation expose la population à de graves risques sanitaires, notamment en raison de la prolifération des mouches et des maladies hydriques.

Les habitants de Kajiji et Buterere appellent à une intervention rapide des autorités compétentes pour organiser un système efficace de collecte et de gestion des déchets. Ils insistent sur l’importance d’imposer des sanctions aux responsables d’actes polluants afin de préserver la santé publique et l’environnement.

La rédaction a tenté de joindre les autorités administratives des zones de Kajiji et Buterere ainsi que le responsable de l’hygiène en mairie de Bujumbura, mais sans succès.

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Photo : La mairie de Bujumbura

 

 

 

 Bujumbura : Les feux de signalisation en panne plongent la ville dans une anarchie routière

Bujumbura : Les feux de signalisation en panne plongent la ville dans une anarchie routière

En mairie de Bujumbura, de nombreux feux tricolores, installés en 2017 pour réguler le trafic dans les points stratégiques de la ville, sont hors service. Cette situation engendre une anarchie routière marquée par des embouteillages incessants, des accidents et un non-respect généralisé du code de la route.

Dans le sud de Bujumbura, notamment sur la route de Rumonge près de l’Université Lumière de Kinindo et du siège de la Mutuelle de la Fonction Publique, les feux tricolores sont complètement inactifs. Aux heures de pointe, l’absence d’une régulation efficace, combinée à une intervention sporadique des forces de l’ordre, plonge la circulation dans un chaos total. Les habitants rapportent des collisions fréquentes et une désorganisation généralisée.

Au centre-ville, des carrefours stratégiques tels que ceux près de la station Katikati et l'ex-hôtel Novotel ne sont pas épargnés. À certains carrefours, les feux dysfonctionnels autorisent parfois simultanément des mouvements contradictoires, provoquant embouteillages et accidents. Certains feux sont même endommagés et n’ont pas été réparés faute de remplacement des pièces nécessaires.

La défaillance des feux tricolores a exacerbé les problèmes déjà existants liés à la circulation dans Bujumbura. Les embouteillages chroniques stressent les usagers tandis que les accidents se multiplient. La situation est aggravée par un comportement parfois imprudent des conducteurs et un système de gestion du trafic insuffisant.

Les citadins demandent une intervention urgente du maire de Bujumbura et des autorités compétentes. Ils plaident pour une collaboration entre toutes les parties prenantes afin de réparer ou remplacer les équipements défectueux et d’assurer une meilleure régulation du trafic.

 

Burundi : le robinet tanzanien se ferme, Muyinga en proie à la pénurie de carburant

Burundi : le robinet tanzanien se ferme, Muyinga en proie à la pénurie de carburant

Depuis la fin de la semaine dernière, les autorités tanzaniennes ont pris la décision radicale d'interdire aux habitants de Muyinga de s'approvisionner en carburant de l'autre côté de la frontière, une pratique qui permettait jusqu'alors d'atténuer les effets de la pénurie chronique de cet or noir. La situation affecte beaucoup le quotidien des habitants de Muyinga.

Cette mesure a eu des répercussions immédiates sur la disponibilité et le prix du carburant à Muyinga. Un habitant de la province témoigne de la gravité de la situation : « On ne peut même plus trouver une goutte de carburant. Même avec 30 000 francs burundais, il est impossible d'acheter 1,5 litre. Au marché noir, 1,5 litre se vend à 35 000 francs burundais. » Face à cette flambée des prix et à la rareté du carburant, de nombreux propriétaires de véhicules n'ont d'autre choix que de laisser leurs voitures immobilisées dans les garages.

Les conséquences de cette pénurie se font sentir dans tous les secteurs de l'économie locale. Le transport est particulièrement touché, avec des prix qui ont doublé sur certains trajets. Par exemple, le coût du trajet vers le marché central de Mukoni est passé de 1 000 à 2 000 francs burundais. Les commerçants qui s'approvisionnent dans les régions montagneuses de Karangwo sont contraints d'augmenter leurs prix pour compenser la hausse des coûts de transport, ce qui a un impact direct sur le pouvoir d'achat des consommateurs.

Les citoyens de Muyinga lancent un appel pressant aux autorités nationales pour qu'elles trouvent une solution durable à cette pénurie de carburant qui perdure depuis trop longtemps.

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