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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gasekebuye : Une route récemment réhabilitée déjà en piteux état

Gasekebuye : Une route récemment réhabilitée déjà en piteux état

À peine six mois après sa réhabilitation, la route reliant la première et la deuxième avenue du quartier Gasekebuye, en zone Musaga à Bujumbura, se trouve dans un état de délabrement avancé, suscitant l'indignation des résidents locaux.

Cette voie, rénovée en août 2024, est aujourd'hui parsemée de nids-de-poule, rendant la circulation extrêmement difficile. Les automobilistes sont contraints d'emprunter la deuxième avenue, un détour particulièrement pénible en cette période de pénurie de carburant.

Un habitant de Gasekebuye témoigne : « La route est redevenue impraticable, comme avant sa réhabilitation. Les eaux de ruissellement l'ont sérieusement endommagée. Les véhicules ne peuvent plus emprunter la première avenue, nous obligeant à faire des détours coûteux en carburant, déjà rare. »

Les résidents appellent à une intervention urgente et durable des autorités. Ils soulignent les disparités d'aménagement entre leur quartier et les zones voisines : « À Kinanira et Gitaramuka, toutes les voies sont en bon état et pavées. Pourquoi pas chez nous à Gasekebuye ? »

Les habitants craignent également que l'état déplorable de la route ne provoque des accidents. Ils demandent au gouvernement d'agir rapidement pour une réhabilitation pérenne de cet axe crucial.

Contactée, une source administrative de la commune Muha a indiqué que le problème a été signalé à l'Agence Routière du Burundi (ARB). Les autorités locales attendent désormais une intervention de cette société pour résoudre la situation.

Entre pénurie et boissons prohibées : La double crise des consommateurs burundais

Entre pénurie et boissons prohibées : La double crise des consommateurs burundais

La pénurie persistante des produits de la Brasserie et Limonaderie du Burundi (Brarudi) affecte aussi bien les commerçants que les consommateurs. Cette situation, qui s'aggrave depuis plusieurs mois, a des répercussions économiques et sanitaires inquiétantes dans différentes villes du Burundi.

À Bujumbura, la capitale économique, les commerçants sont au bord du désespoir. Un vendeur témoigne de la dégradation progressive de l'approvisionnement : « Avant, la Brarudi nous fournissait trois fois par semaine. Puis c'est passé à deux fois, ensuite à une fois. Aujourd'hui, quand on est livré, on ne peut pas avoir plus de 15 caisses, dont sept de Fanta. »

Cette réduction drastique des livraisons met en péril la survie économique de nombreux petits commerçants. Une grande partie des boissons fournies par la Brarudi finit dans les bars VIP, qui peuvent se permettre de payer des taxes plus élevées pour vendre à des prix chers.

La crise touche l'ensemble du pays. À Gitega, la capitale politique, un habitant déplore : « C'est comme si tous les bars avaient fermé. La distribution se fait par zone, mais peu sont servis, et ceux qui le sont, vendent aux bars VIP. » Cette situation crée une fracture sociale, où seule une minorité aisée peut encore s'offrir ces boissons.

L'émergence inquiétante des boissons prohibées

Dans la commune de Nyanza-Lac, province Makamba, la pénurie a entraîné une augmentation alarmante de la consommation de boissons prohibées, localement surnommées "Banga". Ces breuvages, souvent consommés dès le matin, ont un taux d'alcool estimé à 16% et sont vendus dans de petites bouteilles. Les habitants signalent des effets néfastes sur la santé des consommateurs, notamment "de la jaunisse, un gonflement des pieds et du ventre".

Les commerçants demandent au gouvernement de suspendre temporairement les taxes, arguant qu'ils ne peuvent pas travailler dans ces conditions. À Nyanza-Lac, les habitants appellent les autorités à intervenir pour stopper la commercialisation des boissons prohibées, craignant pour la santé publique. Nous n’avons pas pu joindre Marie-Goreth Iradukunda qui dirige la commune Nyanza-Lac pour recueillir sa réaction.

 

 

 

Kanyosha : Des quartiers assoiffés et une santé publique menacée

Kanyosha : Des quartiers assoiffés et une santé publique menacée

La zone Kanyosha, située au sud de Bujumbura, fait face à une pénurie d'eau potable persistante qui affecte gravement le quotidien de ses habitants. Cette situation touche particulièrement le quartier de Kajiji, adjacent à Kizingwe, où les robinets sont désespérément à sec depuis des semaines, voire des mois.

Les résidents, bien que disposant de compteurs d'eau installés depuis longtemps, se trouvent dans l'impossibilité d'accéder à l'eau courante. Face à cette crise, les agents de la REGIDESO restent muets.

Cette pénurie a des répercussions économiques importantes sur les ménages. Certains habitants rapportent que les dépenses quotidiennes pour l'achat d'eau dépassent largement ce qu'ils devraient payer mensuellement à la REGIDESO. Dans certains quartiers, le prix de deux bidons de 20 litres peut atteindre 1000 francs burundais, une somme considérable pour de nombreuses familles.

Au-delà de l'aspect financier, c'est la santé publique qui est en jeu. L'absence d'eau potable dans les écoles, les centres de santé et autres lieux publics soulève de graves inquiétudes quant à l'hygiène et à la propagation de maladies. Les habitants, contraints d'utiliser de l'eau de forage non traitée, craignent pour la santé de leurs enfants.

Les habitants de Kanyosha lancent un appel urgent au gouvernement pour qu'il prenne des mesures immédiates afin de résoudre ce problème crucial d'approvisionnement en eau potable.

Eau potable à Gitega : Le calvaire  du quartier Karera II

Eau potable à Gitega : Le calvaire du quartier Karera II

Dans le quartier Karera II, à Gitega, l'eau est devenue un bien plus précieux que l'or. Entre pénuries nocturnes, vélos-taxis chargés de bidons et enfants renvoyés des écoles, un quartier entier crie sa soif de dignité et de services essentiels.

La situation dans le quartier Karera II est alarmante. L'eau n'est disponible que sporadiquement, souvent vers 3 heures du matin, rendant l'approvisionnement extrêmement difficile pour la majorité des résidents. Cette rareté a engendré un marché parallèle, avec des vélos-taxis sillonnant les rues pour vendre de l'eau à prix d'or. Un habitant témoigne : « Si tu as une famille, tu achètes au moins 10 bidons à raison de 5 000 francs par jour. C'est vraiment un problème. »

Les conséquences de cette pénurie vont au-delà du simple inconfort. Les enfants sont particulièrement affectés, certains étant renvoyés de l'école pour manque d'hygiène. Un parent déplore : « Nos enfants sont régulièrement renvoyés de l'école pour port d'uniformes sales. Des fois on leur dit qu'ils sentent mauvais. »

La REGIDESO, entreprise publique chargée de la distribution d'eau et d'électricité, attribue cette pénurie à l'insuffisance des sources d'eau face à l'expansion rapide de Gitega. Elle dit envisager de capter l'eau de la rivière Ruvyironza. Cette annonce a suscité l'espoir parmi les habitants, qui demandent une mise en œuvre rapide du projet.

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