Les travaux de réhabilitation du tronçon routier reliant les communes de Buyengero et Rumonge, suspendus depuis plus de deux semaines, suscitent une vive inquiétude parmi les habitants. Ces derniers dénoncent les pertes économiques croissantes causées par l’interruption de cet axe stratégique pour le commerce local.

Privée d’électricité depuis plus d’un an, la commune de Mishiha, province Cankuzo sombre dans la précarité. Activités économiques à l’arrêt, insécurité grandissante et hausse du coût de la vie : les habitants lancent un cri d’alarme à la Regideso pour une intervention urgente.
Depuis une année, la commune de Mishiha, en province Cankuzo, est plongée dans l’obscurité totale. Les habitants, désemparés, peinent à survivre alors que l’absence d’électricité paralyse toutes les activités nécessitant du courant. « Nous sommes dans la désolation totale », confie un résident, illustrant le quotidien difficile de milliers de familles.
La situation résulte de la chute successive des poteaux électriques alimentant Mishiha depuis la jonction avec la commune Gisagara. Les fils électriques, désormais à terre, suscitent la crainte de vols imminents, accentuant le sentiment d’abandon et d’insécurité.
Les conséquences économiques sont dramatiques : les soudeurs ont cessé toute activité, les propriétaires de moulins tentent, tant bien que mal, de fonctionner au carburant. Mais ce dernier, rare et coûteux, entraîne une flambée des prix, rendant la vie encore plus difficile pour les habitants. « La faim menace les familles, car sans électricité, il n’y a plus de travail », déplore un autre habitant. Coiffeurs, artisans, commerçants, tous voient leurs revenus s’effondrer, incapables de subvenir aux besoins de leurs proches.
Les habitants dénoncent l’état vétuste des infrastructures électriques, responsables de cette coupure prolongée. Ils interpellent la Regideso pour qu’elle procède sans délai au remplacement des poteaux et à la réhabilitation du réseau, condition indispensable à la reprise de la vie économique et sociale dans la commune.
Contacté pour réagir à cette situation, l’administrateur communal Frédéric Nzoyisaba n’a pas encore donné suite.
Les cabaretiers du chef-lieu de la province de Ngozi dénoncent un traitement jugé injuste dans la distribution des produits de la BRARUDI. Ils accusent certains dépôts de privilégier les communes éloignées au détriment des établissements situés en ville.

Les marchés du nord du Burundi connaissent une envolée des prix du bétail, rendant la viande inaccessible pour la majorité des habitants. Dans les provinces telles que Ngozi et Kayanza, la population s’indigne, car elle n’est plus à mesure d’acheter de la viande.
Sur les marchés locaux, le prix du bétail atteint des sommets inédits. Un coq se négocie désormais à 100 000 francs burundais, tandis que certaines vaches, notamment de race frisonne, s’arrachent à plus de 7 millions de francs burundais. Les vaches locales, quant à elles, se vendent entre 2 et 3 millions. Même les moutons ne sont pas épargnés, avec des prix pouvant grimper jusqu’à 300 000 francs burundais.
Cette flambée se répercute directement sur le prix de la viande. Un kilo de viande, qui coûtait 25 000 francs burundais avant les fêtes de Noël, est passé à 30 000 francs pendant les fêtes, et oscille aujourd’hui entre 32 000 et 34 000 francs burundais. Cette hausse de plus de 7 000 francs en seulement quatre mois pèse lourdement sur le budget des ménages.
Face à cette situation, de nombreux habitants du nord du pays se tournent vers des alternatives moins coûteuses, comme la viande de souris domestiques ou de lapins. Pour beaucoup, manger de la viande de bœuf, de chèvre ou de mouton est désormais un luxe réservé à une minorité.