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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gitega appelé à couper court avec les simulacres d’élections qui ne font que faire régresser le Burundi dans tous les aspects

Gitega appelé à couper court avec les simulacres d’élections qui ne font que faire régresser le Burundi dans tous les aspects

Le président Evariste Ndayishimiye est appelé à annuler le processus électoral en cours et à plutôt convoquer un dialogue national inclusif dans le but de mieux préparer des élections crédibles susceptibles de mener le Burundi à une paix durable et à un développement certain. C’est du moins le contenu d’une correspondance adressée au numéro un burundais, il y a un mois, par des burundais réunis au sein d’une coalition dénommée Initiative Citoyenne, Rassemblement des Patriotes pour l’Instauration de la Démocratie et d’un Etat de droit au Burundi, IC/ RAPIDE-SERUKA, une coalition née d’une rencontre qui a eu lieu en Belgique au mois de Janvier 2024.

 Dans cette correspondance datée du 12 Septembre 2024, les burundais réunis au sein de l’lC/RAPIDE-SERUKA commencent par rappeler au président Ndayishimiye 3 principes qu’ils jugent fondamentaux à savoir que les mêmes causes engendrent les mêmes effets, que la liberté d’expression et d’association est une condition indispensable d’un progrès soutenu et en fin que la pauvreté, où qu’elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous. Née après la retraite d’une cinquantaine d’acteurs burundais pro-démocratie venus de tous les horizons et tenue à Liège en Belgique du 19 au 21 janvier 2024 à l’Hôtel Globales Post Hotel, lesquels ont constaté que le Burundi se précipite dans un enfer sans nom notamment par le phénomène de la corruption et l’accumulation sans fin des richesses par une élite corrompue, l’appauvrissement continu de la population d’une part, et l’enracinement de la terreur par une démocratie armée où des violations sont commises par des agents de l’État et des miliciens du parti au pouvoir le CNDD-FDD contre l’opposition politique, les défenseurs des Droits de l’Hommes, les journalistes et les citoyens ordinaires, cette coalition a jugé bon de  demander au président Ndayishimiye de convoquer un dialogue national d’urgence et d’annuler le processus électoral en cours, si réellement son objectif est la paix durable.

En effet, l’IC/RAPIDE-SERUKA a tenu à rappeler au commandant suprême que ‘’depuis la violation flagrante de l’accord d’Arusha et de la Constitution de 2005 qui en était issue, le pays a basculé dans un État de Non-Droit, caractérisé par des violations massives des droits de l’homme suivies d’une répression des plus sanglantes’’. Et de poursuivre en soulignant que, selon la décision irrévocable de la cour d’appel de l’EAC, le régime actuel est illégal car se basant sur une constitution illégale jusqu’à date.

Cette correspondance de 4 pages est également revenue sur le climat malsain et tendu dans lequel se préparent les prochaines élections, des élections préparées en pleine crise économique sans précédent caractérisée par des pénuries répétitives de carburant, l’inflation, la dévaluation grave de la monnaie burundaise, la hausse généralisée des prix des produits alimentaires de première nécessité, la terreur et les violations des droits de l’homme entretenues par le règne d’une démocratie armée, où des caches d’arme sont disséminées dans toutes les collines du pays, sans oublier des miliciens rwandais FDLR  venus de la RDC et repliés vers la forêt de la Kibira.

Au chapitre des préparatifs des élections, l’IC/ RAPIDE-SERUKA regrette que cette mission si importante soit confiée à des personnes connues pour leur moralité douteuse. D’où le doute plane sur la transparence et la crédibilité d’une Commission Electorale Nationale Indépendante dont plus de 90 % des membres sont issus du parti au pouvoir. Cette coalition se dit aussi indignée de voir qu’aujourd’hui, ‘’bon nombre de burundais sont considérés comme des étrangers dans leur propre pays juste parce qu’ils n’adhèrent pas aux idéaux du parti présidentiel’’. De plus, ce rassemblement de burundais patriotes s’interroge et se demande si le fait d’émietter les partis d’oppositions et de contraindre les leaders d’opposition et de la société civile de même que les journalistes à l’exile n’est pas un signe qui prouve que finalement le parti CNDD-FDD n’a jamais eu foi ni en son projet de société, ni en ses membres, la preuve étant le discours du président burundais qui a déclaré n’avoir pas l’intention de punir les corrompus  sous peine de ne pas leur trouver de remplaçants dignes de ce nom au sein du parti de l’aigle. Raison pour laquelle ces burundais réunis au sein de l’Initiative Citoyenne, Rassemblement des Patriotes pour l’Instauration de la Démocratie et d’un Etat de droit au Burundi trouvent cet aveu tacite que le pays va très mal et qu’il y a urgence d’un dialogue national pour le redressement de la nation par des réformes institutionnelles profondes. Ce qui ne saurait se faire, souligne cette correspondance, dans un contexte où les traités instaurant l’EAC ont été violés et où l’implémentation de la décision de la Cour d’Appel de l’EAC dans l’affaire du troisième mandat de Pierre Nkurunziza se fait toujours attendre. Des préalables sans lesquelles le pays continuera à naviguer à vue car gouverné par  des institutions illégales issues d’une constitution illégale. Et l’initiative Citoyenne RAPIDE-SERUKA de clore sa missive en réitérant sa demande auprès du  numéro burundais afin qu’il annule le processus électoral en cours et convoque un dialogue national car si dans une compétition politique une équipe est juge et partie, l’autre équipe l’aura perdue d’avance.

 

Quid du but de cette missive

Selon Vincent Nyandwi, porte-parole de l’IC/RAPIDE-SERUKA, le but de cette correspondance est de montrer au gouvernement burundais qu’il est grand temps de mettre fin à la répression sanglante et à l’incurie de l’Etat. En effet, pour cette coalition, il est aberrant de prétendre organiser des élections crédibles dans un pays caractérisé par ‘’l’enracinement d’une démocratie armée où des miliciens font et défont les lois à leur guise, ce qui a d’ailleurs contraint plus d’un demi-million de burundais à l’exile, des burundais pour le moment privés de leurs droits civiques et politiques.’’

Quant au Docteur Bob RUGURIKA, journaliste et membre de la coordination de l’initiative citoyenne RAPIDE-SERUKA, il conseille aux acteurs burundais, parties prenantes à ce processus électoral en cours, de réfléchir deux fois avant d'accompagner le régime dans une mascarade électorale de tous les dangers car, selon lui, participer à des élections anti-démocratiques est une complicité active dans la destruction de la démocratie. ‘’Aujourd’hui l’insécurité au Burundi dépasse les frontières. Des miliciens rwandais ex-génocidaires sont présents au Burundi, et ont érigé des positions dans la forêt de la Kibira. Tout ça est très préoccupant même si le président Ndayishimiye fait la sourde oreille. C’est pour cela que l’Initiative Citoyenne SERUKA lui a écrit pour attirer son attention sur le danger que représentent ces élections. C’est pour cette raison que nous avons demandé la convocation urgente d’un dialogue national inclusif qui réunira tous les acteurs burundais, de l’extérieur tout comme de l’intérieur du Burundi, pour qu’ils puissent débattre afin de dégager des pistes de solution en vue des élections crédibles qui vont aboutir à la stabilisation du Burundi. C’est pour cela que nous avons jugé bon d’attirer l’attention de tous les acteurs politiques qui prévoient répondre présents à ce processus électoral afin qu’ils prennent conscience que répondre à un tel appel ne constitue pas en soi un acte démocratique vu que ces élections vont aggraver la crise burundaise au lieu de contribuer à la stabilisation du pays.’’

Vous saurez que toutes les autorités mises en copie dans cette correspondance, à savoir le Président de l’Assemblée Nationale, le Président du Sénat ainsi que le Premier Ministre, ont bien accusé réception de cette dernière.

Tensions électorales à Rumonge : L'ombre de l'exclusion plane sur le scrutin

Tensions électorales à Rumonge : L'ombre de l'exclusion plane sur le scrutin

À l'approche des élections au Burundi, la province Rumonge se trouve au cœur d'une controverse qui soulève des inquiétudes quant à l'intégrité du processus électoral. Des accusations d'exclusion systématique et d'intolérance politique émergent, mettant en lumière des pratiques qui pourraient compromettre la légitimité du scrutin à venir.

Au centre des préoccupations se trouve la composition de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et de ses structures locales. Selon des témoignages recueillis, la majorité écrasante des membres de ces organes cruciaux sont issus du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Cette situation contraste fortement avec l'idéal d'une commission électorale représentative et impartiale.

Un habitant de Nyaburunga, dans la province Rumonge, déplore : « Si on observe les membres de la CENI qui ont été nommés pour surveiller les élections, n'importe qui peut constater cette exclusion. C'est la même chose pour tous ceux qui sont nommés au niveau national. » 

La nomination des membres de la CENI semble avoir été effectuée sans consultation préalable des différentes forces politiques du pays. Cette approche unilatérale a privé les autres partis de toute représentation significative au sein de l'organe chargé d'organiser et de superviser les élections.  

Au-delà des questions de représentation, la province  Rumonge est le théâtre d'incidents inquiétants qui témoignent d'une montée de l'intolérance politique. Des actes de vandalisme ciblant les symboles des partis d'opposition ont été signalés dans plusieurs localités, notamment à Kigwena et Musongati.

Les témoignages recueillis font état d'un climat de peur instauré par certains membres du parti au pouvoir, en particulier les Imbonerakure. Des menaces à peine voilées circulent, laissant entendre que le transfert pacifique du pouvoir n'est pas envisagé.

Endoctrinement politique à l'école : Le CNDD-FDD cible les élèves de l’ETS Kamenge

Endoctrinement politique à l'école : Le CNDD-FDD cible les élèves de l’ETS Kamenge

La politisation croissante des établissements scolaires par le parti au pouvoir CNDD-FDD suscite l'indignation des parents d'élèves à Bujumbura, la capitale économique du Burundi. L'École Technique Secondaire (ETS) de Kamenge est devenue l'épicentre d'une controverse qui met en lumière les dérives autoritaires du régime.

Des parents alarmés rapportent que leurs enfants sont soumis à une pression constante pour adhérer au CNDD-FDD. Le 6 octobre dernier, des élèves ont été conduits au siège du parti pour y recevoir un "enseignement politique". On leur aurait clairement signifié que leur réussite scolaire, voire l'obtention de leur diplôme, dépendrait de leur allégeance au parti au pouvoir.

« Ils croyaient qu'ils étaient venus pour apprendre des connaissances techniques qui les aideront dans l'avenir, ils ne savaient pas qu'ils étaient venus pour acquérir de la politique », témoigne un parent désemparé. Cette intrusion du politique dans la sphère éducative soulève des inquiétudes quant à l'équité et la qualité de l'enseignement.

Selon certains témoignages, les représentants des élèves affiliés au CNDD-FDD auraient reçu pour mission de recruter un maximum de membres avant les élections de 2025. Cette instrumentalisation de la jeunesse à des fins politiques pourrait expliquer en partie les mauvais résultats scolaires enregistrés à Bujumbura.

Des voix s'élèvent pour demander au ministère de l'Éducation d'interdire formellement les activités politiques en milieu scolaire. Les parents exhortent les autorités à prioriser l'éducation sur la propagande politique, craignant que cette dernière ne compromette l'avenir de leurs enfants.

La rédaction n'a pas réussi à obtenir les commentaires des responsables éducatifs concernés. Jean Bosco Nzitonda, directeur de l'ETS de Kamenge, n'a pas pu être joint pour répondre à nos questions. De même, Fidélité Nibigira, directrice de l'éducation en mairie de Bujumbura, est restée injoignable malgré nos multiples tentatives de contact.

 

 

Rugasa en alerte : Le CNDD-FDD intensifie les pressions sur l'opposition

Rugasa en alerte : Le CNDD-FDD intensifie les pressions sur l'opposition

Dans la commune de Bugabira, province Kirundo, une tension politique croissante inquiète les habitants de la colline Rugasa. Des militants du parti au pouvoir CNDD-FDD sont accusés de mener une campagne d'intimidation à l'encontre des membres de l'opposition, exigeant leur ralliement avant les prochaines élections.

Selon plusieurs témoignages, un groupe de militants du CNDD-FDD, dirigé par Jean-Christophe Ruremesha, responsable du parti CNDD-FDD sur la colline Rugasa, exercerait des pressions sur les opposants politiques. « Ils nous menacent de représailles si nous n'adhérons pas au parti de l'aigle », confie un habitant sous couvert d'anonymat.

Les intimidations ne se limitent pas aux seuls opposants. Des commerçants locaux seraient également visés, recevant l'ordre de ne plus servir les clients affiliés à l'opposition.

Des sources locales révèlent qu'une réunion du CNDD-FDD aurait eu lieu il y a plus d’une semaine sur la colline, au cours de laquelle une stratégie nommée "Guhongora" (littéralement "mater les opposants") aurait été adoptée. Cette information renforce les craintes d'une campagne d'intimidation systématique.

Les habitants de Rugasa dénoncent "une intolérance politique pure et simple" et "une entrave aux libertés politiques". Certains redoutent que cette situation ne dégénère en affrontements entre partisans de différentes formations politiques, particulièrement à l'approche de la période électorale.

Contacté par la RPA, Jean-Christophe Ruremesha a qualifié ces accusations d'"incorrectes". De son côté, Eric Ntunzwenimana, administrateur de la commune de Bugabira, affirme ne pas être au courant de la situation et invite les personnes intimidées à le contacter directement pour un suivi de leurs cas.

 

 

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