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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Makamba : Entraînements paramilitaires imposés aux élèves, les parents s’indignent

Makamba : Entraînements paramilitaires imposés aux élèves, les parents s’indignent

Depuis trois mois, des entraînements paramilitaires sont organisés dans la province Makamba, ciblant élèves et écoliers. Ces activités, orchestrées par le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, suscitent une vive inquiétude parmi les parents, d’autant plus qu’elles se déroulent pendant les heures de classe et sont obligatoires. Toute tentative de refus entraîne des sanctions sévères.

Les élèves de Makamba et de Nyanza-Lac sont contraints de participer à des exercices physiques et militaires qui n’ont aucun lien avec leur programme scolaire. Selon les formateurs, l’objectif est de constituer des bataillons composés de 500 membres chacun, pour atteindre un total de 3 000 personnes. Ces activités sont soutenues par les directeurs communaux de l’enseignement. Un parent de Nyanza-Lac témoigne : « Jeudi dernier, le directeur communal coordonnait ces formations. Initialement, seuls les élèves du secondaire étaient concernés. Mais un écrit a été publié déclarant que la participation était obligatoire pour tous, y compris les écoliers. Nos enfants ont reçu l’ordre de se rendre sur le terrain au lieu d’aller en classe. Celui qui refuse est sanctionné. »

Des impacts inquiétants sur le comportement des enfants

En commune Makamba, les parents dénoncent également les effets négatifs de ces entraînements sur leurs enfants. Les jeunes reviennent chez eux vêtus de tee-shirts spécifiques et se vantent d’être des combattants. Certains en viennent même à se battre pour asseoir leur autorité, encouragés par l’attribution de grades militaires fictifs.

« C’est scandaleux ! Ils commencent à adopter des comportements agressifs. Nous demandons instamment que ces activités cessent et que nos enfants soient protégés contre cette forme d’embrigadement », s’insurge un parent.

Les parents des communes de Makamba et Nyanza-Lac appellent à la cessation immédiate de ces entraînements paramilitaires. Ils réclament que leurs enfants soient laissés en dehors des activités politiques et militaires qui perturbent leur éducation et risquent de les pervertir.

 

L’opposition bridée à Karusi

L’opposition bridée à Karusi

Ce dimanche, dans la province Karusi, la coalition d'opposition Burundi Bwa Bose a vu ses activités interrompues par les autorités locales. La gouverneure a prétexté le manque d’autorisation, pourtant la coalition politique avait les autorisations nécessaires.

Selon les témoignages recueillis auprès des membres de la coalition présents sur place, la gouverneure de la province, Dévote Nizigiyimana, est intervenue en personne quelques minutes avant le début de la réunion prévue. Accompagnée de forces de police et de jeunes Imbonerakure, elle a ordonné la suspension de l'événement et les jeunes Imbonerakure ont procédé à la destruction des drapeaux de la coalition installés sur le lieu de la réunion. Cette action, combinée à l'intervention de la gouverneure, est perçue par Urunani Burundi Bwa Bose comme un acte d'intimidation de la part du parti au pouvoir.

Cette autorité provinciale a prétexté un manque d'autorisations nécessaires. Les membres de l'opposition contestent vivement cette version des faits. Ils étaient en possession de tous les documents requis, notamment une lettre datée du 9 mars informant les autorités de la tenue de cette réunion le 16 mars. Cette lettre, dont une copie a été obtenue, porte les cachets de l'administrateur de la commune de Buhiga et celui du gouverneur de la province Karusi.

La controverse s'est intensifiée quand la gouverneure Nizigiyimana, tout en reconnaissant le cachet apposé sur la lettre, a déclaré qu'il s'agissait de faux documents et qu'elle n'avait pas signé cette autorisation. Elle est allée jusqu'à affirmer que c'était la première fois qu'elle entendait parler de cette coalition politique d'opposition.

Des sources au sein des autorités de Karusi indiquent que la gouverneure aurait reçu l'ordre d'une haute autorité du pays d'empêcher les activités de cette coalition politique.

Matongo : Quand l'idéologie politique envahit les salles de classe

Matongo : Quand l'idéologie politique envahit les salles de classe

Dans la commune de Matongo, province Kayanza, une vague de politisation des écoles suscite l'indignation parmi les enseignants et les parents. Les cours sont régulièrement interrompus pour faire place à des enseignements idéologiques liés au parti au pouvoir, le CNDD-FDD, suscitant des inquiétudes quant à l'avenir de l'éducation.

Selon des témoignages recueillis, les activités scolaires sont fréquemment suspendues pour laisser place à des enseignements liés à l'idéologie du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Un enseignant rapporte : « Ils réunissent les enfants et commencent à leur apprendre des termes et slogans du parti CNDD-FDD comme 'Ntakugugumwa' (il ne faut pas avoir peur), 'Caratuvunye' (le pays nous a beaucoup coûté), 'Shirira', 'Babura', des mots inappropriés pour des enfants qui n'ont pas encore l'âge de voter. »

Cette situation soulève de vives inquiétudes parmi les parents et le corps enseignant. Ils craignent que l'éducation des enfants ne soit plus une priorité et redoutent les conséquences à long terme de cette politisation. « Nous demandons que l'école ne soit pas un milieu politique, surtout que les élèves ont des parents différents et proviennent de divers endroits, » affirme un parent préoccupé.

Les parents et enseignants appellent unanimement à préserver le caractère apolitique des établissements scolaires. Ils soulignent l'importance de créer un environnement éducatif neutre, propice à l'apprentissage et au développement des enfants.

Contacté par la RPA, Gilbert Ryumeko, directeur communal de l'éducation à Matongo, a déclaré ne pas être au courant de ces pratiques et a promis d'enquêter sur la situation. Les tentatives pour joindre Alice Nsabiyumva, responsable de la commune de Matongo, sont restées vaines.

Muyinga : Le CNDD-FDD impose des contributions pour sa démonstration de force

Muyinga : Le CNDD-FDD impose des contributions pour sa démonstration de force

À Muyinga, le CNDD-FDD collecte de l'argent auprès des habitants, y compris les employés de l'État, pour financer ses cérémonies de démonstration de force prévues le 15 courant. Cette pratique est dénoncée comme une forme d'intimidation et de vol par la population.

Cette pratique, qui s'apparente à une forme de taxation parallèle, touche particulièrement les employés de l'État. Les enseignants sont contraints de verser 5000 francs burundais chacun, tandis que dans le secteur de la santé, les contributions varient : 5000 francs pour les plantons et 10 000 francs pour les infirmiers.

Les habitants dénoncent cette collecte comme une forme d'intimidation et de vol organisé. Un résident déclare : « C'est de la persécution tout court. Ces contributions devraient être payées uniquement par les membres du parti CNDD-FDD. » Il ajoute que même les partisans du parti se plaignent de ces contributions répétitives, mais n'osent pas s'y opposer par crainte de représailles.

Cette situation est d'autant plus problématique qu'elle se déroule dans un contexte de pauvreté généralisée. Les citoyens, déjà aux prises avec des difficultés économiques, se voient imposer une charge financière supplémentaire pour un événement partisan auquel beaucoup ne s'identifient pas.

Les habitants de Muyinga appellent à l'arrêt immédiat de ces cotisations forcées, en particulier pour les citoyens non-membres du parti au pouvoir. Ils expriment leur mécontentement face à ce qu'ils perçoivent comme une violation de leurs droits et de leur liberté de choix politique.

Ce phénomène n'est pas isolé à Muyinga. Des cas similaires ont été rapportés dans les provinces de Ngozi et Ruyigi, suggérant une pratique plus largement répandue du CNDD-FDD.

Les tentatives de la RPA pour obtenir une réaction officielle des responsables du CNDD-FDD sont restées vaines.

 

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Photo : Fiche d’enregistrement des contributeurs

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