Une amande allant de cinq cent mille et plus a été exigée à ceux qui ont observé un retard dans la démolition de leurs constructions anarchiques. Mais, certains habitants déplorent cette décision car les maisons de certains faucons du CNDD FDD ne sont pas touchées. De plus, ces habitants paient ces amandes alors qu’ils sont entrain de démolir eux même leurs maisons.
Le premier à payer une amande pour avoir dépassé le délai fixé par le gouvernement est le nommé Raphael REMEZO du quartier Kinanira trois de la zone Musaga. Il a démoli, lui-même, sa maison et une amande de cinq cent mille lui a été infligée. L’autre est l’ancienne ministre de la justice, Aimée Laurentine Kanyana, de la zone Nyakabiga qui a payé une amande d’un million de franc burundais.
De leur côté, les habitants crient à une injustice car le maire de la ville de Bujumbura avait déclaré que de telles amandes vont être exigée une fois que le gouvernement aura engagé des machines pour démolir ces maisons. Mais, rien n’a été respecté comme le témoigne cet habitant de Nyakabiga. « Lors de sa réunion avec les chefs de zone, les chefs de quartier et les administrateurs, il a rappelé à tous ceux qui n’ont pas respecté le délai donné que le gouvernement va engager des machines pour démolir ces maisons et que ce sont les propriétaire de ces maisons qui vont payer ces machines. Mais, le plus étonnant est de voir que ce sont les propriétaires de ces maisons qui sont en train de démolir eux même sans aucune machine pour démolir. Paradoxalement, on leur exige de payer des amandes. En plus, le chef de zone passe ménage par ménage et menace les propriétaires en leur disant la somme à payer. A certains, il exige cinq cent mille, et à d’autres un million ».
L’autre constat est le favoritisme qui caractérise cette activité de démolition de ces maisons. L’exemple est celui de l’alimentation « Vyukusenge » du ministre l’intérieur, de la sécurité et du développement communautaire, Gervais NDIRAKOBUCA qui n’a été touchée jusqu’à présent alors qu’elle n’a pas respecté les normes de l’urbanisme. « L’elimentation Vyukusenge du quartier Nyakabiga IIIest dans un immeuble qui abrite l’alimentation même et une pharmacie. On a fait des mesures sur cette avenue et toutes les maisons se trouvant sur la même ligne que cette alimentation ont été marquées et démolies. Mais, cette alimentation Vyukusenge n’a pas été touchée. Les habitants se demandent toujours pourquoi elle n’a pas été touchée. Est-ce parce qu’elle appartient au ministre ? Nous demandons que le favoritisme s’arrête et qu’on nous traite de façon équitable », se lamente un habitant.
Contacté à ce propos, le maire de la ville de Bujumbura, Jimmy HATUNGIMANA n’a pas décroché son téléphone. L’après- midi de ce jeudi, le ministre de l’intérieur a adressé une correspondance au Maire de la ville pour demander un délai de grâce de deux semaines pour les personnes ci- haut concernées par les amendes.