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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les habitants de Gitega saignés par leurs administratifs

Hausse en cascade de taxes en commune et province Gitega. Après les denrées alimentaires, c’est au tour de l’assainissement. Toutes ces taxes ont été instaurées par l’administrateur de la commune Gitega. Côté population, elle s’insurge contre ces incessantes surtaxassions qu’elle juge exorbitante compte tenu de leur niveau de vie.

Ça fait presque un mois que l’administrateur de la commune Gitega, Jacques Nduwimana,  a sorti les listes  de nouvelles taxes  d’assainissement. Des taxes fixées  par catégorie socio-économique.

Sur les listes qui ont été affiché par l’administrateur en début du mois de mai, figurent 77 catégories. Chaque ménage  des quartiers bas standing payera mensuellement une taxe de 2000 francs burundais et celui des hauts standings, 4000fbu par mois. 

Parmi les 77 catégories, on y trouve  celles des boutiques, des magasins, et différentes maisons commerciales. Le constat est que la taxe la moins élevée est celle de 2000 francs  tandis que la plus élevée est de 250.000 francs burundais, une taxe fixée pour la catégorie des ateliers de menuiserie  ayant plus de  5 travailleurs.

Les habitants de la ville de Gitega sont inquiétés par le coût de la vie qui devient de plus en plus cher dans cette ville  suite à cette hausse de taxes collectées dans différents secteurs.

‘’ Nous,  les habitants de Gitega, avons tellement peur. Nous sommes indignés par l’augmentation des taxes en cascade. Les taxes sur les denrées alimentaires ont été rehaussées, et voilà aujourd’hui c’est le tour des taxes d’assainissements. C’est vraiment inexplicable. Nous nous posons la question de savoir pourquoi ils demandent l’argent à la population qui est pauvre. Nous avons déjà des problèmes de survie et d’accès aux  soins médicaux.’’ Fulmine un habitant de Gitega.

Ces habitants demandent avec insistance au gouvernement de stopper cette mesure. Et d’éviter surtout de vouloir combler le vide causé par la suspension des partenariats avec la communauté internationale  par  de l’argent collecté et tiré d’une  population déjà appauvrie.

‘’ Ils se sont moqués  de la communauté internationale disant que le Burundi se suffit en tout, et voilà qu’ils se retournent vers nous pour nous demander de l’argent. Ils veulent que c’est nous qui payons les fonds que les bailleurs versaient dans les caisses de l’état. Nous sommes vraiment fatigués.’’ Tonne cet autre habitant.

A ce propos, la rédaction de la RPA  a essayé de joindre  l’administrateur de la commune Gitega Jacques Nduwimana, mais son téléphone  sonnait sans que personne ne décroche.

Les dinosaures du Cndd-Fdd spolient pour s’enrichir sur le dos de la population

Certaines des terres  dont l’exploitation a été retirée à la population soi-disant pour être restituées à l’Etat sont actuellement exploitées par les hautes autorités du pays. Le cas illustratif est celui des terres de la RUGOFARM  situées en commune Rugombo de la province Cibitoke. Parmi les exploitants de ces terres  figurerait le président de la République Evariste Ndayishimiye.

Ces propriétés sont situées en commune Rugombo et ont été restituées à l’Etat en 2019 par la Commission Nationale Terres et autres Biens, CNTB en sigle. L’étendue de ces terres est de plus de 500 hectares.

Actuellement, une grande partie de ces terres est exploitée par certains ténors du régime Cndd- Fdd au pouvoir.  Nos sources dignes de foi citent parmi ces ténors, le président de la République, Evariste Ndayishimiye et le ministre de l’intérieur, Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika et natif de la même province de Cibitoke. Les terres qui ne sont pas exploitées par ces autorités ont été attribuées aux coopératives Sangwe de toutes les collines de la province Cibitoke. Des coopératives dont les membres sont à majorité  des militants du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Cet habitant témoigne : ‘’Je pense que les seules personnes qui enregistrent des bénéfices sont entre autre le président de la république et le ministre de l’intérieur. Le président de la république possède une très grande superficie où il cultive du maïs et autres cultures. Le ministre de l’intérieur a planté des palmeraies à huile et autres cultures sur une étendue qui s’étend sur  plusieurs hectares aussi. Un simple habitant n’a même pas le droit de s’approcher de ces terres. Seuls les ouvriers du président de la République et du ministre de l’intérieur ainsi que les membres des coopératives Sangwe  peuvent se rendre dans ces champs.’’

La province de Cibitoke compte 131 collines. Chaque coopérative collinaire s’est vu attribuée  2 hectares et demi. Nos sources soulignent également que les membres des coopératives Sangwe ayant bénéficié des terres n’exercent pas à l’aise leurs activités. « Même s’ils ont ce privilège de cultiver ces terres, ils enregistrent des pertes. On les oblige à utiliser l’engrais chimique et les graines de riz achetées à la DPAE. Cela ne les avantage en rien car,  ils doivent payer entre 1 et  1 million et demi  des  10 millions qui ont été donnés à chaque coopérative Sangwe. Plus  décevant, ces graines  de la DPAE sont de mauvaise qualité et ne poussent pas même si on met de l’engrais. Ils sont donc obligés de chercher d’autres graines ailleurs», a indiqué un habitant de Rugombo.

Les anciens exploitants de ces terres  et les habitants de la commune Rugombo déplorent que ces terres aient été retirées à la population pour être données aux hautes autorités du pays. Et de se plaindre,  ces autorités n’étaient non seulement les plus nécessiteux mais aussi leurs activités n’apportent rien jusque-ici  à leur commune.

Les hautes autorités du pays asphyxie la commune Rugombo

 

Le retrait de l’exploitation des terres de la Rugofarm à la population n’a été en rien bénéfique aux habitants et la commune de Rugombo. Les hautes autorités du pays, exploitants actuels de ces terres ne vendent rien dans cette commune. En conséquece,  certaines  denrées alimentaires manquent et  d’autres se vendent à un prix élevé. 

 

Dans un passé récent, la population qui exploitait ces terres de Rugofarm cultivait différentes cultures tel le riz, les oignons, le maïs, le piment et autres cultures.  Les habitants de la commune Rugombo profitaient de la récolte de la première saison  qui était vendue prioritairement dans cette commune et à bas prix. Mais,  les exploitants si pas spoliateurs actuels  ne vendent rien dans cette commune, regrettent certains habitants de la commune Rugombo . « Avant, si la période de récolte a été bonne  on remarquait un changement ici chez nous. Les prix des denrées alimentaires baissaient automatiquement sur les marchés. Mais actuellement, ce n’est même pas facile de trouver du maïs sur le marché de Rugombo.  Le maïs manque autant que  le sucre. On ne voit rien comme avantage ».

Les habitants de Rugombo insistent sur le cas du maïs. Cette denrée manque souvent dans cette localité depuis que ces terres leur ont été retirées. Le peu qui est disponible se vend  à un prix élevé. « Quand on exploitait ces terres,  le maïs était  en abondance. Une grande casserole pouvant contenir 6 kg de maïs s’achetait à 1500 francs burundais. Mais actuellement, une casserole ne  peut pas s’acheter à  moins de 6000 francs burundais. Et d’ailleurs, le  maïs est devenu de plus en plus rare », se plaint un habitant de la place.

Les habitants de la  commune Rugombo demandent au ministère de l’agriculture et de l’élevage,  gestionnaire des terres domaniales, de veiller à ce que ces terres profitent  à la population en général et non à une poignée de privilégiés du régime.

A ce propos, la rédaction de la RPA a tenté de joindre Deo-Guide Rurema, ministre de l’agriculture et de l’élevage et ce dernier n’a pas décroché son téléphone.

Vers le dénouement du dossier SOGESTAL KIRIMIRO ?

Le personnel de l’ex Société de Gestion des Stations de Lavage, SOGESTAL KIRIMIRO en sigle, réclament  dix-neuf  mois  d’arriérés salariales auprès du gouvernement. Depuis le retrait de cette société de la liste des sociétés œuvrant dans la filière café en 2020, les membres de son personnel vivent le calvaire.

Ces anciens employés de la SOGESTAL KIRIMIRO viennent de passer plus de 2 ans dans l’attente de leurs rémunérations. Selon nos sources, leur dernière paye date du dernier trimestre de l’année 2018. ‘’Nous rappelons que l’ex-Sogestal Kirimiro ne nous a pas payé depuis le mois de septembre 2018. Donc, nous réclamons 19 mois d’impayés.’’ Martèle un des anciens employés de la SOGESTAL.

En 2020, le ministre du commerce a pris la décision de suspendre cette société qu’il accusait de ne pas avoir respecté le contrat qui le liait avec le gouvernement burundais. Du coup, tous les employés furent licenciés sans bénéficier d’aucune indemnité, ce qui les a mis dans une situation des plus inconfortables. ‘’Après avoir passé 19 mois sans percevoir de salaires, nous avons été surpris d’entendre qu’on nous renvoyait à la maison et sans indemnité. Nous menons une vie difficile. Nous avons  contracté des prêts auprès des Banques tout en espérant les rembourser. Mettez-vous à notre place, et vous allez comprendre que ce n’est pas facile pour quelqu’un qui vivait uniquement de son salaire.’’

Néanmois, ces anciens employés de la SOGESTAL KIRIMIRO ne désespèrent. Et pour cause, après avoir porté plaintes auprès du tribunal du travail, ils espèrent que leurs réclamations trouveront bientôt une suite favorable et attendent impatiemment le verdict qui devrait être prononcé ce lundi 24 mai.

Le personnel derrière le rideau élucide l’énigme de la pénurie du sucre à la SOSUMO

La SOSUMO  se trouve dans l’impossibilité  de résoudre le problème  de manque de sucre qui s’observe depuis quelques temps au Burundi.  Le personnel de la société explique cette situation par  l’insuffisante  production de la société sucrière. Qui plus est, le sucre qui était importé pour compléter la production  nationale ne l’est plus ces derniers temps  suite à des intérêts sectaires.

Différentes localités  du pays font face depuis quelques semaines à  une pénurie de sucre. Certains employés de la SOSUMO affirment que  la Société Sucrière du Mosso ne peut  malheureusement pas résoudre ce problème même si la direction générale de ladite société  ne veut pas que cette réalité éclate au grand jour. Ils  précisent  qu’actuellement la distribution normale de 75 tonnes par province n’est plus possible tous les mois.

Une des raisons avancées par ces employés est que la SOSUMO n’est plus capable de satisfaire ses clients  puisque sa capacité de production actuelle s’avère très faible. Les mêmes employés affirment également que la quantité de sucre produit par la SOSUMO ne s’est jamais  améliorée depuis 2013.

Pourtant, la récolte avait été bonne cette année,   jusqu’à dépasser 20 000 tonnes. Le personnel de la SOSUMO explique que la production est restée constante alors que la population, de l’autre côté, n’a pas cessé de s’accroître.

A côté de cette incapacité de production, nos sources au sein de cette société précisent que,  pour des raisons qu’elles ignorent encore, le sucre importé dans l’objectif de compléter  la production intérieure n’entre plus actuellement au Burundi comme ce fut le cas. La quantité du sucre importée était presque égale à la quantité produite par la SOSUMO, ajoutent les agents de l’unique société sucrière du pays.

Les  informations en provenance  des coulisses révèlent qu’un homme d’affaire burundais proche du pouvoir aurait obtenu le marché d’importer le sucre pour après le fournir à la SOSUMO qui se chargerait de le revendre sous marque déposée.

Ces employés de la SOSUMO critiquent la négligence des gouvernements qui se sont succédés  depuis la naissance de la SOSUMO en 1988. D’après ce personnel, cette société aurait pu répondre efficacement à la demande intérieure si elle avait été progressivement développée.

La rédaction de la RPA  n’a pas pu joindre  le directeur général de la SOSUMO  ainsi que la ministre du commerce.

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