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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Cibitoke : Le sureffectif des écoliers perturbe les cours dans certaines écoles fondamentales

Cibitoke : Le sureffectif des écoliers perturbe les cours dans certaines écoles fondamentales

Les classes des écoles fondamentales Munyika 1, Karurama  1 et Karurama 2 totalisent chacune une centaine d'élèves. La majorité des écoliers dans ces écoles de la province Cibitoke s’assoient à même le sol.

L’école fondamentale Munyika 1 se trouve à moins d’un kilomètre du chef-lieu de la commune Rugombo en province Cibitoke alors que les écoles  Kururama 1 et 2 se trouvent à moins de 3 kilomètres du chef-lieu de la province Cibitoke. Bien que ces écoles ne soient pas éloignées des centres urbains, les salles des classes sont des plus peuplées. Pour presque tout le niveau fondamental, chacune des salles de classe se retrouve avec plus de 100 écoliers et certaines classes contiennent même jusqu’à 160 écoliers. Faute de bancs-pupitres, la majorité de ces enfants s’assoient à même le sol. Dans la poussière. Non seulement, les écoliers se retrouvent dans une position non confortable pour l’apprentissage mais aussi les parents déplorent que les enfants rentrent avec des habits très sales. La même situation est observée dans plusieurs autres écoles à travers toute la province de Cibitoke et même à travers tout le pays.

Dans son analyse sur le budget du gouvernement burundais exercice 2022-2023, le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance, UNICEF, indique que le montant alloué à l’éducation est de 354 milliards de francs burundais contre 353,7 milliards de francs en 2021-2022. Le budget de l’éducation représente 14,8 % du budget total, contre 20,6 % en 2021-2022. L'agence onusienne estime qu’il serait crucial de mobiliser des ressources publiques au niveau des investissements pour la construction, les réhabilitations et l’équipement des infrastructures éducatives.

Campus Kiriri: l'état déplorable des bâtiments perturbe les activités académiques

Campus Kiriri: l'état déplorable des bâtiments perturbe les activités académiques

Les étudiants du campus de Kiriri alertent sur le mauvais état des bâtiments. Selon eux, ces bâtiments risquent de s’effondrer d’un moment à l’autre.

Si on arrive à l’intérieur du campus universitaire de Kiriri, l’on ne pourrait pas croire qu’il y a des activités qui y sont encore exercées. L’immeuble abritant le restaurant, certains auditoires et même le bloc des bureaux administratifs, se trouvent pour le moment dans un état lamentable.

Les étudiants de ce campus indiquent que si rien n’est fait dans l’immédiat, ces bâtiments risquent de s’effondrer sur eux. Ils ajoutent également  que des fois lorsqu’il pleut, ils sont obligés d’interrompre  les cours à cause des  fuites d’eau au niveau de la toiture. "Il y a des activités effectuées avec retard ou qui sont carrément ajournées lorsqu’il  a plu car cela nécessite  le nettoyage ou la chasse d’eau, on dirait que nous sommes dehors. Partout, ce sont des grognes mais personne n’ose le dénoncer. En plus de ça, il y a des locaux qui ont été complètement abandonnés."

Un des cadres de l’Etat qui a fait l’Université du Burundi regrette le fait que ces infrastructures sont détériorées au vu et su des responsables habilités. "Nous, anciens étudiants de l’Université du Burundi, sommes troublés par la détérioration des bâtiments de cette institution, surtout dans les campus Mutanga et Kiriri et qui ne sont pas entretenus. Les autorités de l’université du Burundi et les responsables du ministère de l’éducation ne sont pas préoccupés par cette question. Pourtant, ces infrastructures ont été construites avec le budget de l’Etat et des crédits sollicités auprès des bailleurs au profit de ces jeunes fils et filles du pays." Ce cadre de l'Etat dit ne pas comprendre pourquoi les hauts responsables du pays ne prennent pas conscience qu’ils sont passés par cette même université qui, selon lui, fait aujourd’hui objet de négligence.        

A ce propos, la rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Audace MANIRAMBO

Gitega : Les élèves internes dénoncent la mauvaise alimentation.

Gitega : Les élèves internes dénoncent la mauvaise alimentation.

La quantité n'est pas suffisante. La qualité des aliments est également médiocre dans les écoles à régime d'internat selon les élèves. Ces établissements scolaires souffrent aussi de la monotonie de la nourriture.

L’alternance des aliments tourne autour du haricot, de la pâte de manioc ou du maïs, des choux, du riz de temps en temps, et des patates douces dans quelques écoles. Sur quelques établissements, l’on consomme de la bouillie le matin, mais en général, les élèves ne bénéficient pas de petit déjeuner. Ils se lamentent ainsi de la somme exorbitante de 43 mille francs que chacun paye trimestriellement.  

Ces élèves des établissements scolaires à régime d’internat en province Gitega demandent à ceux qui sont chargés de leur alimentation d’augmenter la quantité de la nourriture et d’en améliorer la qualité. Ils réclament aussi le petit déjeuner.   

Certains directeurs des écoles à régime d’internat disent qu’il est impossible de satisfaire les élèves puisque les subsides de l’Etat sont insuffisants. Selon eux, le gouvernement leur accorde 900 francs par élève et par jour alors que les prix de denrées alimentaires ont sensiblement monté. Selon ces directeurs, le gouvernement devrait augmenter les frais de subsides scolaires, ou encore majorer le minerval sur les élèves. Cela dit, le minerval a été revu à la hausse depuis l’année scolaire dernière, mais de tels frais de subsides datent des années 2000.

Selon certains directeurs d'écoles à régime d'internat de Gitega, il devrait y avoir d’autres moyens d’appui à la restauration des élèves, comme c'était le cas avant les années 1991. A l'époque, ces directeurs indiquent que le Programme Alimentaire Mondial distribuait différentes sortes de vivres aux écoles à régime d’internat.

En revanche, les établissements scolaires privés n’ont aucune difficulté à rationner les élèves puisque l’on y trouve des enfants dont les parents ont suffisamment de moyens pour payer un minerval qui avoisine ou dépasse un million de francs burundais.

Suspension des cours chez certains élèves aux camps des réfugiés en Tanzanie.

Suspension des cours chez certains élèves aux camps des réfugiés en Tanzanie.

Certains élèves burundais du camp des réfugiés de Nduta ne suivent pas leurs cours depuis vendredi. Selon certains enseignants, l’ONG Save the Children qui finance le secteur éducatif n’a pas encore conclu de nouveaux contrats avec ses partenaires.

Les cours ont été suspendu depuis l’école maternelle jusqu’en 6ème année primaire. Nos sources parmi les enseignants dans le camp de Nduta indiquent que l’organisation Save the Children, qui aide dans le secteur de l'éducation, aurait suspendu ses activités suite à un problème de renouvellement de contrat avec ses partenaires. "Le problème se trouve au niveau de l’échelon supérieur à Dar-Es-Salaam. Dernièrement, un superviseur est venu faire des enquêtes sur nos salaires. Il a constaté que nous percevons un salaire de 55000 shillings par enseignant au lieu de 450000 shillings. Il a alors dit à nos responsables d’arrêter ce vol pour ne pas s'exposer au refus de signature de nouveaux contrats. Ce que l'employeur n’a pas respecté."

Même son de cloche aux écoles du camp de Nyarugusu

La suspension des cours par l’ONG Save the Children est aussi signalée au camp des réfugiés de Nyarugusu. Selon nos sources dans ce camp, depuis la première année jusqu’en 6ème année de l’école primaire, les enseignants ne dispensent pas les cours. Les parents indiquent que leurs enfants ont été renvoyé sans être informés ni du motif ni de la date du retour à l'école.

Certains parents réclament le déblocage de la situation. Ils estiment que leurs enfants devraient poursuivre leurs cours en attendant la résolution de ces problèmes entre les partenaires de l'éducation.

A ce propos, nous avons essayé en vain de joindre Marguerite BAHUGA, la coordinatrice de l’ONG Save the Children

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