L’avenir des enfants réfugiés burundais hypothéqué par le gouvernement tanzanien
Deux années scolaires viennent de s’écouler sans que les élèves des camps des réfugiés burundais en Tanzanie aient à passer des examens de fin de cycle. Ils ne savent pas les vraies raisons. Cependant, les réfugiés se disent que ce serait dans le cadre de les contraindre à rentrer.
Le dernier examen de fin de cycle date de l’année scolaire 2020-2021. Une situation qui n’est pas près de changer à en croire les dires de ce parent qui s’est confié à la RPA. ‘’ Ça fait déjà deux ans que nos enfants n’ont pas droit aux examens d’Etat dit Necta. Actuellement, c’est encore pire puisqu’on leur a annoncé que ceux qui veulent passer ces examens n’ont qu’à retourner dans leur pays natal.’’
Côté élèves, le découragement se mêle au désespoir, surtout pour les élèves de la 9ème année. Aujourd’hui, ils sont nombreux à errer dans différents endroits à la recherche d’un soi-disant léger mieux. ‘’ Ils sont nombreux les élèves qui ont choisi de quitter le camp parce qu’ils réalisent qu’ils n’ont pas d’avenir ici au camp. Ils vont chercher du travail à l’extérieur des camps mais là ils font face à plusieurs dangers. La plupart d’entre eux sont victimes de persécutions. Certains sont incarcérés, d’autres se font tabasser et sont victimes de beaucoup d’autres actes dégradants.’’ Regrette cet autre parent réfugié en Tanzanie.
Selon notre source, la situation se complique davantage car même les plus jeunes commencent à déserter l’école étant donné qu’ils n’y voient plus d’intérêts. Pire encore, les jeunes filles font de plus en plus des mariages précoces. ‘’ Les petits frères et petites sœurs ont un certain dégout. Ils réalisent que même leurs grands frères ou grandes sœurs ont subi le même sort. La majorité parmi les filles de la 7ème année et même de la 8ème année ont choisi de faire des mariages précoces. C’est parce qu’elles réalisent qu’elles n’ont plus d’avenir sur le banc de l’école.’’ Se désolent certains parents qui se sont confiés à la RPA.
La rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre les responsables du HCR en Tanzanie. Dans l’entre temps, les réfugiés pensent que priver les enfants du droit à l’éducation est une autre manière de contraindre les réfugiés burundais à se rapatrier.