Huit jeunes filles de nationalité burundaise ont été appréhendées la semaine dernière par les autorités ougandaises chargées de l’immigration. Dans un point de presse, le gouvernement ougandais a annoncé ce lundi que ces filles ont été victimes de la traite vers les pays asiatiques.
Le Département de l'immigration ougandais fait savoir que le nombre de cas de filles burundaises victimes de la traite à travers ce pays a augmenté dans un passé récent. S'adressant à la presse ce lundi 30 août 2021, les forces de sécurité ougandaises ont déclaré que huit filles burundaises qui faisaient l'objet d'un trafic vers les pays asiatiques via l'Ouganda ont été arrêtées la semaine dernière.
Cependant, le ministère ougandais des Affaires intérieures indique que ces personnes ne seront pas traduites en justice. Selon la déclaration faite au journal Burundi Times, Agnès Ogoye a déclaré que les autorités ougandaises ne détiennent ni n’expulsent les victimes. Cette coordinatrice nationale adjoint pour la prévention de la traite des personnes au sein dudit ministère a expliqué que leur objectif est d’arrêter et de juger plutôt les trafiquants d’êtres humains.
Pour ce qui est des victimes de la traite, Agnès Ogoye a fait savoir qu’après leur arrestation ces dernières sont immédiatement placées dans un lieu sécurisé où elles bénéficient des soins médicaux et psycho- sociaux. Cette autorité a également indiqué que l’identité de ces victimes reste protégée et que le gouvernement ougandais utilise des procédures légales pour les ramener dans leur pays d’origine.
Selon les forces de sécurité, elles ont à maintes reprises arrêtées beaucoup de filles burundaises impliquées dans ce trafic dont la plupart ont moins de 14 ans.
De son côté, l’Organisation burundaise de Lutte contre la Criminalité Transfrontalière OLCT, précise que presque 800 filles et femmes burundaises ont été victimes de la traite vers l'Arabie saoudite, Qatar, Oman et Emirats Arabes Unis.