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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Trois personnes restent portées disparues après leur arrestation par le Lieutenant- Colonel Aaron Ndayishimiye

Cinq personnes ont été  arrêtées  mardi dernier  sur la colline et zone Buringa en commune Gihanga de la province Bubanza  par un officier responsable des positions militaires installées dans la réserve naturelle de Rukoko. Deux parmi ces personnes sont détenues au cachot de la police à Gihanga tandis que trois autres restent sans trace. Les habitants de la localité demandent que ces gens soient protégés dans la mesure où cet officier est souvent cité dans des crimes commis à l’endroit des membres de l’opposition.

Ces cinq personnes arrêtées mardi dernier  par le lieutenant-colonel  Aaron NDAYISHIMIYE, commandant des troupes affectées dans la réserve de Rukoko, sont composées par une vieille femme et son fils  qui habitent sur la 5ème  transversale sur la colline et zone Buringa en commune Gihanga de la province  Bubanza. Trois autres étaient des visiteurs en provenance de la mairie de Bujumbura et leurs identités ne sont pas connues. Un des témoins sur place raconte. « Une vielle maman prénommée Spès a été appréhendée avec son fils surnommé Bébé. Ils étaient  avec trois visiteurs : deux filles et un homme. Ils ont été interceptés par le lieutenant-colonel Aaron NDAYISHIMIYE, responsables des militaires  affectés dans la réserve de Rukoko. Les militaires de la garde de cet officier  se sont rués sur la vieille dame  et  son fils et les ont battus. Les visages des deux filles et du jeune homme ont été masqués à l’aide d’une voile avant d’être  mis en- dessous des sièges des militaires qui assurent sa garde. Les voisins et amis de Spès ont suivi ce véhicule de type pick-up du Lieutenant-colonel  qui a pris la direction  de Gihanga. Arrivé à la 10ème  transversale, ledit véhicule  a dévié  vers la réserve de Rukoko ».

Après un certain temps, le même véhicule a réapparu et à bord se trouvaient   la vieille femme et son fils. « Après 30 minutes, le véhicule est revenu. Il emmenait la prénommée Spès et son fils dit  Bébé. Il a traversé  la 10ème  transversale, puis la 4ème  avant d’entrer par  la 5ème  transversale de Gihanga. Il est ensuite  descendu  à la brigade de Gihanga. Bien que le fils et sa mère aient été sérieusement battus, le lieutenant-colonel Aaron NDAYISHIMIYE a refusé qu’ils aillent  se faire soigner mais les  a plutôt mis  au cachot de la brigade de Gihanga. Les deux filles et le jeune homme  n’ont pas été  revus », ajoute notre source.

Les habitants de la zone Buringa demandent que ces gens ne soient pas tués  dans la mesure où le lieutenant-colonel Aaron NDAYISHIMIYE a été souvent cité dans différents crimes commis à l’endroit des membres des partis de l’opposition. Le dernier exemple  en date étant l’enlèvement  d’Elie NGOMIRAKIZA qui était responsable du parti CNL en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura. Ce leader du parti CNL à Mutimbuzi a été arrêté en date du 9 juillet 2021  par   cet officier de l’armée burundaise, Aaron  NDAYISHIMIYE. Jusqu’ à  présent, aucune nouvelle de lui.

A ce propos, la rédaction de la RPA  a tenté de joindre le colonel Floribert BIYEREKE, porte-parole de l’armée  burundaise, mais sans succès.

Arrestation du secrétaire du parti CNL par un groupe d’imbonerakure en commune Muhuta

Arrestation ce lundi du secrétaire du parti CNL par un groupe d’imbonerakure en  commune Muhuta de la province Rumonge  avant d’être conduit au cachot de la zone Gitaza. Selon les sources sur place, ce leader du CNL a été battu par ces imbonerakure. La population demande l’arrêt de ces persécutions.

Jérémie NIBITANGA  est le secrétaire du parti CNL en commune Muhuta de la province Rumonge. Il habite sur la colline Rutongo dans la même commune de Muhuta.

Les informations fournies par les habitants de cette commune font savoir qu’il a été arrêté dans la mi-journée de ce lundi  par un groupe d’imbonerakure. Après l’avoir violenté, ils l’ont conduit  au cahot de la zone Gitaza. Une source de la RPA dans la localité révèle que ce leader du CNL  a été  intercepté après l’activité de distribution des cahiers à travers une aide octroyée par un député issu du parti dirigé par Agathon Rwasa  élu dans la circonscription de Rumonge.

Le député du nom  d’Obède NTAKIYIRUTA  avait promis des cahiers  à certaines familles pour que leurs enfants puissent aller à l’école. C’est ainsi alors que ce lundi  il  lui a  donné ces cahiers  pour aller les distribuer. Au moment où  il se préparait  pour retourner  à la maison après  cette activité, des imbonerakure dirigés par le prénommé  Richard  l’ont arrêté  sur un kiosque situé en zone Gitaza appartenant à  un homme d’affaire surnommé  Mpapi. Ils l’ont violenté sans savoir de pas de quoi  il est accusé et l’ont conduit  au cachot de la zone Gitaza.  

Certaines informations fournies par les membres du parti CNL  en commune Muhuta  indiquent que  le secrétaire du parti en cette commune serait accusé d’avoir pris et partagé des photos de la  permanence communale dudit parti démolie par des gens non encore identifiés à la fin de la semaine dernière.

Il y a deux semaines, le trésorier du parti CNL en commune Muhuta a, lui aussi, été arrêté. Pascal BARANYIKWA  a été appréhendé dans la soirée du 4 septembre  et conduit  au cachot du service des renseignements à Rumonge. Le motif de son interpellation n’a pas été communiqué. La population de la commune Muhuta demande la cessation de ces persécutions.

A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre Domithile NTUNZWENIMANA,  administrateur de la commune Muhuta, mais elle nous a raccrochés au nez.

Emprisonnement arbitraire de l’infirmier Serges Sabimpa.

L’infirmier Serges Sabimpa du centre de santé Nyakaraye en commune Nyabihanga de la province Mwaro totalise un mois et trois semaines d’emprisonnement arbitraire. Il a été arrêté le 27 juillet 2021 accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Une accusation mensongère selon ses proches et ses collègues qui précisent qu’il serait plutôt victime d’avoir dénoncé le détournement de fonds par les responsables sanitaires en province Mwaro.  

L’infirmier Serges Sabimpa a été arrêté par les agents du service national des renseignements en province Mwaro le 27 juillet 2021 accusé d’atteinte à la sécurité de l’état. En plus de cette accusation, le procureur de la république en province Mwaro a ajouté la dénonciation calomnieuse pour avoir écrit au gouverneur de la province Mwaro pour lui demander une protection.  

Hormis ces accusations mensongères, selon les proches du détenu, son emprisonnement est aussi irrégulier. Ils montrent comment Serges Sabimpa a passé tout un mois d’incarcération au cachot du commissariat provincial en violation de la loi. Le 30 août, Serges Sabimpa a été transféré à la prison centrale de Mpimba mais il n’a jamais comparu devant la justice. Ce qui inquiète de plus ce détenu et ses proches, son dossier est toujours gardé au Tribunal de Grande Instance de Mwaro, une des causes de sa no- comparution.  

Les proches de l’infirmier Serges Sabimpa demandent qu’il soit relâché car il n’a pas commis d’infraction. Serges Sabimpa est maltraité depuis 2018 après avoir dénoncé les détournements de fonds dans différents centres de santé notamment au centre de santé de Kibimba et Gitara, tous de la commune Gisozi. Il s’est vu depuis refuser des avantages de service dont bénéficiqient ses collègues notamment les primes et congés alors qu’il en avait le droit. Il a été également victime de plusieurs mutations disciplinaires sans motif valable. Avant d’être arrêté, Serges Sabimpa avait écrit au gouverneur de la province Mwaro lui demandant une protection car il était sous menace des inconnus qui l’appelaient pour lui dire de se préparer à la mort.  

Les parentés exigent le respect des droits des 19 combattants de Red- Tabara remis à Gitega.

Ils réclament  le respect des droits des leurs et qu’ils aient un procès équitable  Ils, ce sont les parentés des combattants du mouvement  Red-Tabara remis au gouvernement burundais. Depuis leur  remise au régime CNDD-FDD,  aucune information n’a encore  été donnée sur  leur cas.

 Les parentés déclarent que la dernière fois qu’ils ont vu les leurs était sur une image le jour où le Rwanda a remis les 19 combattants du mouvement Red- Tabara le 30 juillet cette année à la frontière burundo-rwandaise de Gasenyi-Nemba. Aujourd’hui, ils totalisent 53 jours  détenus par le régime d’Evariste Ndayishimiye.

Toute cette période, personne ne sait ni le lieu de leur détention ni l’état du dossier judiciaire des 19  combattants qui sont   Gerard Nkundubumwe,  Issa Ndayikengurukiye,    Jean Marie Iyamuremye, Berchmans Manirakiza,  Pascal Manirambona,  Joseph  Miburo,    Pontien  Nsabimana,   François  Minani,   Désiré Ndayikengurukiye,   Evariste   Nzoyisaba,   Fabrice Ndayikeza,    Samuel Ndayizeye,  Jules  Nduwimana,    Samuel Nemeyimana,  Emmanuel Niyongabo,   Lameck Niyonizigiye,  Yves Niyonsaba, Egide  Nkurunziza ainsi que  Sindayihebura Dieudonné.

Lors de cette remise, les gouvernements rwandais et burundais étaient représentés par les chefs des renseignements militaires. Les 19 combattants ont été remis au Col Ernest Musaba, chef des renseignements de l’armée burundaise.

Les informations en possession de la Rpa révèlent que la commission nationale indépendante des droits de l’homme a été saisie   les premières semaines de leur arrivée au Burundi. Mais la CNIDH n’a en rien aidé les familles car jusqu’à présent  elles ne possèdent aucune information. Les parentés demandent donc d’être informés sur le sort des leurs quel qu’il soit. « Nous ignorons même leur lieu de détention. C’est difficile d’affirmer qu’ils sont  encore vivants. Nous interpellons la communauté internationale qu’elle nous aide à connaitre la vérité. S’ils ont été exécutés, qu’on nous remette au moins leurs cadavres », insiste un des parentés.

La remise de ces 19 combattants a été faite sous la supervision  de la CIRGL via son Mécanisme Conjoint de Vérification Elargie, MCVE. La Rpa a voulu  avoir de la lumière sur ce dossier via ce mécanisme, après  des rendez-vous non respectés, le commandant du MCVE, le colonel Joé Rui Miranda qui s’était déplacé en personne  à la frontière Gasenyi- Nemba a fini par répondre à la rédaction de la Rpa que le MCVE  ne s’exprime pas dans les médias.

La Rpa a essayé à maintes reprises de joindre le président de la CNIDH, Sixte Vigny NIMURABA, mais il n’a pas répondu à ses appels.

Contacté,  le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi,  a refusé de répondre  aux questions lui posées par  appel à numéro privé, a-t-il expliqué au journaliste qui venait de lui faire part de l’objet de l’appel. Voulant savoir par quel moyen de contact il pourra répondre à la question, le procureur général a raccroché son téléphone.

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