Surnombre de prisonniers au cachot du commissariat de police de CANKUZO. Aujourd’hui, la capacité carcérale de ce cachot est passée du simple au triple. Parmi les causes figure le manque de véhicule pour le transfert des détenus vers la prison de Ruyigi.
Cette maison de détention préventive du commissariat provincial de Cankuzo mesure 3 mètres sur 4 mètres. Elle a une capacité d’accueil ne dépassant pas 15 prisonniers. Mais jusque le matin de ce mardi, elle hébergeait 58 prisonniers. Dans la partie réservée aux femmes se trouvent actuellement 13 détenues alors qu’elles ne devraient pas dépasser 5 détenues.
Les sources de la RPA dans ce commissariat indiquent que ce mardi on allait accueillir de nouveaux détenus en provenance des cachots des différentes communes. Ces détenus y sont transférés afin de faciliter leur comparution devant le parquet de Cankuzo.
Les mêmes sources précisent également que ce surnombre serait consécutif au manque de carburant pour le transport des détenus déjà jugés vers la prison centrale de Ruyigi et à l’instruction de longue durée des dossiers.
Certains détenus viennent de passer presque 5 mois incarcérés à ce cachot du commissariat de police de Cankuzo. Pour le moment, quelques-uns commencent à attraper des maladies, d’autres ont des jambes enflées suite au froid car cette maison carcérale n’a pas de fenêtres et les prisonniers dorment à même le sol.
Les défenseurs des droits humains et des prisonniers en province Cankuzo demandent que les procès de ces détenus soient vidés le plus rapidement possible et que les condamnés soient transférer dans d’autres prisons tandis que ceux qui sont acquittés soient libérés.