Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des disparitions forcées à la torture, les membres du CNL n’ont aucun répit

5 membres du parti CNL de la commune Ngozi et Gashikanwa de la province Ngozi ont été arrêtés et portés disparus au cours des 2 dernières semaines du mois de novembre. Et à Bujumbura, un membre du même parti est entre la vie et la mort après des coups reçu de la part d’un des jeunes affiliés au parti au pouvoir, le CNDD-FDD.

Parmi les membres du parti CNL arrêtés ces deux dernières semaines, deux sont originaires du chef-lieu de la province Ngozi. Il s’agit de Stéphanie Hatungimana, une enseignante au lycée Don Bosco. Arrêtée  le 15 novembre vers 21 heures  au quartier Kanyami puis embarquée dans un véhicule de la police, personne ne l’a plus revu depuis.  

Le second est connu sous le nom de Stany Miburo. Il a été arrêté la nuit du 29 novembre au quartier Rusuguti. Il a, lui aussi, été embarqué dans un véhicule de la police.

Les 3 autres membres du parti CNL arrêtés sont de la commune Gashikanwa en province Ngozi et tous les 3 ont été arrêtés le même 29 novembre. Il s'agit d'un certain Aloys Ndayizeye de la colline Maruri, Jean Marie Ntirandekura de la colline Cihonda et Félix Nzoyisaba du chef-lieu de la commune Gashikanwa. Selon nos sources, ils ont tous les  trois été arrêtés par la police en collaboration avec des imbonerakure.

Les familles de ces 5 membres du parti CNL indiquent que les leurs ne sont victimes que de leur appartenance politique. Ces familles signalent aussi qu’elles ont cherché dans tous les cachots de la province Ngozi mais qu'elles ne les ont pas trouvés. D’où elles demandent aux autorités habilitées de leur montrer où seraient détenus les leurs.

Nous n’avons pas pu joindre Bonfort Ndoreraho, commissaire provincial à Ngozi et Epipode Baranyikwa, gouverneur de la province Ngozi pour donner des éclaircissements.

 

A Rukaramu, un membre du CNL se fait tabassé par un imbonerakure de la place

 

 

Le nommé Pacifique Ndamugoranwe membre du parti CNL a été passé à tabac par un imbonerakure nommé Philbert Ndayiragije le vendredi 26 novembre 2021. Cela s’est passé  vers 20 heures sur la colline Kigwati II de la zone Rukaramu en commune Mutimbuzi.  ‘’ Il rentrait chez lui lorsqu’il a croisé cet Imbonerakure.  Ce dernier a aussitôt commencé à le tabasser puis il l’a  amené dans une plantation d’eucalyptus située  tout près de la rivière Mpanda pour l’y cacher car il était très mal en point. ‘’ Témoigne ce citoyen qui ajoute que quelques heures après, l’imbonerakure en question a finalement ramener sa victime chez elle, tout en le menaçant de mettre fin à sa vie si jamais elle racontait ce qui s’était passé. ‘’ Vers 22 heures, Philibert a fait rentrer Pacifique. Il l'a mis en garde contre toute tentative de dénonciation. Au fait, cet imbonerakure craignait d'être lynché par la population.  D’habitude il se promène avec un sac à dos qui contient des baïonnettes militaires. Dimanche, les membres de la famille se sont inquiétés et sont allés s’enquérir de la situation du leur. Le constat  a été que la victime saignait du nez et des oreilles. C’est ainsi qu’il a dévoilé le nom de son agresseur. ‘’ S’indigne un des voisins de la victime.

Ce qui énerve davantage, selon la population, c’est l’inertie de l’administration et de la police face à ces exactions commises par les membres du parti au pouvoir envers les militants des partis de l’opposition et des fois sous l’égide des administratifs.  ‘’ Faute de moyens, Pacifique Ndamugoranwe  n’est toujours pas soigné et les administratifs croisent les bras comme si de rien n’était. Un des administratifs à la base nommé Athanase Baritaza a dit que le cas devait être confié au responsable collinaire du parti. Mais ce dernier venait d’être appréhendé en possession d’un fusil de type Kalachnikov. Cet imbonerakure Philbert Ndayiragije circule à l’aise dans les enceintes du bureau communal. Ils nous font croire qu’il est détenu. ‘’

A ce sujet, la rédaction de la RPA n’a pas pu joindre l’administration communale à Mutimbuzi.

Un sexagénaire de Muhuta a été victime des coups et blessures des imbonerakure.

Un membre du parti CNL en commune Muhuta de la province Rumonge est alité au centre de santé de Muhuta victime de coups de gourdins lui infligés ce mercredi matin par des imbonerakure de la colline Ruyobera. Les habitants de la place demandent l’arrestation de ces imbonerakure afin qu’ils soient traduits devant la justice.

La victime s’appelle BAWUFISE. Agé de 65 ans, ce sexagénaire originaire de la colline Ruyobera en commune Muhuta de la province Rumonge a été battu à coups de gourdins par des imbonerakure de la place. Selon nos sources, cela s’est passé très tôt ce mercredi alors que ce vieil homme se rendait à ses activités champêtres. Les mêmes sources révèlent que ce dernier a fait irruption sur un groupe d’imbonerakure armés de gourdins en forme de fusils alors que ces derniers venaient de terminer leur séance d’entrainement paramilitaire. A la tête de ces imbonerakure se trouvait un certain Vital surnommé MUYEYETO. Un habitant de la place témoigne. « Ces imbonerakure étaient dirigés par un certain Vital surnommé MUYEYETO. Mais, c’est le nommé  Côme BARANDAGIYE originaire de la colline Buyenzi  qui a intimé l’ordre de tabasser ce vieillard. Les exécutants sont BUSAMA, fils de MUHARI et le prénommé Célestin, fils de NINDAGIJE. Ils l’ont battu à mort et avant de partir, ils l’ont transpercé avec une lance ».

Notre source à Muhuta fait savoir que ce sexagénaire aurait été battu à mort non seulement parce qu’il est membre du parti CNL mais aussi pour l’empêcher de dévoiler les noms de ces imbonerakure qui participaient à ces entrainements. «  Le seul crime qu’il a commis est de les avoir vu et craignaient qu’ils ne les dénoncent surtout qu’ils revenaient des entraînements para-militaires. Ils étaient en plus munis de fusils sculptés en bois », ajoute cet habitant.

Révoltés, les habitants de cette localité ont alerté le chef collinaire afin qu’il puisse aller secourir cet homme. Mais, cet administratif les a tout simplement ignoré. Ce qui a sidéré ces habitants qui en ont conclu que cette autorité à la base soutient les actes de ces imbonerakure. 

Pour le moment, la famille de la victime souhaite que les imbonerakure qui l’ont tabassé soient exemplairement punis. Les mêmes sources indiquent que ces actes d’imbonerakure qui malmènent les militants du CNL sont devenus monnaie-courante. Le commissaire communal nommé Moise Arakaza alias Nyeganyega est accusé par les habitants d’être le protecteur de ces imbonerakure qui ne sont jamais sanctionnés malgré les accusations de violations des droits humains dont ils sont reprochés. 

A ce propos, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Domitille NTUNZWENIMANA, l’administrateur communal de Muhuta, de même que le  commissaire communal Moise ARAKAZA alias Nyeganyega ainsi que  l’imbonerakure prénommé Vital, le chef de file du groupe qui a malmené le nommé BAWUFISE indexé dans ces actes criminels.

Les 19 combattants de Red- Tabara détenus dans des conditions inhumaines à Mpimba.

Les 19 combattants du mouvement rebelle RED TABARA détenus dans la prison centrale de Mpimba sont incarcérés dans des conditions inhumaines. Non seulement ils ne sont presque pas nourri mais aussi ils croupissent dans une seule cellule sans autorisation de mettre le nez dehors.

Les 19 combattants du mouvement rebelle RED TABARA sont arrivés dans la prison centrale de Mpimba vendredi le 19 Novembre. Ils venaient d'être transférés des cachots des services de renseignements où ils étaient détenus depuis 3 mois.

Selon notre source, ces combattants ont été acheminés au quartier surnommé TINGITINGI où ils ont rejoint 7 autres personnes qui sont accusées d’avoir mené une attaque sur la route Bugarama-Gitega en juin dernier. Ces 19 combattants tout comme ces 7 autres personnes sont incarcérés dans des conditions monstrueuses car non seulement ils mangent une petite poignée de haricots en 24 heures mais aussi la dernière fois qu’ils ont vu la lumière du jour c’est le jour de leur arrivée à Mpimba.

Lendroit où ils sont détenus est nommé quartier TINGITINGI par les autres détenus. D’autres informations dignes de foi affirment que cet endroit s’appelait autrefois infirmerie B et on y enfermait les détenus qui avaient commis de fautes légères. C’est une maison d’environ 3 mètres sur 2 et subdivisée en deux compartiments avec une toilette à l’intérieur, poursuit notre source. Dans cette chambrette, il y a des lits superposés. Pour ceux qu’on y détenait jadis, il y avait la possibilité d’avoir la permission d’aller se faire soigner ou d'aller faire du sport.

Pourtant, selon toujours notre source, l’infirmerie B a changé d’appellation pour devenir TINGITINGI pour les détenus depuis que la direction de Mpimba a commencé à y enfermer des détenus qu’elle veut punir injustement et illégalement. Tingitingi est devenu la cellule de correction clandestine à l’intérieur de la prison, selon la même source. Ceux qui y sont détenus dorment à même le sol car ils ne peuvent jamais avoir un matelas faute de communication avec le monde extérieur.

De plus, notre source fait savoir que cette cellule à l’intérieur de laquelle se trouvent ces 26 détenus est fermée avec deux cadenas dont le seul qui a les clés est le directeur de la prison de Mpimba. Pour leur donner un peu de nourriture on glisse des assiettes sous la porte. Personne parmi ces détenus n’a le droit d’aller se faire soigner, selon toujours notre source.

Nous avons cherché à comprendre la différence entre l’endroit où ces combattants du RED-Tabara et les 7 autres personnes sont détenus et la cellule de correction communément appelée chambre noire. Notre source a signalé que dans la chambre de correction, un détenu ne devrait pas y passer plus de 72 heures conformément au règlement d’ordre intérieur de la prison malgré qu’il est souvent bafoué. Les 26 détenus enfermés dans l’infirmerie B ou TINGITINGI sont en détresse, affirment nos sources, qui signalent qu’ils peuvent y laisser la vie si rien n’est fait.

Un problème de logement reste entier à la prison de Gitega

Depuis que l’incendie s’est déclaré à la prison de Gitega, certains détenus n’ont pas de chambres pour dormir. Ce problème dure presque 3 mois.

La majorité de ces détenus de la prison de Gitega en manque d’abris sont ceux qui logeaient dans le hangar numéro 3 qui a été ravagé par des feux le 21 août dernier suite à un court-circuit. Apres l’incendie, la direction pénitentiaire a aménagé de petites tentes où une partie des détenus a été installée et une autre partie a été mise dans la salle de prière de cette maison carcérale.

Le jour de l’incendie, la ministre de la justice a effectué une descente sur les lieux et a promis que l’espace brûlé allait être réaménagé dans les brefs délais, rapportent nos sources.

Presque trois mois après, aucune activité de réaménagement n’a été jusqu’ici été faite, confirment nos sources qui indiquent également que même de nouveaux détenus continuent d’être emmenés dans cet établissement pénitentiaire. Ce qui fait que certains détenus parmi les presque 200 détenus sans abris dorment sur les vérandas. Les détenus qui logent dans les tentes ont des difficultés à bien dormir suite au climat qui passe du chaud au froid ou vice- versa.

Parmi les solutions immédiates proposées par la ministre de la justice lors de sa décente figure sa demande au procureur général de la république de faire en sorte que les dossiers des prévenus soient vite traités pour faire face à un problème de surpeuplement de cette prison en partie causée par la lenteur dans le traitement des dossiers. Pour elle, le traitement rapide des dossiers des prévenus pouvait donc aider à trouver une solution pour les logements des détenus car certains pouvaient être relaxés.  Une proposition qui n’est toujours pas mise en application, précisent nos sources, qui mentionnent qu’il y a toujours des détenus dont leurs dossiers sont toujours classés depuis longtemps.

Ainsi, les sources de la RPA à la prison de Gitega demandent à la ministre de la justice de trouver une solution à ces problèmes de détenus.

A ce propos, la rédaction de la RPA n’a pas réussi à joindre la ministre de la justice, Jeannine Nibizi, pour entendre sa réaction.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 652 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech