Surpopulation à la prison centrale de Mpimba, les détenus alertent

Le surpeuplement de la prison centrale de Mpimba inquiète beaucoup les prisonniers. Les conséquences commencent à se manifester. Ces prisonniers demandent aux responsables de la prison de régler cette question avant qu’il ne soit tard.
La prison centrale de Mpimba est l’une des maisons de détention du Burundi avec un effectif très élevé de détenus. Conçue pour accueillir 800 prisonniers, au 1er décembre de l’année dernière la prison de Mpimba comptait 5024 détenus. Beaucoup de détenus n’arrivent plus à trouver même un petit espace pour s’allonger. Plusieurs centaines dorment en pleine cour et passent des nuits entières sous la pluie.
Des conséquences de ce surpeuplement ont déjà commencé à se manifester. Innombrables détenus souffrent pour le moment de différentes maladies. « Beaucoup sont sous traitement de la malaria et d’autres souffrent d’une grippe qui ne guérit pas. A cause du surnombre, on respire l’air impur, plusieurs toussent. Les médicaments ne nous aident en rien.» Alerte un des détenus de la prison centrale de Mpimba.
Surpeuplée, la prison de Mpimba manque aussi d’eau
Il y a à peu près deux mois, la prison centrale de Mpimba a été dotée d’un système d’approvisionnement d’eau par forage fonctionnant à l’aide de l’énergie solaire. Non seulement la quantité offerte est insuffisante, les tanks installés ne dépassent pas 3 000 litres pour une population carcérale de plus de 5000, mais aussi en cette période pluvieuse, les pompes à énergie solaire ne fonctionnent pas.
Les détenus peinent à trouver de l’eau à utiliser au quotidien, que ce soit pour cuisiner ou pour faire la propreté.
La prison centrale de Mpimba, se trouvant en Maire de Bujumbura, est la deuxième maison carcérale la plus surpeuplée avec un taux de surpeuplement de 628.63%.
Nous n’avons pas pu avoir la réaction de Serges Nibigira, alias Gikona, directeur de la prison centrale de Mpimba.