Rutana: Un habitant de la commune Giharo emprisonné à la place de son patron

Adrien Bapfumukeko, habitant de la commune Giharo en province Rutana est en détention depuis plus de deux mois, il a été arrêté pour non-paiement de taxes des marchandises. Des marchandises qui ne lui appartiennent pas. Sa famille déplore que le leur ait été emprisonné à la place de son patron, un commerçant de la même commune de Giharo et demande que justice lui soit rendue.
Tout a commencé le 10 novembre 2023 quand 9 camions chargés de marchandises ont été saisis en province Rutana ainsi que leurs chauffeurs, les convoyeurs et leurs propriétaires. Au total, 14 personnes ont été arrêtées et emprisonnées. Elles ont été accusées d’atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale pour avoir fraudées et ont été condamnées en date du 14 novembre dans un procès de flagrance, d’une peine allant d’une année à cinq ans d’emprisonnement. Toutes leurs marchandises ainsi que leurs véhicules ont été saisis et mis dans le patrimoine de l’Etat.
Parmi ces détenus figure un certain Adrien Bapfumukeko alias Makarena, natif de la commune Giharo. Ses proches indiquent qu’il est emprisonné injustement, à la place de son patron Isaac Manirakiza. « Ils n’ont pas payé la taxe pour toutes leurs marchandises. Ayant constaté qu’ils ont été soupçonnés, Isaac Manirakiza n’a pas voulu se présenter et il a envoyé son agent Adrien Bapfumukeko pour déposer à l’OBR les reçus des marchandises qui ont été taxées. C’est ainsi qu’il a été arrêté et emprisonné à la place de son patron.» Témoigne un des parentés du surnommé Makarena.
Nos sources au sein de la famille d’Adrien Bapfumukeko révèlent que la justice à Rutana aurait tenté d’arrêter le vrai responsable de la fraude, Isaac Manirakiza mais que ce dernier aurait donné de la corruption pour que son employé reste en prison à sa place. « On entend dire qu’Isaac Manirakiza a donné 2 millions pour que Bapfumukeko reste en détention et ainsi éviter la prison. »
Les proches d’Adrien Bapfumukeko réclament justice pour le leur trouvant incompréhensible qu’une personne soit emprisonnée à la place d’une autre.
Nous n’avons pas pu avoir les réactions des autorités administratives et judiciaires de la province Rutana.