Prison de Gitega : Une surpopulation alarmante met en péril les droits des détenus
La prison centrale de Gitega fait face à une crise de surpopulation sans précédent, forçant de nombreux détenus à dormir à l'extérieur des cellules dans des conditions inhumaines. Cette situation soulève de graves inquiétudes quant au respect des droits fondamentaux des prisonniers.
Initialement conçue pour accueillir 400 détenus, la prison de Gitega héberge actuellement plus de 1700 personnes, soit plus de quatre fois sa capacité. Cette surpopulation extrême a des conséquences dramatiques sur les conditions de vie des prisonniers.
Un détenu, s'exprimant sous couvert d'anonymat, décrit une situation préoccupante : « Plusieurs prisonniers dorment dehors devant les cellules. Quand il pleut, ils sont obligés de se réveiller et de se mettre dans un coin en attendant que la pluie cesse. Ensuite, ils doivent dégager l'eau avant de pouvoir se rendormir. C'est un problème très sérieux. »
Les détenus contraints de dormir à l'extérieur sont exposés à des conditions météorologiques difficiles, sans protection adéquate : ils n’ont pas de couvertures suffisantes, certains utilisent des sacs en guise de protection contre le froid, ils sont exposés aux intempéries et au froid. Cette situation engendre des risques sanitaires importants, avec le développement de maladies liées aux mauvaises conditions de vie.
Face à cette crise, les détenus lancent un appel pressant au gouvernement, en particulier à la ministre de la Justice. Ils demandent une intervention rapide pour améliorer leurs conditions de détention et réduire la surpopulation carcérale.
Cette situation met en lumière la nécessité urgente d'une réforme du système pénitentiaire burundais pour garantir le respect des droits humains fondamentaux des détenus.