Le responsable de la REGIDESO en province Cibitoke est accusé par la population d’avoir fermé les robinets publics pour tirer profit de la pénurie d’eau potable qui s’en est suivi. Ayant décidé de fermer ces robinets pour éviter les spéculations disait-il, le même responsable vend aujourd’hui cette eau deux fois plus cher par rapport aux prix antérieurs.
Le calvaire des habitants de la province Cibitoke commence vers le milieu du mois de Septembre dernier avec la décision de fermer les robinets publics prise par le responsable de la REGIDESO dans ladite province. La raison avancée, des jours après la prise de la décision, était qu’il voulait aider la population qui se faisait arnaquer par les propriétaires de ces robinets. Pourtant, une fois que ce responsable a pris en main cette question, les habitants de la place sont tombés des nus. Il leur vend l’eau aux prix double.
‘’Deux de ces robinets publics appartiennent à l’Etat. Et se procurer de l’eau à boire dépend de ta disponibilité. Si tu n’es pas pressé, tu vas sur la rangée de ceux qui veulent acheter 10 bidons à 50 Francs. Si tu trouves que le fil est trop grand, tu avances à la deuxième rangée. Là, le bidon se vend à 50 francs. Et pour ceux qui sont très pressés, eh bien, ils achètent un bidon de 20 litres à 100 ou à 200 francs.’’ Explique un habitant du secteur Kagazi.
Même si le responsable de la Régie de Production et de Distribution de l’Eau et de l’Electricité en province Cibitoke dit avoir fermé deux robinets seulement, les habitants de la province eux, révèlent qu’il a fermé une vingtaine de robinets. Ce qui se répercute sur les gens à faibles moyens.
‘’Il n’a pas fermé uniquement 2 robinets de Rurama comme il le dit. Déjà ici à Kagazi, plus de 10 robinets ont été fermés. Dans toute la ville de Cibitoke, je peux dire qu’une vingtaine de robinets ont été fermés. Ici à Kagazi, ceux qui n’ont pas les moyens vont puiser l’eau sale de la rivière Nyamagana pleine de saletés.’’ Déplore l’habitant de Kagazi.
Plusieurs secteurs sont pour le moment déstabilisés par cette pénurie d’eau. Les informations recueillies sur place mentionnent des écoliers qui se font renvoyés pour manque d’hygiène corporel et vestimentaire et des femmes qui commencent à être les cibles des malfaiteurs qui les guettent aux aurores quand elles vont puiser l’eau dans des coins les plus reculés.
La situation va bientôt durer un mois, ni le gouverneur de Cibitoke ni le responsable de la REGIDESO au niveau national n’ont encore réagi à la situation.