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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Cankuzo: Le chef-lieu de  Mishiha dans le noir

Cankuzo: Le chef-lieu de Mishiha dans le noir

Coupure d’électricité au  chef-lieu de la commune Mishiha en province Cankuzo  depuis mercredi dernier. Les habitants  de la commune demandent à la REGIDESO de trouver une solution durable au problème à l’origine  de cette coupure d’électricité qui paralyse leurs activités quotidiennes.

 

Le chef-lieu de la commune Mishiha  n’est pas éclairé depuis actuellement  quatre jours. Des activités nécessitant du courant électrique sont  paralysées  dans cette partie  de l’Est du Burundi. ‘’Nous n’avons pas d’électricité  depuis mercredi le 6 Septembre. Des poteaux électriques  sont tombés suite aux  pluies torrentielles  qui se sont abattues  sur la localité. Quelques activités dont la soudure, les moulins et autres sont paralysées et ces activités nécessitant de l’électricité sont très nombreuses au centre  de la commune.’’ Explique un des habitants de la localité.

Les conséquences ont commencé à se sentir. Les habitants du chef-lieu de Mishisha  font savoir   que ceux qui possèdent  des machines génératrices d’électricité ont  majoré leurs prix. ‘’Certains utilisent le carburant pour leurs machines électriques. Ils haussent les prix de leurs services. Par exemple, au moulin on payait 70 ou 80 BIF pour moudre le riz mais actuellement on paie 110 BIF. Les prix ont grimpé également pour d’autres services dont les salons de coiffure.’’  Ajoute notre source.

Ces habitants du chef-lieu de la commune Mishiha font savoir que ce n’est pas la première fois qu’il y ait coupure  d’électricité dans cette localité. Ils demandent aux responsables de la REGIDESO d’utiliser des  poteaux électriques  plus résistants  pour que la situation ne se reproduise pas à chaque fois qu’il y a de fortes pluies.

Cibitoke: L’irrigation des champs, vache à lait des Imbonerakure de Rugombo

Cibitoke: L’irrigation des champs, vache à lait des Imbonerakure de Rugombo

Les agriculteurs et pisciculteurs de la commune  Rugombo en province Cibitoke (nord-ouest du pays) dénoncent le comportement  des imbonerakure chargés de distribuer l’eau d'irrigation dans leurs champs. Ces jeunes du parti au pouvoir  barrent le grand caniveau qui irrigue les champs dans le but de rançonner ces cultivateurs et  pisciculteurs.

C’est la canalisation d’eau en provenance de la rivière Dogodogo  qui est souvent barrée par les imbonerakure  chargés de distribution de cette eau  d’irrigation. Les cultivateurs et les pisciculteurs qui se servent de cette canalisation  indiquent que ça fait déjà une semaine que leurs champs ne sont pas arrosés car ils ont été obligés par ces imbonerakure de leur donner des pots-de-vin. Ceux qui n’ont pas de moyens sont les plus touchés par cette exigence,  l’un des cultivateurs raconte. ‘’C’est la canalisation d’eau  qui passe dans la quatrième avenue de Rugombo depuis la rivière Dogodogo qui cause beaucoup de problèmes. Ces imbonerakure bouchent cette canalisation  pour exiger aux gens de leur donner des pots-de-vin. Ceux qui ont des moyens, surtout certaines autorités,  bénéficient facilement l’irrigation car ils donnent de l’argent à ces imbonerakure. Mais les moins nantis n’ont pas droit à cette irrigation.’’

Les conséquences de la fermeture de cette canalisation  d’eau  qui irrigue les champs ne s’arrêtent pas sur les cultivateurs seulement, même les pisciculteurs en sont victimes car leurs poissons ne  vivent que de cette eau. ‘’Les pisciculteurs  font  face à d’énormes conséquences car leurs poissons manquent d’eau à cause de ce comportement des imbonerakure. On ne comprend pas de tel comportement. Alors que le président de la République sensibilise la population à l’entreprenariat,  ces imbonerakure sont là pour freiner ceux qui ont commencé les activités d’entreprenariat. C’est dommage.’’ Déplore notre source de Rugombo.

Les habitants de la commune Rugombo font savoir que ce n’est pas la première fois que ces imbonerakure affichent ce comportent. L’année dernière, ils ont bouché cette canalisation d’eau  jusqu’à ce que les champs soient endommagés du simple fait qu’ils avaient refusé de donner des pots-de-vin.

Ainsi, ils demandent l’intervention des autorités administratives et des responsables du parti CNDD-FDD pour redresser ces imbonerakure qui perturbent leurs activités.

L’administrateur  de la commune Rugombo  Gilbert  Manirakiza, n’a pas encore donné son commentaire.

REGIDESO : Réelle promesse ou un  autre rendez-vous manqué?

REGIDESO : Réelle promesse ou un autre rendez-vous manqué?

 Le manque d’eau potable est signalé  dans différentes  provinces du pays. Alors que la Régie de Distribution de l’Eau et de l’Electricité au Burundi promet de résoudre le problème dans 3 mois, les habitants des différentes localités du pays  restent pessimistes rappelant que ce ne sera pas un  premier rendez-vous manqué.

 

L’eau est devenue une denrée rare dans plusieurs  régions  du pays.  Certaines  localités   peuvent passer des mois entiers sans eau potable. 

En province Rutana (Sud-Est du pays), les habitants des quartiers  Kigwati et Rusange  du chef-lieu de la province viennent de passer plus de 3 mois sans eau potable. Nos sources locales parlent d’un approvisionnement rare et pour un laps de temps.   ‘’Nous sommes approvisionnés très rarement et là aussi les heures avancées de la nuit. L’eau coule à compte-gouttes et pas même de tous les robinets’’, déplorent un habitant du chef-lieu de la province Rutana.

L’eau manque aussi au Nord-Ouest, dans la province Cibitoke  en commune Rugombo.  Alors que la commune fait face à une épidémie de Choléra,  ils peuvent passer trois jours sans qu’aucune goutte ne coule de leurs robinets.  Une situation qui inquiète les habitants de la commune qui se rabattent  sur  l’eau sale des rivières et marais faute d’argent pour s’acheter l’eau potable.

Une promesse qui ne convainc plus

La Régie de Distribution de l’Eau et de l’Electricité au Burundi,  REGIDESO  promet néanmoins de mettre fin à cette pénurie endéans 3 mois.

Dans une conférence de presse animée ce 05 Septembre, le Directeur Général  de la REGIDESO  a annoncé qu’ils ont reçu de gros montants  pour résoudre ce problème de  pénurie d’eau potable qui tend à se généraliser dans tout le pays. ‘’ Depuis l’existence de la REGIDESO, c’est la première fois qu’elle soit dotée d’un tel budget. Nous allons utiliser soixante milliards de BIF pour l’eau seulement.’’  A fait savoir Ir Albert Manigomba avant de promettre  que le problème sera résolu  avant la fin de cette année 2023. ‘’A cet instant que je vous parle, nous sommes en train d’installer deux centrales hydroélectrique à  Matyazo et à Isare et nous nous attendons que si rien ne change l’eau sera disponible en abondance  à partir des mois de novembre et décembre 2023.’’   

Cependant cette  promesse de la REGIDESO n’est pas la première.  C’est la raison pour laquelle les habitants restent pessimistes quant à l’accomplissement de la nouvelle promesse.

La  pénurie d’eau est signalée au moment où plusieurs localités du pays font face à une nouvelle épidémie de choléra  Les habitants des différentes provinces estiment aussi que la recrudescence de l’épidémie de choléra est dû à ce manque d’eau potable dans le pays.

Plan de modernisation de la ville ou de spoliation?

Plan de modernisation de la ville ou de spoliation?

 

Le gouvernement exige aux détenteurs de parcelles en commune Mukaza, le centre  de  la mairie de Bujumbura  de moderniser leurs constructions et se conformer au code de l’urbanisme. Dans une sortie médiatique faite en date du 24 août 2023, le ministre en charge des infrastructures a précisé que ceux qui ne seront pas à mesure seront indemnisés et leurs parcelles réattribuées. Les propriétaires de parcelles à Mukaza, politiciens et acteurs de la société civile sont tous contre le lancement de ce projet.

Le Burundi sera une économie émergente dans quelques  prochaines années, a expliqué le ministre en charge des infrastructures Dieudonné Dukundane, d’où cette exigence à respecter le code de l’urbanisme en ce qui est des constructions dans les milieux urbains.

’Nous devons être une économie émergente dans les 15 ou 16 prochaines années donc nous  devons tout faire pour avoir une situation de base.’’ A dit le ministre avant de déplorer qu’il existe des parcelles attribuées depuis une vingtaine d’années mais qui, pour lui, n’ont jamais été mises en valeur.

Selon le ministre Dukundane, en matière  de développement chaque pays établit son plan pour arriver à son objectif. 

’En ce qui est des  constructions, le code de l’urbanisme précise dans son article 98 que les services de l’urbanisme établissent  la façon dont les gens doivent construire dans différentes localités d’une  ville. Pour la commune Mukaza, le code prévoit que pour des parcelles inférieures  à dix ares, les constructions doivent être de trois niveaux tandis que pour les grandes parcelles qui dépassent  dix ares, il faut  au minimum un bâtiment de cinq niveaux. ‘’A déclaré le ministre Dukundane avant  de mettre en  garde ceux  qui se  ne conformera pas : ‘’l’article  69 du code de l’urbanisme stipule que ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas se conformer au code de l’urbanisme  seront indemnisés et leurs propriétés attribuées à ceux qui peuvent ou qui le veulent rentrer dans cette vision de l’Etat.’’ 

 

Les propriétaires de parcelles craignent déjà une spoliation

 ‘’Nous avons reçu cette information avec beaucoup de consternation.’’ Une phrase prononcée par plusieurs des habitants de la capitale Bujumbura interviewée par la  rédaction de la RPA.

Ces derniers sans s’opposer au plan de modernisation et de développement de la ville  estiment qu’il y a des préalables qui s’imposent. Dans une pauvreté grandissante, peu de propriétaires de parcelles à Mukaza parviendront à se conformer à ces exigences. ‘’ Ce n’était pas le moment opportun pour lancer ce projet. Ils devraient d’abord renforcer la bonne gouvernance afin que l’économie du pays remonte et que les citoyens aient les moyens de construire les maisons respectant ces standards‘’,  explique un des habitants  de Bujumbura.

Face à une détermination affichée du gouvernement, certains propriétaires de parcelles à Bujumbura craignent déjà de les perdre. ’’Nous nous demandons vraiment comment nous allons faire. Nous n’avons  pas de moyens pour manger comment allons-nous  avoir les moyens pour construire selon ces standards.  Nous trouvons que c’est le plan de ces autorités riches qui veulent s’accaparer de nos parcelles car ils savent que beaucoup  ne seront pas capables d’ériger ces étages exigées.’’

Avant l’application de la mesure, des propriétaires de parcelles à Mukaza demandent un dialogue.  ‘’Franchement cette décision n’était pas  mauvaise en soi. Mais le problème c’est qu’elle a été prise sans consulter les concernés, les propriétaires des parcelles ; ils pourraient dialoguer et trouver un consensus. Dans d’autres pays où on a fait ce genre de projet dans les villes, les autorités du pays ont associé les concernés et ont trouvé qu’il était nécessaire de leur accorder des prêts bancaires pour les rembourser après .C’est ce qui devrait se faire ici chez nous mais ils  ne l’ont pas fait.’’ Déplore un des propriétaires de parcelles à Mukaza.

 

Un plan de perturbation de la population 

Pour Léonce Ngendakumana ancien président de l’Assemblée Nationale, le projet est difficilement réalisable actuellement au Burundi voire même impossible.’’ Comment un gouvernement qui loue encore des bâtiments peut prendre une telle  mesure.’’ S’interroge l’honorable Ngendakumana qui trouve que la mesure vient perturber la population très appauvrie.

 

Le MSD conclut à un plan de spoliation

Le parti MSD indique que cette  mesure du gouvernement qui  ordonne aux propriétaires des parcelles en commune Mukaza de présenter leurs plans de constructions en étages ne vise que la spoliation des citoyens. 

Les parcelles seront réattribuées aux  membres du parti CNDD-FDD, affirme le MSD qui, dans un communiqué sorti le 29 août  et signé par le président du parti Alexis Sinduhije, qualifie de mensonge les propos du ministre selon lesquels les parcelles  appartenant à ceux qui ne sont pas à mesure de respecter les standards seront donnés à ceux qui sont capables de respecter les standards et aux Burundais de la diaspora.  Pour le MSD, ‘’aucun investisseur ne peut oser investir actuellement  au Burundi  avec la situation qui y prévaut.’’ 

 

La société civile contre le lancement du projet

L’Association Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités  s’insurge contre ce projet.

Pour Faustin Ndikumana président de PARCEM, ce projet est irréalisable puisque le gouvernement n’a même pas de projets directeurs. ‘’ Nous nous  inscrivons en faux parce que la vision 2040 est encore en phase d’élaboration  même le document final  n’est pas encore finalisé. On comprend mal qu’il y a des planifications sectorielles bien cohérentes des ministères pour la mise en application de cette vision. On ne comprend pas cette improvisation. Il faut que ça cesse.’’ Dit  le président de PARCEM qui  rappelle qu’ ‘’il y a  d’abord des priorités actuelles  dans la ville de Bujumbura et ailleurs qui sont l’eau l’électricité. Le gouvernement a même encore des difficultés de rénover ses bâtiments qui sont archaïques.’’

 

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