Le mercredi, 29 mars 2023, la première dame du Burundi a livré 25 tonnes de riz à son
homologue de la Guinée Equatoriale. Angeline Ndayubaha a grignoté le don de riz qui
avait été octroyé par la Chine au gouvernement burundais une semaine auparavant. La
Guinée Equatoriale a confirmé la réception de ce riz.
Le gouvernement équato-guinéen a confirmé la réception de 25 tonnes de riz le 29 mars
dernier via son site web. «Une cargaison de vivres de 25 tonnes de riz est arrivée à Malabo
en provenance de Bujumbura, offerte par la première dame du Burundi, Angeline
Ndayubaha Ndayishimiye. » Le gouvernement de la Guinée Equatoriale explique que c’est un
don pour qui venait soutenir les activités socio-humanitaires de la fondation Constancia
Mangue Nsue Okomo de la première dame équato-guinéenne portant le même nom. Ce riz,
qui avait été transporté par un avion-cargo militaire de la Guinée Equatoriale, provenait des
stocks de 910 tonnes de riz récemment octroyé par le gouvernement chinois selon nos
sources. Sept tonnes de riz ont également été prélevés de cette aide chinoise auparavant
selon toujours nos sources. Elles rapportent que 5 tonnes ont été acheminées en République
Démocratique du Congo via la commune Buganda de la province Cibitoke pour ravitailler le
contingent burundais déployé au Nord-Kivu dans le cadre des forces de maintien de la paix
de la communauté est-africaine, les 2 tonnes de riz restantes ayant été distribuées à la
population. Même si les autorités équato-guinéennes affirment que les 25 tonnes de riz
constituent un don, certaines sources de la RPA indiquent qu’Angeline Ndayubaha
Ndayishimiye leur aurait vendu ce riz.
Les habitants de la commune Rugombo en province Cibitoke indiquent que les vaches des hautes autorités broutent dans leurs champs alors que la mesure de stabulation permanente est toujours en vigueur. Selon eux, ces vaches détruisent aussi leurs champs et les conduits d’eau d’irrigation.
La stabulation permanente n’a jamais touché le troupeau des hautes autorités et des membres influents du CNDD-FDD de la province Cibitoke selon la population. « La stabulation permanente n’est venue que pour abuser du bas peuple, car les vaches des hautes autorités continuent de brouter de l’herbe sur les collines. Par exemple, dans le secteur 2 à Mparambo, les vaches de NDAKUGARIKA broutent sur les collines, les vaches de NANKWA à Rukerereza dans le secteur Kagazi et les vaches de Mwarabu broutent également de l’herbe sur les collines. » Notre source indique que, par ailleurs, la mesure de stabulation permanente n’est observée que dans le secteur Kiramira de la commune Rugombo. « Ici à Cibitoke, au chef-lieu de la province, les chèvres circulent comme auparavant surtout dans le secteur Kagazi. »
Pour le moment, les habitants de la province Cibitoke signalent que les caniveaux qui acheminent l’eau dans les champs ont été endommagés par ces vaches. « Ces vaches détruisent les caniveaux construits pour nous de façon moderne pour irriguer nos champs. Nous ne pouvons nous plaindre nulle part. Ces vaches broutent dans les champs d’autrui et détruisent les caniveaux, c’est vraiment catastrophique. »
Ces habitants de Cibitoke demandent aux autorités habilitées de tout faire pour arrêter la destruction de leurs champs par ces vaches des hautes autorités.
Depuis un mois, une panne survenue à la centrale hydro-électrique de Nyabikere a causé
une coupure généralisée de l’électricité dans certaines localités de la province de Karuzi.
Certains habitants de ces localités indiquent que leurs activités génératrices de revenus
ont été suspendues.
Certains habitants des communes Nyabikere et Mutumba indiquent avoir demandé la cause
de la coupure d’électricité depuis un mois. « Quand nous demandons où se situerait le
problème, on nous répond seulement qu’il y a un appareil qui est tombé en panne et que
c’est devenu difficile de trouver un autre appareil pour le remplacer. »
Ce manque de courant électrique a, par conséquent, engendré l’arrêt de certaines activités
qui faisaient vivre pas mal de citoyens, se lamentent nos sources. « Les salons de coiffure, les
ateliers de soudure, les cantines, et quelques autres activités génératrices de revenus ont
presque tous fermé. »
Et ces sources d’ajouter que des personnes, qui exerçaient ces métiers dans des maisons
louées, les ont remises à leurs propriétaires car n’étant plus capables de payer. Les mêmes
sources indiquent que certains habitants des communes touchées par cette coupure
prolongée d’électricité utilisent actuellement des plaques solaires pour pouvoir effectuer de
petites activités.
La RPA n’a pas encore pu joindre les responsables de l’agence burundaise de l’électrification
rurale à Karuzi mais, de leur côté, certains habitants des communes Nyabikere et Mutumba
de la province Karuzi demandent aux organes habilités de trouver une solution à cette
absence prolongée du courant électrique.
Certains employés de l’entreprise BUCECO dans la province Cibitoke dénoncent les mauvaises conditions de travail et le traitement inhumain qu’ils subissent dans leur travail. A part qu’ils font un travail fatigant, ces employés indiquent que leur salaire est très insuffisant.
Les grognes sont signalées chez les employés de BUCECO qui font le chargement des camions. « Nous travaillons beaucoup sans toutefois percevoir la récompense des efforts fournis. C’est comme si nous travaillons pour rien. Nous travaillons dans une équipe de 8 personnes. Nous chargeons 730 sacs de ciment dans un camion par jour. Chacun de nous ne perçoit que 900 francs burundais pour ce travail. Pourtant c’est un travail très fatigant, certains tombent souvent malades et attrapent la tuberculose. » Ces employés de Burundi Cement Company indiquent qu’ils ne sont pas capables de se faire soigner avec le peu d’argent qu’ils reçoivent. « Ils nous traitent comme si nous ne sommes pas des humains, on dirait que nous ne méritons pas d’être mieux traité. »
Ces employés indiquent qu’ils sont choqués par le fait qu’ils sont considérés comme des esclaves. Selon eux, lorsqu’ils parlent de leurs problèmes, personne ne les écoute. Et quand on les écoute ce n’est que pour les intimider en leur disant qu’ils vont être remplacés. Ces employés de BUCECO demandent à l’administration ainsi qu’au président de la République de leur venir en aide. « Il s’agit d’une injustice sans nom, ils nous traitent comme des esclaves. On dirait que nous n’avons personne pour plaider en notre faveur. Même quand nous essayons de demander pourquoi l’on nous paie un salaire insignifiant qui ne peut même pas couvrir nos besoins, ils nous répondent que les portes sont ouvertes et que nous sommes libres de partir. » Ces employés de l’entreprise de fabrication de ciment au Burundi demandent au département du gouvernement chargé des problèmes des travailleurs de leur venir en aide. « Que même le gouvernement nous vienne en aide pour qu’un travailleur burundais soit respecté. Comment quelqu’un peut travailler pour 900 francs seulement. Nous demandons au président de la République d’analyser le cas de l’entreprise BUCECO et de venir voir comment cette entreprise traite ses employés. »
Les informations en provenance de l’entreprise BUCECO font savoir que le chargé des ressources humaines dans l’entreprise BUCECO, la nommée Belinda SUGIRA vient en premier lieu parmi ceux qui ne veulent pas résoudre les problèmes de ces employés. Même si dernièrement, ils avaient encore essayé de parler de leurs problèmes à certains cadres de l’entreprise, ils n’ont pas d’espoir que cela va changer quelque chose. La rédaction de la RPA a essayé de contacter à ce propos Bélinda SUGIRA chargée des ressources humaines au sein de l’entreprise BUCECO, mais sans succès.
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