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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Cibitoke : Les propriétaires du dépôt SSD accusés de monopoliser la vente des boissons de la BRARUDI

Cibitoke : Les propriétaires du dépôt SSD accusés de monopoliser la vente des boissons de la BRARUDI

Les vendeurs des boissons fabriquées par la BRARUDI indiquent que les propriétaires des dépôts SSD servent principalement leurs cabarets respectifs érigés dans la zone urbaine de Cibitoke en mairie de Bujumbura. Conséquence, il s’observe un désengagement progressif de certains cabaretiers de cette zone de la commune Ntahangwa. Selon eux, il n’y a plus assez de boissons à vendre.

Patrice Ngomirakiza et un certain Bagirimbereka sont les deux propriétaires du SSD (Strategic Sales Depot) accusés par les cabaretiers de ne servir que leurs propres cabarets situés dans la zone Cibitoke de la commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Nos sources révèlent qu’ils voient souvent des véhicules qui transportent des boissons depuis le Stocks Stratégique de Vente, SSD, vers les bars de ces deux grossistes. Selon ces sources, l’un de ces bars se trouve à KUMASE et appartient à Bagirimbereka. Un autre bar dénommé « Mirroir » appartient à Patrice Ngomirakiza, ajoutent ces sources. « Quelques fois, ces grossistes nous vendent chacun un casier de boissons alcoolisées et un casier de limonades après beaucoup de bruits. »Se lamente un cabaretier. Selon certains habitants de Cibitoke, d’autres boissons sont données à certaines autorités administratives, à certains responsables du parti au CNDD-FDD ainsi qu’aux membres de leurs familles qui détiennent des bars. « Les véhicules transportent les boissons BRARUDI en provenance du dépôt SSD de Bagirimbereka vers le cabaret de son fils Derrick dit Bisso alias Bunyoni. Ce cabaret se trouve à l’endroit communément appelé Ku Kayaga en mairie de Bujumbura. » Selon toujours les mêmes sources, d’autres véhicules remplis de boissons BRARUDI approvisionnent les cabarets des fils de Patrice Ngomirakiza copropriétaire dudit SSD. Il s’agit notamment des bistrots situés en zone Buterere et au quartier Kigobe appartenant au prénommé Innocent ainsi que d’un bar situé en province Muramvya appartenant à son autre fils.

Les autorités administratives pointées du doigt

Certaines autorités qui possèdent des bistrots VIP sont dénoncées par les habitants de la zone Cibitoke qui les accusent de participer à cette distribution mafieuse des boissons de la BRARUDI. La population accuse également le chef de la zone Cibitoke d’user de son pouvoir pour alimenter le bar tenu par sa mère dans la zone Kamenge.

La montée des prix et les amendes

L'inaccessibilité des boissons à vendre dans le dépôt SSD et mini-dépôts situés dans leur propre zone contraint certains détaillants à sillonner d’autres quartiers selon un habitant de la zone Cibitoke. « Lorsque ces commerçants détaillants ont la chance d’avoir ces boissons ailleurs, ils constatent qu’ils ont beaucoup dépensé et les vendent à un prix supérieur à celui fixé par la BRARUDI. »

Ces cabaretiers écopent ainsi des amendes lorsque l’administration locale est mis au courant de la montée non règlementaire des prix des boissons. « Lorsque le chef de la zone attrape un cabaretier qui ne respecte pas les prix de la BRARUDI, il doit payer une amende de 100 mille francs burundais pour être libéré. »  

La situation devient de plus en plus compliquée pour certains cabarets qui commencent à manquer même le loyer selon l’une de nos sources qui signale qu’ils sont obligés de payer des taxes et des impôts mensuels. « Certains  cabaretiers ont été contraints de mettre la clé à la porte.»

Un cabaretier de Cibitoke a dit ne pas comprendre ce désordre qui règne dans cette zone alors que normalement la BRARUDI interdit aux propriétaires des SSD de détenir un bistrot.

La rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre le chef de la zone Cibitoke Evelyne Nininahazwe qui est accusé de collaborer avec les propriétaires du dépôt SSD pour servir illégalement les siens.

Patrice NGOMIRAKIZA, l’un des patrons du dépôt SSD de la zone Cibitoke n’a pas voulu s’exprimer sur ces allégations.

Des grains de maïs avariés de l’ANAGESSA vendus à la population de Bugendana

C’est ce jeudi que l’Agence Nationale de Gestion du Stock de Sécurité Alimentaire a démarré la revente de ses 25 tonnes de maïs conservés dans ses stocks de Bugendana. Mais la revente a été aussitôt suspendue dans la commune de la province Gitega après avoir découvert que ce maïs était pourri.

La population a très vite découvert que le maïs de l’ANAGESSA était impropre à la consommation. Selon une source de la RPA sur place, les premiers clients de ce maïs étaient au nombre de 10. « A la sortie du hangar communal, la déception se lisait sur leurs visages. Les  grains de maïs qu’ils venaient d’acheter étaient pourris et dégageaient une mauvaise odeur», rapporte cet habitant de Bugendana. Selon un éleveur de poules, « ces grains de maïs étaient tellement gâtés que même les poules ne pourraient pas en consommer au risque de les voir mourir ». Après ce constat amer des clients, une autre source indique que les responsables de la vente de ces grains de maïs ont formé rapidement une commission de vérification. Selon la source, les membres de la commission ont été choisis parmi les personnes qui étaient venu s’approvisionner pour vérifier si dans le stock, il y avait des grains de maïs consommables. « Hélas, dans le hangar, tous les sacs  ne contenaient que des grains avariés », signale-t-elle.

Les responsables de la vente de ce maïs de l’ANAGESSA ont alors décidé d’annoncer la mauvaise nouvelle à la population présente sur place et chacun est retourné chez lui les mains vides, nous raconte un des habitants de la commune Bugendana.

Les écoles à régime d’internat échappent à la perturbation

Pour l’instant, les écoles à régime d’internat ont été épargnées de ce désordre, affirment certains habitants de Bugendana. Ils indiquent toutefois qu’ils ne sont pas contents de voir que le maïs intact qu’ils ont eux-mêmes vendu à l’ANAGESSA a été revendu uniquement à ces établissements scolaires à régime d’internat. « Les dernières réserves dans les stocks du lycée communal de Bugendana ont été vidées aujourd’hui même », déplore une source interrogée jeudi. Certains habitants de Bugendana disent que ces grains de maïs qui ont pourri dans les stocks, ont été achetés par l’ANAGESSA le 30 novembre dernier dans la commune Giharo de la province Rutana. 

Burundi : Un effort de guerre au nom de l’intervention militaire en RDC

Burundi : Un effort de guerre au nom de l’intervention militaire en RDC

La population de la commune Gihanga s’insurge contre la collecte des contributions forcées par les membres du parti CNDD-FDD depuis quelques semaines. Les collecteurs expliquent que c’est pour financer l’intervention militaire du Burundi en République Démocratique du Congo. Des actes d’intimidations seraient dirigés vers ceux qui s’opposent à ces cotisations.

La collecte des contributions est principalement opérée par des responsables du CNDD-FDD dans la commune Gihanga en province Bubanza. « Il s'agit du nommé Boniface Ndikuriyo, responsable du parti CNDD-FDD sur la colline Rugunga, un certain Mayengo Melchiade ainsi qu'un surnommé Dunia, membre du conseil communal. Ces personnes ont pris la décision de collecter une somme de 10000 francs auprès des propriétaires de chaque kiosque, boutique et pharmacie de la place », témoigne un habitant de la colline Rugunga.

Ces membres du parti présidentiel expliquent à la population que « cet  argent est un soutien aux combats que l’armée burundaise mène en République Démocratique du Congo ».

Assistance aux imbonerakure combattants ou leurs familles ?

« Il faut que le gens sachent  très bien la vraie raison ce cette collecte. Il y a eu des blessés, mais également de pertes humaines parmi les imbonerakure de la commune Gihanga en combats militaires au  Congo voisin », révèle à la RPA un imbonerakure sous couvert d’anonymat. Ce membre de la milice du parti CNDD-FDD explique également que cette collecte de fonds a été décidée au cours d’une réunion des responsables de ce parti au pouvoir  sur les collines Gihungwe, Kagwema et Rugunga . Selon cet imbonerakure, une partie de ces fonds est destinée à aider ces pairs pour qu’ils se fassent soigner, et l’autre partie pour aider leurs familles à survivre.

De plus, notre source fait savoir qu’il y a une partie qui est donnée aux femmes dont les  maris ont été déployés au Congo.  « C’est pour leur faire croire que leurs maris sont encore en vie mais la réalité est que certains sont déjà morts au Congo », a déclaré le jeune imbonerakure, avant de souligner que la collecte devrait continuer et que celle des denrées alimentaires pourrait prochainement débuter aussi.

Des menaces à l’égard de ceux qui hésitent

Les fidèles du parti au pouvoir CNDD-FDD intimident les personnes qui ne répondent pas favorablement à cette mobilisation collective. Selon un habitant de Gihanga, ces membres du parti au pouvoir ne cessent d’intimider ceux qui ne parviennent pas à s'en acquitter. « Ils disent qu'ils ont déjà établi une liste des gens qui n'ont pas contribué et qu'ils comptent les assassiner avant le début de l'année 2025 » signale un habitant de la commune Gihanga.

Léonce Ngendakumana dénonce un vol organisé

Cette collecte d’argent pour « étayer les œuvres des militaires burundais présents sur le sol congolais » est déplorée par le parti Sahwanya- FRODEBU qui estime que cette manœuvre est aussi inconcevable qu’inacceptable. Dans un entretien accordé à la RPA, Léonce NGENDAKUMANA, vice-président du Front pour la Démocratie au Burundi, qualifie ces contributions de vol organisé cautionné par le gouvernement en faveur de la milice Imbonerakure.

Pour Léonce Ngendakumana, il s’agit d’un comportement qui est devenu une habitude pour le parti CNDD-FDD de faire contribuer de force une population vivant dans des conditions de vie extrêmement difficiles, dans la misère et dans le chômage. « Si cet argent serait en train d’être collecté à Gihanga en province de Bubanza, cela voudrait dire que si l’on cherche même en province Cibitoke, on trouverait également de telles pratiques ».

Pour le vice-président du FRODEBU, ce soutien devrait  être octroyé par la République Démocratique du Congo. « Premièrement, le gouvernement burundais n’a pas encore annoncé publiquement et officiellement qu’il y aurait un pays ou un groupe de gens qui serait prêt à attaquer le Burundi. Deuxièmement, explique Léonce Ngendakumana, certains  militaires qui sont partis en RDC s’y sont rendus dans le cadre bilatéral entre le gouvernement du Burundi et le gouvernement congolais, certainement sur demande de ce dernier. « C’est le gouvernement congolais qui doit supporter ces militaires », signale Léonce Ngendakumana.

Il rappelle aussi qu’il y a des militaires qui sont partis dans le cadre de l’East African Community. « C’est cette communauté qui doit les supporter et non le peuple burundais.  Elle peut demander des contributions à l’union Africaine, à l’Union Européenne ou aux Nations Unies  qui ont des budgets pour la prévention et la gestion des conflits et des guerres », suggère Léonce Ngendakumana.

Révoltés, certains habitants de Bubanza, eux, demandent aux autorités habilités de mettre fin à cette collecte de fonds, étant donné qu’ils font déjà face à une situation de pauvreté extrême.

Le gouvernement du Burundi envisage un rapatriement de 70 mille réfugiés en 2023

Le gouvernement du Burundi envisage un rapatriement de 70 mille réfugiés en 2023

Le projet de rapatriement de 70 mille réfugiés burundais en 2023 a été annoncé mardi à Nyarugusu lors de la visite d’une délégation du gouvernement du Burundi. Au cours de cette visite en Tanzanie, les autorités burundaises ont également sensibilisé les réfugiés au rapatriement volontaire.  

Le Général de Brigade Célestin Nibona, qui a représenté le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a indiqué que le rapatriement des réfugiés burundais est l’un des principaux objectifs du gouvernement depuis 2018. « Le programme national de développement 2018-2027 a pour but de consolider la paix et la réconciliation afin d'atteindre le développement durable et inclusif ». C'est dans cette perspective, selon Célestin Nibona, que le gouvernement s'est engagé à rapatrier les réfugiés burundais qui le désirent, peu importe les différents pays dans lesquels ils sont éparpillés suite aux crises et guerres civiles que le pays a connues depuis l'indépendance.  

Le représentant du pouvoir de Gitega a également signale qu’en 2023, il est prévu un rapatriement de 70 mille réfugiés burundais en provenance de différents pays. « C'est la raison de notre visite dans ce camp. C’est pour vous sensibiliser à répondre positivement à cette vision qui concerne le retour dans votre pays natal, le Burundi ». Il a ensuite appelé les réfugiés burundais à « se joindre aux autres citoyens pour bâtir, développer et faire connaître le Burundi dans le monde ».

Le paquet retour et la sécurité

Le général de brigade Célestin NIBONA a donné les détails sur le processus de rapatriement pour répondre aux questions des réfugiés en rapport avec le paquet retour et la sécurité dans le pays. Selon lui, les rapatriés sont accompagnés jusqu’à leurs collines d’origine et reçoivent une assistance pour bien démarrer une nouvelle vie. « Au moment du rapatriement, vous ne serez pas seuls. En effet, le gouvernement burundais, en collaboration avec ses partenaires surtout le HCR, met à la disposition de ceux qui désirent rentrer, des bus qui les transportent jusqu'à leurs collines d'origine. Le gouvernement leur donne aussi une ration alimentaire pour une durée de 3 mois, une petite somme d'argent ainsi que d'autres articles selon le niveau de pauvreté de chacun ». Pour les rapatriés qui rencontrent des difficultés de logement parce que leurs maisons ont été détruites ou leurs parcelles ont été expropriées par les membres de leurs familles, les administratifs de base ont été suffisamment sensibilisés pour qu’ils puissent avoir l'hébergement chez leurs voisins proches, a-t-il poursuivi. Selon Célestin Nibona, le gouvernement fournira des tôles selon le peu de moyens disponibles pour aider les rapatriés à reconstruire leurs maisons. « Et En ce qui concerne l'éducation des enfants, les responsables des écoles ont été sensibilisés pour que dès votre arrivée, vous alliez directement inscrire vos enfants dans les écoles les plus proches. Nous vous annonçons aussi que la sécurité règne sur tout le territoire national.»

Le même message de ce représentant du gouvernement burundais a été transmis dans les autres camps des réfugiés en Tanzanie. Ce pays abrite actuellement plus de 140 mille réfugiés burundais.

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