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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L'insalubrité qui inquiète la population de la zone Kanyosha

Les endroits publics comme les marchés et les restaurants de la zone Kanyosha sont caractérisés par l’insalubrité surtout à cause du manque d’eau potable. Certains habitants de cette zone de la mairie de Bujumbura craignent d'attraper des maladies.

Le marché de Ruziba est l’un des marchés les plus insalubres de la zone urbaine de Kanyosha selon la population. Les usagers de ce marché déplorent le retard d'évacuation des immondices. Pire encore, les citoyens qui fréquentent ce marché dénoncent le manque d’eau potable qui est même devenu un handicap pour l’hygiène surtout dans les restaurants qui l'entourent. Pour faire la vaisselle, la population utilise parfois l’eau de la rivière Mugere. "Auparavant, ce marché avait des robinets fonctionnels et les gens utilisaient l'eau potable pour se laver les mains et pour d’autres besoins. Mais actuellement, les robinets sont à sec." Cet habitant de Ruziba ajoute qu'autour du marché il y a des restaurants qui utilisent l'eau sale et pour se laver les mains et pour faire la vaisselle. "Le pire dans tout cela c'est qu'ils utilisent quelques fois la même eau pendant presque toute la journée. Souvent, ils utilisent l’eau de la rivière Mugere. Tout cela ne fait qu’augmenter les risques d’attraper des maladies de mains sales."

Notre source explique les mouches font des va-et-vient sur les assiettes, sur la nourriture servie aux clients et sur les tables. "Même les tables à manger sont sales ici à Ruziba et à Kanyosha. Imaginez-vous, l’on vous sert de la nourriture et les mouches s’invitent en premier pour goûter."

Nos sources évoquent aussi le fait que certains usagers du marché de Ruziba se soulagent en plein air alors que le marché est doté de latrines bien entretenues. "Les lieux d’aisance sont disponibles et sont bien entretenus. Mais il y a des gens qui ne les utilisent pas pour éviter de payer entre 100 et 200 francs. Il serait mieux de réduire les prix pour faciliter l'accès à ces toilettes." Ces sources indiquent que même les déchets des marchandises sont déposés derrière le marché et ne sont pas rapidement évacués.

Certains habitants de Kanyosha estiment que, si rien n’est fait dans les meilleurs délais, les maladies des mains sales pourraient se déclarer dans cette zone de la commune Muha.  

Le bureau communal de Nyanza-Lac s’entête à refuser sa destitution.

Le bureau communal de Nyanza-Lac s’entête à refuser sa destitution.

Depuis plus de 20 jours, le bras de fer persiste entre le bureau communal de Nyanza-Lac en province de Makamba et plus de 2/3 de conseillers communaux ayant décidé la destitution dudit bureau. C'est au début du mois de décembre que ces conseillers communaux se sont réunis pour limoger leurs dirigeants.

C'est en date du 2 décembre 2022 que la réunion se tient. 22 conseillers communaux de Nyanza-Lac sur 31 décident la destitution du bureau communal conformément à la loi communale en vigueur au Burundi. La destitution est sanctionnée par un procès-verbal énumérant les fautes et manquements reprochés au bureau communal qui est envoyé à la gouverneure de Makamba, le même jour. Détournements de fonds, malversations économiques, commerce illicite, etc … constituent ces fautes et manquements reprochés au bureau communal. Aucune suite ne sera réservée à ce procès-verbal. Pas de réponses de la gouverneure aux 22 conseillers communaux.

Entre-temps, Prudence Kabura, président du conseil communal, Elias Ciza, vice-président du conseil communal et Marie-Goreth Irankunda, administratrice de Nyanza-Lac, balaient d’un revers de la main leur destitution. C'est le début de pas mal d’abus. Des menaces verbales jusqu'à la détention de certaines personnalités connues dans le milieu politique ‘’DD’’ à Nyanza-Lac, ceux qui ont dénoncé, au grand jour, les pratiques du bureau communal ont presque tout vu jusqu’à l’heure actuelle. Le bureau communal destitué, lui, poursuit ses activités à la surprise de nombreux habitants de cette commune de la province Makamba. Ces derniers chantaient pourtant la fin d’un règne qui, selon eux, n’aura rien fait de bon à leur commune. Un semblant de jugement partagé non seulement par les 22 conseillers communaux ‘’révolutionnaires’’ mais aussi par des habitants de différentes couches sociales et membres de différents partis politiques qui se sont confié à notre rédaction. 

Les dirigeants déchus tentent de sauver leurs fauteuils 

Le 18 décembre 2022, le président du conseil communal de Nyanza-Lac transmet des invitations à tous les conseillers communaux pour participer à une session ordinaire du conseil communal qui se tiendra en date du 24 décembre 2022. "Le bureau communal destitué serait-il en train de tester la détermination des 22 conseillers communaux ?",  s’interroge un des administratifs de Nyanza-Lac qui s’est entretenu avec la RPA.

Le secrétaire provincial du CNDD-FDD s’active en vain pour convaincre les membres du conseil communal issus du parti présidentiel pour qu'ils reviennent sur leur décision. 15 parmi les 22 conseillers communaux signataires du procès-verbal de destitution du bureau communal sont issus du parti CNDD-FDD. Le gouverneur de Makamba Françoise Ngozirazana est également cité par certaines sources qui l’accusent d’être de mèche avec le bureau communal dans certains cas de malversations. Ces sources qualifient les membres du bureau communal destitué de "protégés" du numéro un de Makamba.

La réunion, convoquée par le bureau communal destitué, ne verra finalement que la participation de 8 conseillers communaux. "Le constat a été donc que le quorum n’était pas atteint, et le bureau communal a décidé de reporter cette session ordinaire pour le 31 décembre prochain." Rapporte une source.

Ce bras de fer ne passe pas inaperçu aux yeux des habitants de Nyanza-Lac. Ces derniers avaient été consultés au mois de septembre 2022 par la commission sociale du conseil communal, après qu’elle a reçu plusieurs plaintes de la population de diverses collines qui dénonçaient les abus du bureau communal. "Nous demandons que la décision de destituer le bureau communal soit effective car il a été clarifié que ce bureau communal ne fait rien pour le développement de notre commune et celui de la population."

"Nous en profitons pour demander au président de la République, au premier ministre et au ministre de l’intérieur d’entendre nos grognes car nous sommes vraiment fatigués de ce bras de fer.’’ Insistent certains habitants de Nyanza-Lac qui disent être dépassés par ce qui se passe dans leur commune.

Contacté, le gouverneur de la province Makamba Françoise Ngozirazana n’a pas voulu s’exprimer sur les antennes de la RPA. Nous n'avons pas pu joindre non plus les hautes autorités du pays sollicitées par la population de Nyanza-Lac après une vingtaine de jours de bras de fer au niveau de l’administration communale.

Le coeur de Bujumbura frappé par la pénurie d’eau potable en pleine épidémie de choléra

Depuis mardi, Rohero, une zone située au centre de la ville de Bujumbura, souffre du manque d’eau potable. Et s’elle coule des robinets c’est pour moins de 15 minutes. Les citadins craignent le choléra.

Rohero a fait son entrée sur la liste des zones de la mairie de Bujumbura qui souffrent de la carence de l'eau potable ce mercredi. Ce problème frappe aussi bien les ménages que les bureaux. Et si jamais l’eau sort des robinets, c’est pour un laps de temps selon les habitants de la capitale économique. "On n'a pas d’eau potable et dans les bureaux et dans les ménages ici dans la zone Rohero. Ca veut dire que la situation devient de plus en plus compliquée. C'est du jamais vu dans notre zone. Ca fait déjà deux jours que l’on n’a pas d’eau potable. Et si l’eau coule des robinets c’est pour une dizaine de minutes seulement." a déclaré un habitant de la zone Rohero ce jeudi.

Les habitants de la zone Rohero demandent à la REGIDESO de tout faire pour résoudre ce problème dans les meilleurs délais. "Nous supplions la REGIDESO pour qu'elle se penche sur ce problème sans tarder. C’est effrayant." Alerte un citadin qui rappelle que les quartiers du nord de la capitale économique sont déjà frappés par le choléra.

Jusqu'à ce jeudi, les quartiers de la zone Rohero qui étaient épargnés de cette pénurie d'eau potable étaient ceux situés aux abords du lac Tanganyika

Des agriculteurs de Buringa empêchés de sarcler leurs champs dans la Rukoko

Des agriculteurs de Buringa empêchés de sarcler leurs champs dans la Rukoko

Les habitants de la 8ème transversale de la zone Buringa en commune Gihanga de la province Bubanza, ayant des champs dans la réserve naturelle de Rukoko, s’insurgent contre la décision des militaires de les empêcher de procéder au sarclage de leurs champs. Ils signalent qu'ils avaient pourtant l'habitude d'y effectuer des activités champêtres.

Ces agriculteurs de la zone Buringa indiquent qu'ils allaient travailler dans leurs champs à plusieurs reprises dans la réserve naturelle de Rukoko. La quasi-totalité de ces agriculteurs . Aujourd'hui, plus de 100 agriculteurs, qui résident pour la plupart à la 8ème transversale, n'ont pas à leurs champs. "Nous avons cultivé nos champs mais après on nous a interdit d’y remettre les pieds. C’est le commandant du 212ème bataillon qui a donné cet ordre. Il s’appelle colonel Zénobé et ceux qui sont chargés de sa sécurité ont une mission de tabasser quiconque est surpris dans ces champs. Il est allé jusqu’à donner l’ordre de les fusiller. Nous éprouvons du chagrin car l’administrateur est au courant de cette situation." Ces agriculteurs accusent l'administration locale d'empirer la situation en leur infligeant des amendes. "Au lieu de se ranger du côté de la population pour lui permettre de cultiver et récolter, l’administrateur de la commune Gihanga inflige une amende de 30 mille francs à l'encontre de ceux qui sont arrêtés et tabassés par les militaires." Après le paiement des amendes, certains reçoivent des reçus et d'autres non, signale un agriculteur de Buringa. Ces agriculteurs disent ne pas comprendre pourquoi les militaires les empêchent d'accéder à leurs champs alors qu'ils se trouvent dans une situation de manque de nourriture.

Ces agriculteurs, qui possèdent des champs d'environ 10 hectares, demandent au président de la République Evariste NDAYISHIMIYE de s’impliquer personnellement pour qu'ils ne soient pas victimes de la famine dans les jours à venir.

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