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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

SOSUMO : Le personnel réclame le dégel des annales

SOSUMO : Le personnel réclame le dégel des annales

Les employés de la Société Sucrière de Moso avaient la promesse qu’à partir du mois de juillet 2023, les annales suspendues depuis 2016 vont être débloquées. Ce qui n’a pas été faite, d’où  leurs réclamations.

‘’On nous avait promis que ce déblocage  des annales se fera au mois de juillet mais voilà que nous sommes déjà au mois d’août. ‘’ Déplore le personnel de la SOSUMO qui affirme que les annales de certains autres fonctionnaires de l’Etat ont été déjà dégelées.

Hormis cette promesse qu’ils avaient, les employés de la SOSUMO s’interrogent sur cette pratique : ‘’Pour des fonctionnaires dont les annales ont été gelées la même période, pourquoi leur employeur les débloque  pour certains uniquement ?’’

Ces employés de la SOSUMO parlent d’injustice et interpellent les autorités responsables de cette question, dont le Président de la République,  de les rétablir dans leurs droits.

Les annales des fonctionnaires de l’Etat, augmentations faites annuellement selon le niveau des points obtenus à la fin de chaque année, ont été gelées à partir de 2016 par le gouvernement  Pierre Nkurunziza. Dans son budget d'austérité pour 2016, le gouvernement burundais avait décidé que les fonctionnaires de l'Etat ayant un salaire net supérieur à 100.000 BIF ne recevront pas d'annales pendant quatre ans (2016 à 2019) dans le souci de la mise en œuvre de la politique d'harmonisation des salaires des fonctionnaires de l'Etat au Burundi. La mesure devant être levée avec la mise en application d’une nouvelle politique salariale qui corrige les disparités salariales entres agents publics. Jusqu’à présent, tous les fonctionnaires de l’Etat n’ont pas encore bénéficié de cette nouvelle politique salariale.

Buceco : Pression ou bras de fer ?

Buceco : Pression ou bras de fer ?

Depuis déjà deux semaines, la production de l’entreprise de fabrication du ciment, Burundi Cement Company, n’est pas vendue. Les stocks de l’entreprise sont pleins, révèlent ses employés. Presque tout le personnel  du siège   de l’entreprise situé en province Cibitoke  a  été renvoyé à la maison cette semaine.

 

Mardi 25 juillet 2023, les employés  de l’entreprise Buceco en province Cibitoke (nord-ouest  du pays) ont été renvoyés  pour revenir lundi 31 juillet 2023.  Ceux du service production  avaient été renvoyés depuis lundi 17 juillet. Ils sont rentrés pour une semaine et ce mardi 25 juillet ont été renvoyés pour la seconde fois en même temps que les employés de différents autres services.  Depuis toute cette période, Buceco ne fabrique pas du ciment, nous a confiés  son personnel.

La raison, selon les employés de Buceco, est que la production  ne sort plus, les stocks sont pleins. ‘’Le dernier camion  a été chargé le 14 juillet courant.  Alors depuis cette date,  Buceco n’a plus vendu du ciment.’’ 

Les mêmes sources font savoir  que cette mévente est liée aux prix du ciment de l’entreprise Buceco. Actuellement vendu à 28 500 francs burundais, l’entreprise voudrait que ce prix d’un sac de ciment  passe à 38 500francs. Une décision qui serait déjà en vigueur à l’interne, révèlent nos sources qui disent que le message a été donné  verbalement au cours d’une réunion habituelle des chefs de service.

’Comme le gouvernement n’a pas encore autorisé la hausse des prix du ciment, les grossistes ne peuvent pas venir l’acheter à ce prix déjà rehaussé alors qu’ils ne peuvent pas le vendre sur le marché au prix autre que le prix officiel.’’ Explique un des employés de Buceco.

La dernière hausse des tarifs de Buceco date d’octobre 2022. Le prix par sac de 50 kg est passé de  24 500BIF à 28 500 BIF pour le ciment 32.5 R et  le ciment 42.5 R  de 30 mille à 34 mille. Et ce sont ces tarifs qui sont officiellement en vigueur.

Au début de cette année 2022, Buceco avait tenté d’augmenter ses tarifs. A partir du 01 janvier  de 2022, Buceco avait souhaité  qu’un sac de ciment de 50 kg de type 32,5R  passe de 24.500 BIF à 27.500 BIF et de 30.000 BIF à 33.000 BIF pour  celui de 42,5 R.Une mesure qui avait été annulée par la ministre du commerce Marie Chantal Nijimbere en date du 04 janvier la même année 2022.‘’Pour un produit aussi sensible que le ciment, une telle  hausse  ne doit qu’être préjudiciable au consommateur local.’’ A  expliqué la ministre Nijimbere.

La ministre du commerce demandait à l’entreprise Buceco  d’attendre la détermination des modalités de cette révision de prix tout en se basant sur le coût de production, la marge bénéficiaire ainsi que la  capacité de production de l’entreprise.

Le ciment de l’entreprise Buceco, la seule qui fabrique le ciment au Burundi, figure parmi les produits qui manquent depuis un certain temps au pays. Les petites quantités disponibles sont souvent vendues de façon frauduleuse et à un prix élevé. Des informations recueillies dans différentes provinces parlent d’une majoration de 10 mille à 15 mille par sac.

 

Kirundo: La commune Bugabira toujours sans eau potable malgré les injonctions du Chef d’Etat.

Kirundo: La commune Bugabira toujours sans eau potable malgré les injonctions du Chef d’Etat.

Le chef-lieu de la commune Bugabira en province Kirundo (nord du pays)  fait face à un manque criant d’eau potable. La fontaine publique ne fonctionnant pas convenablement pour pouvoir satisfaire la population, la majorité  de cette dernière  se rabat aux eaux du lac Cohoha. Pourtant, le Président de la République avait depuis le mois de mars ordonné au gouverneur de cette province de résoudre ce problème dans un délai ne dépassant pas 1 mois.

 

Le problème de manque d’eau potable en commune Bugabira date de très longtemps. Au chef-lieu de cette commune sur le seul robinet qui existe, l’on peut faire la queue toute une journée et rentrer bredouille. ‘’Le mécanisme de pompage d’eau aurait quelques défauts. On y trouve des longues files de bidons appartenant aux habitants en provenance de 3 collines  qui attendent leur tour'’, explique une source locale.

Le gros de la population de cette commune se rabat aux eaux du lac Cohoha. Et pour ceux qui ont les moyens, ils peuvent se ravitailler en eau grâce aux gens qui ont des vélos moyennant une certaine somme d’argent. ‘’Un bidon d’eau propre s’achète à 1000 francs tandis que l’eau du lac Cohoha est à 500 francs le bidon’’, précise notre source.

Pourtant il y a 4 mois, la population avait cru que le problème d’eau potable dans leur commune allait être résolu. En visite dans cette commune, le Président de la République avait donné un mois au gouverneur pour qu’il puisse mettre fin au problème d’eau potable en commune Bugabira.

Ce jour, le président Evariste Ndayishimiye avait reproché même au gouverneur de lui avoir menti à ce sujet. ‘’Est-ce que vous ne m’avait pas menti disant que la commune avait déjà de l’eau potable ? Faut-il que j’arrive moi-même sur terrain pour que la population soit servie?’’ Demandait le Président Ndayishimiye au gouverneur de la province Kirundo qui n’a toutefois rien fait pour résoudre ce problème de manque d’eau, déplore notre source de la province.

Albert Hatungimana, gouverneur de la province de Kirundo n’a pas encore donné son commentaire sur le sujet.

 

 

 

SOSUMO : Simple erreur ou sabotage ?

SOSUMO : Simple erreur ou sabotage ?

Trois responsables de différents services  de la Société Sucrière de Moso  sont accusés d’être à l’origine du manque à gagner que cette société enregistre actuellement. Depuis plus d’une semaine, les activités se déroulent au ralenti suite à l’endommagement des pièces d’une turbine à vapeur indispensable dans la fabrication du sucre, ce qui est à l’origine d’une baisse remarquable de production.

Les pièces de la turbine à vapeur utilisée pour le bon fonctionnement des machines à produire le sucre ont été endommagées par ‘’l’huile Azola 46 qui n’était pas appropriée à cette turbine.’’ Révèlent nos sources parmi le personnel de la SOSUMO. L’huile adéquate à la turbine à vapeur et utilisée d’habitude est le Mogas 46.

Selon nos sources de la  SOSUMO, l’utilisation de cette huile non appropriée n’était pas une simple erreur, mais plutôt une faute intentionnelle. Nos sources l’affirment en s’appuyant sur le fait que cette faute a été commise par 3 chefs de différents services  dont un qui connait  très bien le type d’huile adéquate à la turbine à vapeur.

’Le premier responsable est le directeur du département d’approvisionnement nommé Prosper Muteriteka . C’est lui qui savait bien le type d’huile normalement utilisée’’, précisent nos sources qui ajoutent qu’avant d’être nommé à la direction du département d’approvisionnement, Prosper Muteriteka a occupé le poste de chef-adjoint du service d’entretien-réparation dans cette même société.

Un autre fait révélé par nos sources est  que Prosper Muteriteka  n’a pas consulté le chef du service d’entretien-réparation pour passer la commande de cette huile. Ce dernier avait également refusé de réceptionner cette huile, soulignent nos sources, employés de la SOSUMO.

Ces employés de la SOSUMO pointent du doigt  aussi deux autres responsables de services dans cette affaire. Les chefs des services de production et de garage respectivement nommés Jean-Pierre Karorero et Emmanuel Icoyitungiye.

Le chef du service garage a réceptionné l’huile après refus du responsable du service de maintenance et le chef du service production, disent nos sources de la SOSUMO, est le complice du  chef du service approvisionnement dans l’achat  de cette huile non adaptée à l’insu du responsable du service maintenance.

L’endommagement de la turbine entraîne d’énormes pertes

Depuis le début de la campagne de production  le 17 juillet 2023 ‘’ la société a déjà perdu 800 tonnes de sucre.’’ Déplore  le personnel de la SOSUMO

Ce personnel indique également  que la société dépense beaucoup d’argent pour acheter le carburant  destiné au groupe électrogène qui consomme 80 litres de carburant par heure. Un groupe électrogène  qui n’est pas utilisé quand la turbine à vapeur fonctionne bien.

Les employés de la SOSUMO demandent alors au directeur général de cette société de punir les fautifs qui ont occasionné cette perte énorme pour la société : ‘’Nous demandons au directeur général de punir sérieusement  le directeur du département d’approvisionnement car c'est lui qui a endommagé les pièces de la turbine alors que c'est un ingénieur. C'est bien lui qui a fait toutes ces magouilles.’’

Malgré tous ces faits, les  employés de la SOSUMO font savoir que Prosper Muteriteka n'est pas du tout inquiété, il serait protégé par des hommes forts du parti au pouvoir le CNDD FDD. Le directeur général de la SOSUMO, Gl-Major Aloys Ndayikengurukiye  n’a pas encore donné son commentaire sur cette affaire.

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