Mr le Président, nous mourrons sous vos yeux !
Les familles des environs de l’usine de fabrication du ciment BUCECO (Burundi Cement Company) demandent l’implication du Chef de l’Etat pour sauver leurs vies. Dans une correspondance adressée au Président de la République, cette population de la commune Rugombo en province Cibitoke indique qu’elle est entrain de mourir des effets des activités de l’usine BUCECO.
La plainte contre l’usine de fabrication du ciment BUCECO, est l’objet de la correspondance envoyée par les voisins de l’usine BUCECO au Président de la République.
Dans cette correspondance qui date exactement d’un mois, les habitants riverains de cette usine implore le Président de la République d’intervenir dans les meilleurs délais. Rejets de poussière, fumées, vapeurs, gaz, nuages de poussière et pollution sonore constituent leur calvaire quotidien, décrivent-ils dans la correspondance. Ils ajoutent que cette situation qu’ils vivent au quotidien, a fragilisé la santé de la quasi-totalité de la population des environs de l’usine et certains en sont morts, annoncent-ils au Chef de l’Etat. Ils affirment aussi que les effets des activités de cette usine ont déjà causé beaucoup de cas d’avortement.
Ces habitants de la commune Rugombo rappellent au Président Evariste Ndayishimiye que, dès son arrivée au pouvoir, il avait reconnu que l’emplacement de l’usine BUCECO constitue un danger à la santé de la population. « Vous aviez promis Monsieur le Président, la délocalisation rapide de l’usine BUCECO! »
Près de 3ans après, cette population ne cache pas sa déception dans cette correspondance au Président Ndayishimiye, d’où cette nouvelle alerte.
L’usine BUCECO se trouve dans la localité de Karurama en commune Rugombo de la province Cibitoke, un terrain qui abritait l’usine de production du Tabac BTC, Burundi Tobacco Company. BUCECO fonctionne depuis 2010. C’est au moins depuis 2016 que les habitants des environs de l’usine ont commencé à alerter. Les ménages menacés par l'usine avoisinent 400.