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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La Covid- 19 est devenue une poule aux œufs d’or pour les policiers de Bujumbura.

Les policiers  participent  dans la violation des mesures de lutte contre le corona virus. En mairie de Bujumbura, les policiers demandent des pots de vin dans les bars pour les laisser travailler sans observer les mesures barrières.

Durant les heures avancées de la nuit, les policiers  s’adonnent à la manipulation du protocole national de lutte contre la pandémie à corona virus  pour remplir leurs poches. Ils ordonnent aux patrons des cabarets et des boîtes de nuit d’éteindre la musique et de fermer conformément aux mesures arrêtées.  Ces responsables  s’exécutent. C’est  à moment-là que commencent  des discussions qui ne dépassent pas  une dizaine de minutes. Notre source révèle qu’un montant d’au moins deux cent mille francs  est donné aux policiers  et ces derniers laissent ces patrons  continuer de travailler normalement.

Les  bars  et  boites  de nuit  les plus fréquentés sont les plus visés surtout les jours de fin de semaine. Une fois l’argent empoché,  ces policiers font le tour de plusieurs autres endroits, précise notre source. 

Certains patrons  de ces cabarets et boîtes de nuit disent  qu’ils sont obligés   de les corrompre  pour  pouvoir continuer leur travail.  Toutefois, ils affirment  qu’ils travaillent à perte  puisque les injonctions de lutte contre la COVID 19   sont données  par différentes autorités et chacune veut en tirer profit.

Le non- respect des mesures barrières est la principale cause de propagation de la Covid- 19.

Le non- suivi des cas positif à la covid-19 serait l’une des principales causes  de la grande propagation de cette pandémie au Burundi. Des agents de santé affectés dans le programme de lutte contre cette pandémie révèlent que les cas positifs renvoyés se confiner chez eux ne suivent pas les consignes et le ministère de la santé ne fait aucun suivi pour gérer ces cas.

Depuis la fermeture du centre de confinement à l’hôtel Source du Nil, les personnes testées positifs au corona virus qui ne sont pas dans un état critique sont renvoyés se confiner chez eux. Nos sources parmi les agents de santé font savoir qu’actuellement ces malades ne bénéficient d’aucun suivi que ce soit pour s’enquérir de l’évolution de leur état de santé  ou pour vérifier s’ils respectent les mesures barrières de la propagation de ce virus. « Les personnes testées positives à la covid-19 qui ont été sous- suivi sont ceux qui étaient à l’hôtel Source du Nil seulement. Depuis qu’on a commencé les confinements à domicile, aucun suivi n’est fait. Donc un patient vient pour se faire dépister et s’il est testé positif on lui donne des médicaments et il rentre pour revenir après cinq jours. Donc, il continue à circuler librement. Il va n’importe où selon sa volonté », précise une source.

Cette situation serait à l’origine du taux élevé de contamination dans le pays.  Par manque de moyens de prise en charge, certains établissements sanitaires optent pour  le confinement à domicile.  « Aucun suivi n’est en train d’être fait ici dans le pays. C’est la raison pour laquelle la propagation  continue. C’est très grave. Pire encore, certains hôpitaux  tels  l’hôpital de Kiremba n’ont pas de moyens. Même les gens qui avaient été confinés à cet hôpital  ont été envoyés à la maison car ils n’avaient rien à manger. Nombreux  sont renvoyés chez eux pour prendre des médicaments.  Au lieu d’appliquer les consignes, ils contaminent les autres », poursuit notre source.

Le taux élevé de propagation de ce virus a commencé à se manifesté durant le mois de juillet 2021. Les districts sanitaires du nord dont Kirundo et Kiremba dans la province Ngozi ont enregistré des cas positifs qui n’avaient jamais existés au Burundi.

A ce propos, la rédaction de la RPA a contacté Gervais NDIRAKOBUCA, le président du comité chargé de lutter contre la Covid-19 au niveau national ainsi que Thaddée NDIKUMANA, ministre de la santé publique, mais  sans succès.

Le dépistage de la Covid-19 accuse de manquements

Relâchement dans le  dépistage de la covid-19 en mairie de Bujumbura et dans différents coins du pays. Avant de passer le test, certains infirmiers exigent de savoir  les raisons de faire ce dépistage. Un dépistage qui est même refusé à certains. Les agents de santé  affectés dans le programme de lutte contre cette pandémie affirment que les statistiques officielles ne reflètent pas la réalité.

Le dépistage de la covid-19 ne se déroule pas convenablement dans différents centres de dépistage. Certains agents de l’équipe de dépistage indiquent que cela est dû au manque de sensibilisation de la population d’une part et à des questions posées à ceux qui se faire dépister afin de montrer les signes qu’ils présentent d’autre part. Pourtant, les mêmes agents indiquent que la Covid-19  de type delta ne manifeste pas ses symptômes rapidement. A côté de cela s’ajoute le manque des réactifs qui sont indispensables dans cette activité de dépistage comme témoigne ce médecin. «Dans la capitale,  on ne fait pas de tests car il n’y a pas de sensibilisation. En plus,  on dépiste ceux qui ont des signes. sEn plus,  même ceux  qui se rendent au Bon Accueil on leur demande  de montrer les signes qui les poussent à se faire dépister. Donc,  quand tu n’as  pas de signes de la covid-19 ils te renvoient à la maison pour revenir après avoirs des signes. Par exemple,  la Covid de  type Delta ne manifeste  pas de symptômes  facilement. Actuellement, même celui qui a de la grippe se rend vite à la pharmacie à  cause de la peur. Pire encore,  le manque de  réactifs se remarque souvent ». 

Certains agents du ministère de la santé chargé du dépistage au niveau national indiquent que  même les chiffres publiés par le dit ministère ne sont pas du tout conformes  à la réalité surtout ceux des provinces de l’intérieur du pays proches des frontières. « Même  le ministère de la santé publique est au courant de chiffres réels des cas positifs. Ils sont nombreux. Le dit  ministère les modifie  simplement avant de les publier. Nos rapports montrent  bien que dans les  provinces comme Ngozi,  Kayanza et toutes les autres proches des frontières, la situation est critique », poursuit notre source.   

Dans les districts sanitaires du nord du pays dont Kirundo et Ngozi, l’effectif des cas positifs continue d’augmenter.

A Kinyinya, la population exige un dépistage systématique de tous les patients.

Les habitants de la commune Kinyinya en province Ruyigi demandent que le dépistage du corona virus soit parmi les premiers examens faits  aux patients de cet hôpital. Déjà, ce virus a été diagnostiqué chez des patients alités depuis quelques temps à cet hôpital et qui a déjà fait des victimes.

Dans un délai d’une semaine seulement, cet hôpital de Kinyinya a enregistré 15 cas de Covid-19 dont 3 décès. Selon nos sources parmi les agents de santé de la province Ruyigi, la cause de cette mortalité est lié au traitement tardif contre le corona virus. Tous ces cas ont passé plusieurs jours sous traitement d’autres maladies.  « Dans une semaine, 15 personnes ont été testées positives à la covid-19. Et il a été confirmé que trois parmi ces malades sont décédés dans ce même hôpital à cause de ce virus. Ils étaient dans un état critique sans pouvoir les soigner car tous ces malades l’ont su tardivement. Après avoir constaté que le traitement contre la malaria et d’autres maladies n’a pas eu d’effets  sur la santé de ces malades, c’est depuis lors que les médecins ont pensé à les faire dépister le corona virus », précise une source.

Etant donné que les patients testés positifs à la Covid-19 venaient de passer plusieurs jours hospitalisés avec d’autres patients,  les habitants de kinyinya craignent une grande propagation de ce virus  vu que les médecins ne font le dépistage que chez les patients soupçonnés d’être infectés par le corona virus. « Le grand problème est qu’il y’avait auparavant un endroit  isolé  où les patients se faisaient dépistés à la Covid-19. Mais aujourd’hui, ils viennent prendre les malades dans les chambres pour les tester  et constatent qu’ils sont infectés. Les autres malades craignent d’avoir été contaminés car ceux qui ont été testés positifs au corona virus venaient de passer des jours en contact avec les autres patients hospitalisés. Alors, nous nous demandons quel est l’état de notre santé car ils ne font même pas  le dépistage de tous les malades à part celui de  ceux soupçonnés d’avoir été contaminés », ajoute notre source.

Les habitants de Kinyinya interpellent les responsables de cet hôpital de Kinyinya, les autorités sanitaires au niveau provincial ainsi que les autorités administratives de Ruyigi de songer au dépistage de tous les  patients avant d’être hospitalisés afin d’éviter la propagation de ce virus chez les autres patients.

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