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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les habitants de la commune Muha font face aux problèmes de transport.

Les habitants des zones de la commune Muha éprouvent beaucoup de difficultés dans les parkings suite à la mesure d’interdire les vélos, motos et tricycles de franchir le périmètre pour entrer dans la ville de Bujumbura. Ils se plaignent de longues files d’attente et du temps qu’ils perdent au point que certains optent pour rentrer à pied après les heures de service.

Certains usagers des bus qui se rendent dans les différentes zones de la commune Muha en Mairie de Bujumbura indiquent qu’ils font face à un problème de transport. Ils font de longues files sur les parkings en attendant les bus. Ce citadin nous raconte comment  la situation se présentait ce jeudi sur les les parkings. « Ce jeudi soir sur le parking des bus allant dans la zone Kanyosha, les files des gens qui attendaient les bus arrivaient jusqu’à la  micro-finance MUTEC. C’était pareil au parking des bus qui se rendent en zone Musaga ».

Cette situation est due au manque de bus qui se remarque depuis longtemps et qui a été aggravée lorsqu’on a pris la décision de se déplacer uniquement à bord des véhicules. « On observait depuis longtemps ce problème de bus .Mais depuis qu’on a pris la décision de suspendre les vélos, motos et des tuk-tuk dans la ville de Bujumbura, tous font recours aux bus. Les gens ne peuvent même pas se déplacer sur les motos à usage non commercial », a- t- il ajouté.

Les habitants de la ville de Bujumbura demandent que les bus soient disponibles en grand nombre pour remédier à ce problème d’attendre le bus des heures et des heures. Et si cela est impossible, qu’ils laissent les vélos, les motos et tuk- tuk transporter des gens.

L’or noir se raréfie de plus en plus à Ruyigi.

Le carburant est devenu un casse- tête en province de Ruyigi et se vend très cher au marché noir. Depuis deux semaines, le carburant n’est plus disponible à Ruyigi.

Certains habitants de la province Ruyigi vivant du métier de transport des biens et des personnes sont dépassés par la situation de pénurie de carburant qui s’empirer du jour au lendemain. Selon l’un d’entre eux qui s’est entretenu avec la RPA, ils en sont arrivés à suspendre leurs activités, exception faite des agences. « Beaucoup de motos sont  stationnées  et les déplacements sont difficiles. Les agences de voyage n’ont pas encore augmenté les tarifs et les voitures probox sont déjà à l’arrêt. Leurs propriétaires ont pris cette option car incapables d’acheter le carburant à 8 mille francs le litre ».

En conséquence, les habitants de Ruyigi ont du mal à se déplacer vu que les prix des tickets sont presque passés du simple au double. « Les prix ont sensiblement grimpés et sont compris entre 11 et  12 mille francs burundais pour le tronçon Gitega-Ruyigi. La situation est identique également  pour Gitega-Cankuzo. Et en plus,  il n’  y a pratiquement pas de bus de transport en commun faute de carburant », se plaint un habitant.

Pour le moment, la population implore les autorités habilités de voir comment trouver une solution à cette pénurie répétitive qui paralyse les autres secteurs de la vie.

Le courant électrique de plus en plus perturbé à Rugombo.

Le manque de courant électrique est devenu un casse-tête en commune Rugombo de la province Cibitoke. Les habitants de cette commune indiquent que la plupart de leurs activités sont perturbées.

Les habitants de la commune Rugombo indiquent qu'ils n'ont accès à l'électricité que pendant quelques minutes seulement avant une coupure. Selon cet habitant de Rugombo, après une coupure, il faut attendre encore longtemps pour obtenir encore une fois de l'électricité. « Ici en commune Rugombo, la coupure du courant électrique est vraiment devenue un problème sans solution. Le courant n’est disponible que pour quelques minutes. La problématique est entrain de dépasser même les limites. Imaginez, quand le courant revient, il dure entre 10 minutes et une heure. Et quand une coupure survient, on doit attendre pas moins de trois ou quatre heures pour avoir encore une fois de l'électricité ».

Certains commerçants rapportent que la plupart de leurs marchandises se détériorent dans les réfrigérateurs à cause de ces coupures comme le témoigne ce commerçant. « Vous savez bien qu’actuellement beaucoup d’appareils utilisent le courant électrique. Les commerçants vendent le lait, la viande dans les boucheries. Et tout cela est conservé dans des réfrigérateurs. Pour le moment, ces marchandises sont entrain de pourrir dans les réfrigérateurs à cause de ces coupures de courant. Nous sommes très choqués et nous nous demandons chaque fois ce qui se passe avec ce courant dans la commune Rugombo. Il y a beaucoup de lamentations ici ».

 Ces habitants de Rugombo demandent aux autorités de trouver la solution  à ce problème surtout qu’il arrive que lors de son retour ce courant endommage leurs appareils. « Nous demandons au gouvernement de résoudre ce problème de façon immédiate pour que nous exercions nos activités comme les autres. Nous supplions les autorités d’écouter les cris d'alarme de sa population en trouvant les solutions à ces coupures du courant éléctrique. Sinon,  nous sommes en difficulté. En plus de cela, il y a des fois où  ce courant revient avec beaucoup d’intensité et endommage nos appareils comme les télévisions, les téléphones et les réfrigérateurs. Qu’ils réglementent au moins ces coupures », insiste ce commerçant.

Nos sources dans la commune Rugombo indiquent que cela fait presque un mois que ce problème du courant existe sans aucune réaction de la part des administratifs.

A ce propos, la rédaction n’a pas pu joindre Gilbert MANIRAKIZA, l’administrateur de Rugombo, pour d'amples éclaircissements sur cette problématique de courant électrique dans sa commune.

SOS contre la malnutrition et la famine à Kirundo.

Deux cent mille personnes touchées par le manque de pluies ont besoin d'une assistance urgente dans la province Kirundo. Selon OCHA, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, les conséquences dans les familles sont multiples dont la famine, les abandons scolaires et les déplacements à l’intérieur du pays ou vers les pays voisins.

 Plus de dix collines de la province Kirundo n’ont pas vu même une goutte de pluie depuis la fin de l’année dernière. Ces collines appartiennent aux communes Bugabira, Busoni, Kirundo et Ntega. Dans les autres communes de la même province où il a plu, les précipitations étaient mêlées aux vents violents entraînant la pourriture des cultures et l'endommagement des maisons et des infrastructures.

Dans son rapport de ce mercredi, le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, OCHA, indique que lors de la visite de la plateforme nationale de réduction des risques et de gestion des catastrophes et ses partenaires humanitaires au début de cette année dans la province Kirundo pour l’évaluation du déficit pluviométrique, la situation était désastreuse. Plus de deux cents mille personnes ont été touchées et ont besoin d’une assistance urgente.    

Selon OCHA, plus de trente collines ont été les plus touchées par les conséquences de ce changement climatique. Plus de 90 pourcents de cultures légumineuses comme le haricot, le soja et plus de 70 pourcent de cultures de céréales comme le maïs et le sorgho ont été endommagées. Tout cela ne fait qu’augmenter la famine et la malnutrition.

Suite à ce changement climatique, de nombreuses familles de la province Kirundo ne mangent qu’une fois par jour bien que ce soit  la saison de récolte. Et comme la plupart des collines touchées n’ont pas de réserves alimentaires, la situation risque de dégénérer rapidement.

Aujourd’hui, plusieurs familles qui ont perdu leurs récoltes constituent la main-d’œuvre journalière dans d’autres champs pour un salaire journalier de 1000 francs. Néanmoins, selon toujours OCHA, avec ces revenus, ces familles ne peuvent se procurer qu’un kilogramme de farine de manioc ou encore moins d’un kilogramme de haricot ou de farine du maïs, une quantité de nourriture très insuffisante pour des familles ayant plus de cinq enfants.

Actuellement dans la province Kirundo, certaines familles ont décidé de retirer leurs enfants de l’école, d’autres vendent leurs articles ménagers, leurs bétails et autres. A côté de cela, il y a ceux qui se sont déplacés dans d’autres provinces pour chercher comment ils peuvent gagner la vie tandis que d’autres ont même pris le chemin de l’exil vers la Tanzanie à la recherche de l’emploi.

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