Les conséquences de la pénurie du carburant se font sentir dans le domaine de la justice. Des procès sont souvent reportés parce que le carburant a manqué pour déplacer les prévenus. De tels cas causent un manque à gagner aux membres de la famille du prévenu ayant effectué des déplacements pour venir assister au procès.
Ce sont des cas qui, avec la crise du carburant, arrivent fréquemment aux prisonniers de la prison centrale de Mpimba (mairie de Bujumbura). Des rendez-vous de leurs procès sont souvent reportés. La raison avancée est le manque du moyen de déplacement, faute du carburant. Le procès d’un détenu peut se faire reporter deux à trois fois et à chaque fois la famille du détenu se déplace jusqu’au lieu du procès pour n’être informé du report qu’une fois sur place.
Ce sont les familles des détenus venant de l’intérieur du pays pour suivre les procès des leurs qui en paie le plus souvent les pots cassés. Les reports de ces rendez-vous leur font perdre, et le temps, et l’argent.
« Parmi ceux qui viennent pour suivre les procès, il y en a qui proviennent de l’intérieur du pays. Ils peuvent descendre le jour du procès, espérant retourner le même jour après l’audience. Mais on leur informe que les prévenus ne pourront pas venir parce que le carburant a manqué. Et des fois, ils reviennent deux, trois fois à des rendez-vous donnés sans arriver à assister au procès, car tout le temps reporté. » Regrette une des victimes de cette situation.
Les victimes de ces reports demandent au gouvernement de trouver la solution au problème de pénurie de l’or noir qui paralyse tous les secteurs.
La rédaction de la RPA n’a pas réussi à joindre Domine Banyankimbona, la ministre de la justice.
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Photo : Immeuble abritant le cabinet du ministre de la justice