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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Procès de Sandra Muhoza : le parquet requiert 12 ans de prison

Par : Clovis Niyonzima

La journaliste Sandra Muhoza a comparu ce vendredi 19 décembre devant le Tribunal de grande instance de Ngozi pour des accusations d’aversion raciale et d’atteinte à l’intégrité du territoire national. Elle conteste fermement les faits qui lui sont reprochés. Le ministère public a requis de lourdes peines, et le tribunal rendra son verdict dans un mois.

Sandra Muhoza est arrivée au tribunal à 9h50, béquille à la main, accompagnée de ses trois avocats. Des membres de sa famille, ainsi que des proches et voisins, étaient également présents pour lui témoigner leur soutien. La journaliste, incarcérée depuis le 13 avril 2024, a comparu pour répondre à des accusations d’aversion raciale et d’atteinte à l’intégrité du territoire national. L’audience, initialement prévue dans la matinée, accusait un retard, puisqu’à 11 heures elle n’avait toujours pas débuté.

Au cours de l’examen du dossier, le ministère public a confirmé les accusations initialement formulées par le tribunal de Ntahangwa, avant leur annulation par la cour d’appel de Mukaza. L’interrogatoire prolongé par les juges a été un moment clé de la séance. La journaliste a réfuté avoir tenu des propos à caractère divisionniste et a dénoncé ce qu’elle qualifie de sélection partiale des messages présentés par l’accusation. Elle a sollicité la restitution de son téléphone saisi afin de prouver son innocence, demande à laquelle le ministère public a répondu ne pas disposer de l’appareil.

Sandra Muhoza a également exprimé son étonnement d’être la seule poursuivie, alors que la personne ayant diffusé la vidéo incriminée n’a fait l’objet d’aucune procédure. Elle a regretté que certains messages laissant entrevoir un possible piège n’aient pas été pris en considération. Concernant l’accusation d’atteinte à la sécurité de l’État, elle est poursuivie pour avoir échangé avec des défenseurs des droits humains et des journalistes de médias jugés hostiles par le ministère public. La défense a contesté la qualification juridique retenue, estimant qu’elle ne correspond pas aux faits reprochés.

À l’issue des plaidoiries, le ministère public a requis une peine de dix ans d’emprisonnement pour atteinte à l’intégrité du territoire national et deux ans pour aversion raciale, soit un total de douze ans de prison. Le tribunal a ensuite mis l’affaire en délibéré et annoncé que le jugement sera rendu dans un délai d’un mois.

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