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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Manque d’assistance pour une catégorie de réfugiés burundais du camp de Nduta

Certains réfugiés burundais du camp de NDUTA en Tanzanie sont  privés de toute assistance. Saisi,  le HCR leur répond que leurs noms sont sur la liste des réfugiés déjà rapatriés.

Ces réfugiés du camp de Nduta en Tanzanie indiquent que quand ils vont au bureau du HCR pour prendre de la ration ou demander tout  autre  service, les agents du HCR  leur signifient  qu’ils ne sont plus sur la liste des réfugiés  vivant encore en Tanzanie mais que leurs noms ont été mis sur les listes des réfugiés déjà rapatriés. Celui-ci est l’un de ces réfugiés. « Par exemple,  si tu vas chercher  l’assistance prévue  pour les réfugiés,  tu ne reçois rien car ne figurant pas sur la  liste des bénéficiaires .Et  quand tu vas réclamer, on te montre que tu es sur les listes des rapatriés alors que tu ne t’es jamais fait inscrire pour rentrer. C’est vraiment  surprenant ».

Ceux qui sont dans la même situation que lui ne bénéficient  donc plus d’assistance. Ces réfugiés du camp de  Nduta demandent d’être réhabilités dans leurs droits et ainsi pouvoir bénéficier d’assistance comme les autres. Notre rédaction n’a pas pu joindre les représentants du HCR dans ce camp. 

Incarcéré et torture depuis presque deux mois, il n’a pas le droit de se faire soigner

Un habitant de la commune Rusaka en province Mwaro se trouve dans un état critique dans les cachots du commissariat de police de ladite province. Incarcéré depuis presque deux mois, ce citoyen s’est vu refuser le droit de se faire soigner après de nombreuses tortures qu’il a subi.

Cet habitant répond au nom de Calixte Karisabiye et est originaire de la commune Rusaka de la province Mwaro. Il avait été arrêté au lendemain  de l’attaque perpétrée en date du 4 avril de cette année au domicile d’Athanase Mpawenayo, secrétaire du parti CNDD-FDD en commune Rusaka, et a été accusé d’y avoir pris part.

Les informations en provenance de la localité  font savoir que Calixte Karisabiye a été torturé depuis son arrestation  par le service national des renseignements. « Il a passé  deux semaines au domicile du chef du service des renseignements à Mwaro . Celui-ci n’arrêtait pas de le torturer. Il l’a par la suite conduit au commissariat de police à Mwaro. Ils l’ont alors acheminé  dans les cachots du service national des renseignements à Bujumbura où  il a encore une fois passé deux semaines sous la torture. Ils  l’ont ramené au commissariat de la police à  Mwaro complètement couvert de blessures », raconte un de ses proches.

 

Les mêmes informations précisent que depuis qu’il est incarcéré, Calixte  Karisabiye n’a  jamais bénéficié de soins de santé. Pour le moment, les plaies du détenu ont commencé à s’infecter. «  Il est revenu dans un état déplorable. Les blessures présentes sur tout son corps s’étaient déjà infectées. Il a été séparé des autres prévenus et une odeur nauséabonde se dégage de la cellule qu’il occupe actuellement. Il ne bénéficie ni de soins médicaux ni de visite », ajoute notre source.

Les habitants de la commune Rusaka demandent que ce détenu soit soigné dans l’immédiat vu que, affirment-ils,  il est injustement emprisonné.

Les habitants de la colline Musama crient à la libération de leur élu collinaire

Les habitants de la colline Musama, commune Kayokwe en province Mwaro s’insurgent contre l’emprisonnement d’un des élus de ladite colline. Il serait victime d’avoir dénoncé les fabricants et vendeurs des boissons prohibées. Cette population dénonce aussi l’attitude des autorités administratives et policières de la province Mwaro qui ne  l’appuient pas dans son combat contre les boissons prohibées, car corrompues.

Cet habitant chef de la colline Musama en commune Kayokwe, victime d’emprisonnement s’appelle Fidèle Ntakirutimana. Selon nos sources sur la colline Musama, Ntakarutimana Fidèle serait victime d’avoir dénoncé les fabricants et vendeurs des boissons prohibées dites umunanasi.  Celui qui prend le devant dans le harcèlement de cet élu collinaire est le prénommé Pacifique alias Gikashi. Ce dernier serait le représentant de tous les fabricants et vendeurs des boissons prohibées dans cette province. Ces derniers jours, il aurait réuni certains fabricants de ces boissons prohibées pour leur indiquer ce qu’ils doivent faire pour que Fidèle Ntakirutimana qui les a dénoncés reste en prison, comme le témoigne cet habitant de la colline Musama. « Gikashi a organisé dernièrement une réunion des fabricants et vendeurs de la boisson dite Umunanasi pour leur dire qu’ils doivent tout faire pour que Fidèle Ntakarutimana, leur principal obstacle, ne sorte pas de la prison. J’ai déjà constaté qu’ils ont la capacité de le faire parce qu’ils savent comment corrompre les autorités. Ils leur donnent de l’argent et ces dernières se comportent comme si de rien n’était. Nous avons des preuves qui montrent comment elles sont corrompues. Par exemple, lorsque le commissaire rentre à Bujumbura, il doit nécessairement passer chez Gikashi pour prendre gratuitement un sac de charbon ou un régime de banane. Le procureur fait la même chose. Personne des deux ne paie de l’argent parce qu’ils savent comment ils ont ficelé l’affaire».      

Au moment où le prix officiel d’une bouteille d’Amstel est de 1900 francs, la même bouteille se vend à 2500 francs chez Gikashi. « Très inquiétant encore  en cette période de pénurie des boissons de la BRARUDI, Gikashi n’a pas honte de vendre une bouteille d’Amstel dans son bistrot au centre Kibumbu à  2500 francs burundais alors que le prix officiel est de 1900 francs. Il ne s’inquiète de rien au moment où une autre personne attrapée dans une telle spéculation est sanctionnée d’une amende de 100 mille francs burundais. On ne sait pas d’où il tire ces forces », ajoute notre source. 

Pour les habitants de la commune Kayokwe, il n’y a rien d’étonnant de voir Pacifique Gikashi faire tout ce qu’il veut sans être inquiété parce qu’il sait comment corrompre les autorités administratives et policières. « Le gouverneur de la province Mwaro a tout fait à son entrée en fonction pour décourager ces fabricants des boissons prohibées. C’est lui-même qui a appréhendé le fameux Gikashi. Il a été condamné à une peine de deux ans et demie d’emprisonnement mais il n’a passé que deux mois seulement en prison. Qu’est ce qui l’empêcherait donc de continuer ? », conclut notre source.   

La rédaction de la RPA a essayé de joindre Hatungimana Honorée, administrateur de la commune Kayokwe, pour de plus amples informations sur le mobile de l’emprisonnement  du citoyen Fidèle Ntakirutimana et sur ce qu’il envisage pour décourager les fabricants et vendeurs de ces boissons prohibées mais sans y parvenir.

Les familles de Buhoro spoliées n’ont ni logements ni de quoi manger

Trois cents familles de la zone Buhoro commune Mabayi dont leurs maisons ont été brulées sur ordre de l’administrateur mènent une vie précaire. Deux semaines après cet incident, ces familles manquent toujours de logements et n’ont pas de quoi mettre sous la dent.

Ces maisons des 300 familles de la zone Buhoro ont été détruites et brulées  le 6 de ce mois de mai. Depuis ce jour, ces familles sont sans abris. Certains dorment dans les salles de classes, d’autres ont monté des tentes tandis que  le reste dorment dans les brousses. Grand est le chagrin de ces familles qui estiment avoir été persécutées par une autorité qui devait veiller à leurs intérêts. « Nous sommes profondément attristés par ce qui nous est arrivé. Il a ruiné toutes nos vies. Ils nous ont jetés dans la brousse. C’est comme être tué par son propre père. Ceux qui ont vandalisé nos maisons, je les considérais comme nos protecteurs. Aidez-nous !!! », hurle une des victimes.

Ces familles ont été non seulement chassées de leurs maisons mais aussi  elles  n’ont pas eu le temps de récupérer leurs biens. Elles regrettent qu’elles manquent à manger alors que leurs stocks ont été brulés. « Certaines femmes n’ont pas eu le temps de sortir leurs vivres. Ces vivres ont été brulés dans leurs maisons. Actuellement, elles n’ont pas de logements, donc pas d’abris pour leurs enfants. Les enfants ressemblent actuellement à des orphelins. On croyait  que la guerre est terminée au Burundi. Nous vous demandons de porter  loin nos voix. On aimerait savoir si nous avons encore  des droits dans notre pays natal », s’est confiée à la RPA une des mères victimes.

Ces maisons de la zone Buhoro en commune Mabayi de la province Cibitoke  ont été brulées par des imbonerakure sur ordre de l’administrateur de Mabayi. Nicodème Ndahabonyimana    assume son acte et explique que ces familles avaient construit illégalement des maisons dans des terres appartenant à l’Etat. Mais, des informations concordantes révèlent que ces terres ont été distribuées à certaines autorités du pays. 

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