Les conséquences du manque de nourriture commencent à se manifester dans la prison centrale de Ngozi. Cette carence qui dure depuis plus de deux semaines a déjà eu des répercussions sur la santé de certains détenus.
La carence de la nourriture dans la prison de Ngozi s'observe depuis 18 jours selon nos sources. Ces dernières indiquent qu'il y a eu pénurie de la farine de manioc au départ. Jusqu'à présent, cette farine de manioc n'est pas disponible selon les mêmes sources qui expliquent qu'elle servait à préparer la pâte qui accompagnait du haricot. Les détenus déplorent le fait qu'ils sont obligés de consommer uniquement les 350 grammes de haricot puisque la farine de manioc n'est pas disponible.
L'huile et le sel utilisés pour préparer le haricot n'est pas non plus disponible depuis 3 jours déplorent les détenus. Selon les mêmes informations, les détenus atteints des maladies chroniques et ceux qui pèsent moins de 50 kilogrammes font l'exception puisqu'ils sont également pris en charge par l'organisation de l'église catholique, Caritas Burundi. Cette organisation leur donne du haricot, des patates douces, des choux et de l'amarante.
Suite à cette carence de nourriture, certains détenus perdent parfois conscience et s'évanouissent à cause de la faim. Certains détenus expliquent qu'ils ne comprennent pas les autorités habilitées qui ne trouvent pas les solutions à cette problématique alors qu’ils ont été saisis depuis longtemps. Aujourd'hui, ces détenus disent craindre d'être emportés par la faim d'autant plus que leur effectif continue de croître. Actuellement, la prison de Ngozi compte plus de 1900 détenus alors que sa capacité d'accueil ne dépasse pas 450 personnes.
A ce propos, la rédaction n’a pas pu joindre le directeur de la prison de Ngozi, Willerme Ndayizeye.
Cette pénurie de nourriture s'observe également dans d'autres établissements pénitentiaires.