Dans ces travaux de conception des programmes du cycle post-fondamental dans l’enseignement technique qui se déroulent à Bujumbura, certains enseignants qui y participent indiquent qu’ils viennent de passer toute une année sans être rémunérés. Ils précisent qu’ils se prennent en charge à Bujumbura alors qu’ils sont dans des conditions de vie déplorable loin de leurs familles. « L’enseignant, dès qu’il arrive à Bujumbura, il se prend lui-même en charge. Que ce soit le ticket de bus, la ration alimentaire et le logement. Il n’a même pas droit à l’eau à boire. C’est vraiment triste alors qu’il se donne corps et âme pour accomplir sa mission. »
Ces enseignants s’inquiètent du retard de leurs frais d’encouragement et se demandent pourquoi le gouvernement a entrepris une telle réforme sans aucun financement. « La conception d’un seul cours prend tout un mois sans compter les jours fériés. Pendant ce temps, l’enseignant se prend en charge. Ça fait longtemps qu’on attend nos frais d’encouragement mais en vain. Certains enseignants viennent de passer toute une année sans être rémunérés. On se demande pourquoi le gouvernement a entrepris une telle réforme sans avoir de financements.»
Ces enseignants indiquent qu’ils sont menacés par certaines autorités qui veulent les empêcher de revendiquer leur dû. Ils précisent qu’il leur a été intimé l’ordre de se taire à défaut de soir licenciés dans le métier d’enseignement. Ils demandent au ministère de tutelle d’être régularisés.
Pour rappel, le bureau de développement des compétences technique, BDCT en sigle, qui élabore ces programmes du cycle post-fondamental dans l’enseignement technique a repris le travail du programme BEET qui était financé par la Coopération Technique Belge, CTB, avant qu’elle ne se désengage.