Bujumbura : le choléra se propage à cause du manque d’eau potable et d’hygiène

Les autorités sanitaires et administratives de la province de Bujumbura pointent du doigt le manque d’eau potable et d’hygiène comme principales causes de la propagation du choléra. C’était lors d’une réunion tenue le 4 octobre 2025 à Bujumbura.

Le docteur Liliane Nkengurutse, médecin directeur du Centre des opérations d’urgence de la santé publique au ministère de la Santé publique, a indiqué que la province de Bujumbura est la plus touchée par cette épidémie.

Elle explique que l’insalubrité, aggravée par le manque de latrines adéquates, favorise la contamination. « Nous avons constaté un problème d’hygiène dans plusieurs communes de la province. Les habitants n’ont pas de latrines et celles qui existent ne sont pas adéquates. Quand il pleut, les excréments sont emportés dans les rivières, et les personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable puisent cette eau contaminée, ce qui entretient la propagation du choléra », a-t-elle précisé.

Plusieurs mesures ont été annoncées pour lutter contre la maladie. Le gouverneur Aloys Ndayikengurukiye a insisté sur la nécessité pour chaque ménage de disposer d’une latrine et a exhorté la population à éviter les salutations par poignée de main. Il a également demandé à la REGIDESO de fournir de l’eau potable, en priorité dans les zones touchées par l’épidémie.

Depuis janvier et jusqu’au 4 octobre 2025, le Burundi a enregistré 1 497 cas de choléra, dont six décès, selon le ministère de la Santé publique.