Ce montant exigé par trimestre et par enfant est légèrement supérieur à 5.000 francs burundais. Une somme qui, selon les parents d’élèves du lycée communal de Mabanda, est détournée par le directeur dudit établissement malgré les explications fantaisistes fournies par ce dernier.
« Nous sommes vraiment malheureux de voir que nos enfants ont été injustement renvoyés alors qu’ils ont payés le minerval. Au fait, la direction a exigé qu’on paie 5.000 francs supplémentaires soi-disant destinées à la construction de salles de classes. Comment se fait-il qu’ils soient tout le temps en construction ? En plus, la commune a donné les tôles et les briques ont été fabriquées par les élèves. Quant aux arbres qui ont servis de planches, ils ont été coupés dans le domaine appartement à l’école. C’est vraiment insensé. » Raconte notre source
Faisant face à une pauvreté sans nom, ces parents demandent à ce que ces contributions forcées et intempestives cessent. « Nous avons été informé vendredi, et le lundi, la direction a renvoyé nos enfants. Déjà, au début du premier trimestre, on avait donné une contribution de 1.000 francs par élève destinée aux élections. Comment allons-nous survivre à tout ça alors que nous sommes dans une précarité sans précédent ? Aujourd’hui, nos enfants prennent un seul repas par jour et vont à l’école sans prendre le petit déjeuner. C’est tout simplement du vol, mais malheureusement on n’y peut rien. »
Au moins une somme de 12 millions a déjà été perçue en seulement une année. Mais paradoxalement, seule une petite salle de classe a été construite, à la grande stupéfaction des parents qui demandent aux directeur communal et provincial de suivre de près ce dossier afin de mettre fin à ce vol éhonté.